Aujourd'hui, j’ai revu une petite aurore boréale. Elle traversait la sphère céleste comme des hippocampes vert-de-gris au galop, côte à côte, disparaissant d'un commun accord derrière l'horizon comme dans le grand crépuscule originel de la mer.
Le crépuscule arrive de plus en plus tôt. C'est curieux, juste avant le noir, l'horizon devient plus net. Le jour est composé de diverses pénombres.
Il y a deux façons d’apprendre à se connaître : en s’explorant de l’intérieur et en s’ouvrant à l’extérieur.. Il y a deux espaces de liberté : vis-à-vis de soi et vis-à-vis des autres.
Le sommeil est semblable à la mer. Il vous appelle vers le rivage ou vous emporte vers le grand large. Il vous porte à la surface ou vous plonge en ses abîmes.
Et je me demande encore : les gens tombent-ils amoureux du chagrin qu'ils reconnaissent en l'autre ?
Ensuite, ils interrogent un représentant de la Commission baleinière internationale.
- La vie des baleines est menacée de tous les côtés, explique-t-il.
Il raconte que la chasse à la baleine a failli conduire à l’extinction de l’espèce il y a quelques décennies. Les recherches ont montré que les baleines souffraient aussi des forages pétroliers à grande échelle.
Je sais ce qu’ils veulent, ces gens. Ils veulent savoir ce que l’on ressent lorsqu’on se tient sur le fil de la vie, effilochée, oscillant, quand il ne reste plus que l’infinité du vert de l’océan.
Je me sens en apesanteur, comme si j'essayais de courir dans l'eau. Je me rends compte que j'ai peur. Ou peut-être que c'est de l'espoir. Car tout comme les engelures et les brûlures, l'espoir et la peur sont semblables l'un à l'autre.
Les cétacés font partie des rares mammifères qui se sont adaptés à la vie aquatique et qui règnent sur les mers du monde. Ils comptent aussi parmi les plus grands animaux de la planète.
Je me lève. Le froid et la solitude sont fondamentalement similaires . on ne les supporte que bien équipé. Les plus faibles n'y survivent pas .