As-tu jamais rêvé que tu volais
Philip Halsman, 22 ans, juif d'origine lettone en randonnée en Autriche avec son père, le voit chuter dans une rivière, il va chercher du secours et se trouve être accusé du meurtre. Témoignages biaisés, instruction à charge noircie de discrimination antisémite envoie le jeune homme en prison pour plusieurs années en 1930, puis il attrape la tuberculose.
Einstein,
Freud,
Paul Painlevé ancien président du conseil et Schober ministre des affaires étrangères autrichien, se mobilisent pour sauver la victime de cette incroyable erreur judiciaire. Et Halsman se retrouve à Paris. Fin de l'épisode, milieu du bouquin
Il lui faudra du temps à Philip pour se déculpabiliser. Pour ne pas s'attribuer à tort la faute et le jugement faussé qui en a été l'issue. Il décide alors d'être photographe. Il réussit en photographiant des femmes nues.
Hitler arrive et ses sbires avec. Il faut quitter Paris « Que vas-tu faire s'il y a la guerre dans les sudètes ? » lui demande son ami Jean Painlevé (le fils cinéaste animalier de Paul) « on peut aller dans le sud ouest(…) mais choisir entre les nazis et ma belle-mère ce sera dur »
Ça rigole moins déjà d'autant que Halsman veut quitter la France (qui ne lui propose pas la nationalisation ) pour les States « Je pense que ce n'est pas bien d'appartenir à un endroit minuscule (…) Et à un peuple minuscule.
Ah bon, ben merci quand même. On est presque à la fin du livre. 1940 à peu près. « C'est une énigme, constata Philippe (ppe). Les juifs contrôlent les médias et les banques, et ils ont le pouvoir de déclencher les guerres mondiales. Comment se fait-il qu'aucun de nous n'arrive à convaincre un seul agent de l'Immigration de nous donner un visa ? »
On dérape sévèrement selon moi. En pleine guerre mondiale la phrase suivante « le monde semblait changer en même temps que le foyer de Philippe. Les seins d'Yvonne étaient devenus lourds et durs ».
Restent une vingtaine (sur 330) de pages bâclées où l'on apprend que Halsman continue à s'enrichir aux Etats unis après avoir franchi l'atlantique depuis le Portugal, en photographiant des femmes à poil, dont Marylin en 59.
Ni guerre ni Shoah.
Rien.
Alors si l'on doit plaindre la jeune victime doit-on pour autant
« rendre un hommage vibrant(sic 4eme de couv') à l'un des photographes les plus doués du monde » ? et surtout le plus cynique.
Sans moi les amis.