Le sol spongieux ne demande pas beaucoup d’efforts pour céder. Les coups éclaboussent la peau lisse de son masque de mante religieuse ne laissant apercevoir aucun morceau de son propre crâne lisse, couturé de signes et de trous de punaises, de vieilles entrées de câble obturées et de tatouages sinueux. Elle essuie d’une patte ses capteurs optiques.
Omega Terminus possède cette aura de fascination des derniers lieux où la nuit est préservée comme nuit. Où les qui suis-je ? n’ont plus cours et son nom à lui, son nom sans fin, n’a plus à être énoncé. Ici règne un silence vibratoire dont Avita semble le centre. Les humeurs changeantes des néons, les fictions toxiques, la traque du sommeil, la liste des zones quotidiennement interdites ont toutes disparu, et, pour lui, tout se fait l’immense et heureux écho de la vacuité.