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EAN : 9782021536416
256 pages
Seuil (15/03/2024)
3.51/5   34 notes
Résumé :
Vingt ans qu’Aapa a quitté les membres de la communauté kvène, une minorité en Norvège. Elle revient en Laponie, en 1980, dans son village natal, afin de réaliser un documentaire pour le compte d’une compagnie pétrolière. Or c’est une tout autre réalité qu’elle s’apprête à découvrir. Celle d’un événement traumatisant qui hante encore les habitants de la région. Un accident survenu en 1959 dont le rapport d’enquête a été mystérieusement censuré : un navire a coulé lo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (32) Voir plus Ajouter une critique
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Je viens de terminer , la lecture de ce roman. Il y avait beaucoup de retours positifs, cela a titillé la lectrice qui est en moi.Une couverture alléchante, un résumé tentant, tout pour me laisser entraîner dans les contrés glaciales de la Laponie. le sujet de l'histoire sur le réchauffement climatique,et les les conséquences que cela engendrent sur l'environnement, sont très bien expliqués par l'auteur, ce qui fait peur pour les années avenirs Voila le gros dilemme qui se pose en moi, je ne savais pas si j'avais aimé ou pas ce roman, avais-je un avis mitigé Lors de l'écriture d'un livre il y a bien entendu un ou plusieurs personnages , pour alimenter l'histoire Ce qui m'a ennuyé dans ma lecture c'est le personnage d'Aapa, aucune empathie pour elle, dés le début, et cela a duré jusqu'au final. Elle m'a totalement agacée énervée, une envie de la faire sortir de là pour ne plus entendre parler d'elle, mais chose impossible évidemment et c'est bien dommage, du coup un livre que je vais vite oublier
Attention cela reste mon ressenti personnel, je respecte toujours le travail de l'auteur.
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Avec La mémoire des mers, l'autrice finlandaise, Petra Rautiainen nous emmène dans les contrées nordiques pour une enquête intime dans laquelle la mer occupe une place centrale.
Aapa, une jeune femme de quarante ans, travaille pour le compte d'une compagnie pétrolière, la Sté G. Oil à Miami, et plus spécialement dans la production de films publicitaires.
Aussi, lors du début de la conception d'un documentaire pétrolier, quand la direction a opté pour l'histoire du pétrole norvégien et a proposé comme témoin à interviewer Henrik Larsson, l'un des premiers foreurs du pays, l'un des plus doués, celui qui a trouvé le premier gisement près de Stavanger, Aava y voit là une chance de promotion. Étant du coin, elle connaît cet homme respecté partout et ne voit aucune raison qu'il n'accepte pas de coopérer.
Et donc presque vingt ans après avoir quitté les membres de la communauté kvène, une minorité en Norvège, Aava revient au Finnmark dans son village natal en 1980.
Mais, ce retour va être perturbé par une découverte essentielle sur un évènement qui l'a traumatisée quand elle était enfant, la mort de sa mère, une biologiste de renom, dans la collision d'un navire avec une baleine et dont le souvenir est encore très présent chez tous les habitants de la région.
En parallèle est dévoilé un journal de voyage en décalé tenu à bord d'un brise-glace transformé en vaste laboratoire de recherche, navigant dans les eaux norvégiennes avec pour objectif l'océan Glacial arctique.
La mémoire des mers de Petra Rautiainen est un retour aux sources à plusieurs niveaux. Il l'est pour Aapa, la mer en kvène, qui revient dans son ancienne maison, dans ce lieu où la mer est partout, où elle est vitale.

Retour aux sources aussi dans son esprit, qui, progressivement, va s'ouvrir pour démêler cet enchevêtrement d'informations plus ou moins vraies et enfin faire jaillir la lumière.
Cela a été aussi pour moi la découverte de ces populations minoritaires avec ce dialecte finnois qu'est le kvène, parlé uniquement dans le nord de la Norvège ou encore cette branche religieuse des laestadiens de Finlande encore présente.
Un univers particulier où la vie est rude et sobre, d'où sans doute l'explication de ces personnages avares de paroles et à la psychologie un peu difficile à cerner...
Mais avant tout, ce qui m'a le plus captivée, ce sont les réflexions sur le réchauffement climatique qui privera les eaux marines de leur oxygène entraînant donc la disparition de nombreuses espèces animales au cours des cent prochaines années, mais aussi les recherches montrant que les baleines souffrent des forages pétroliers à grande échelle. Petra Rautiainen sait parfaitement insérer dans son roman ces enjeux climatiques au coeur de l'océan arctique.
Mais n'y a-t-il pas lieu d'être découragé de savoir que déjà en 1930 les professeurs Alister Hardy et Cyril Lucas alertaient sur la quantité de plastique ramassé dans les mers qui augmentait au fil des ans, bien avant leur progression fulgurante, ou encore que, dès 1959, Edward Teller, un des développeurs de la bombe H, avait mis en garde les dirigeants du secteur pétrolier contre l'augmentation des niveaux de dioxyde de carbone et alertait de la probabilité d'un réchauffement climatique et d'une élévation du niveau de la mer d'ici la fin du XXe siècle…
La mémoire des mers de Petra Rautiainen, traduit du finnois par Sébastien Cagnoli, à la couverture superbe, se révèle comme un bel hymne à la mer, et à la nature en général, dans toute sa beauté et sa complexité et un roman profondément humaniste et écologiste.
Je remercie les éditions du Seuil et Babelio pour cet envoi.

Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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Voici un livre que je ne conseillerais pas à ceux dont la PAL déborde. Non que je ne l'ai pas aimé, mais il est de ceux que, à peine la dernière page lue et le livre refermé, je ne pensais qu'à ré-ouvrir pour mieux comprendre certains passages et les aborder avec toute la connaissance acquise au fur et à mesure de la lecture.

Aapa vit au États-Unis, mais elle vient de Norvège, pas vraiment norvégienne mais kvène, communauté de Laponie, tout au Nord du pays. Cela fait vingt ans qu'elle n'est pas revenue. Elle arrivera à temps pour revoir sa grand-mère, avant la mort de celle-ci, même si ce n'est pas l'annonce de son hospitalisation qui est à l'origine de sa venue. Elle va se trouver confrontée aux souvenirs du drame qui a marqué sa jeunesse et tout le village.
En parallèle avec le récit du retour d'Aapa, sont relatés des extraits d'un journal de bord. Une femme, sur un navire de recherche scientifique, dans l'océan glacial Arctique . On ne sait pas qui elle est, ni à quelle époque a lieu cette expédition ...

Un livre un peu étrange, à l'écriture particulière, qui ne se laisse pas apprivoiser facilement. Je me suis posée beaucoup de questions, je n'étais pas sure de tout comprendre, et même si beaucoup de choses s'éclairent à la fin de la lecture, tout n'est pas clairement explicité, mais suffisamment à mon avis. J'ai aimé cette approche un peu déroutante de l'histoire d'Aapa, Cette femme que son retour dans le village de son enfance va profondément remuer, au point de la rendre parfois injuste, parfois méchante, mais toujours touchante. Elle ne sait pas ce qu'elle va découvrir,elle sait que ce voyage dans le passé comporte des risques. Est-il toujours souhaitable de savoir ?

Il y est question d'industrie pétrolière, il y est question de baleines, il y est question de réchauffement climatique. Ce livre nous parle de tout cela, mais il est surtout découverte de personnages et de lieux magnifiques, dune communauté que je ne connaissais pas La mer y tient une place importante, elle joue le premier rôle dans cette communauté kvène , jadis chasseurs de baleines.

J'ai aimé suivre le cheminement d'Aapa, cheminement vers la vérité, la vérité sur le décès de sa mère, mais aussi sa reconnaissance de l'existence du réchauffement climatique et des conséquences tragiques de celui-ci.

Je remercie Babelio et les éditions du Seuil pour l'envoi de cet ouvrage à la couverture magnifique.
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Un grand merci à Babelio et aux éditions du Seuil...

Il y a presque 20 ans, Aapa quittait son Finnmark natal pour s'installer aux États-Unis. Travaillant pour le compte d'une compagnie pétrolière, à Miami, elle se voit proposer de retourner sur ses terres afin de tourner un documentaire pétrolier, plus spécifiquement l'histoire du pétrole norvégien. Aussitôt, le nom d'Henrik Larsson est sorti, étant l'un des premiers foreurs du pays. Si Aapa le connaît, elle sait aussi qu'elle a une grande chance d'obtenir une promotion. Au même moment, alors qu'elle tente de joindre sa grand-mère, c'est Edda, une cousine éloignée de sa mère qui répond. Elle l'informe que celle-ci est à l'hôpital, à l'article de la mort. Ce voyage vers ses terres natales sera peut-être l'occasion de renouer avec les siens mais fera aussi remonter de nombreux souvenirs, notamment le drame qui a bouleversé la communauté kvène en 1959...

C'est dans la communauté kvène, une minorité issue de l'immigration, dans le comté du Finnmark, qu'Aapa remet les pieds après 20 ans d'exil. Si ce retour aux sources s'effectue dans le cadre de son travail et coïncide avec l'hospitalisation de sa grand-mère, la quarantenaire va toutefois, bien malgré elle, être confrontée à son passé. Glaciale, parfois indifférente ou piquante, Aapa est une femme qui ne se laisse pas approcher. Pourtant, au contact d'Edda, d'un jeune garçon et d'Henrik Larsson, elle n'aura d'autre choix que d'ouvrir les yeux, de se rendre compte du dérèglement climatique et de l'impact des explorations pétrolières mais aussi de se confronter au drame qui a causé la mort de sa mère. Autant de thèmes captivants, riches et fort bien menés par Petra Rautiainen, qui trouvent écho au coeur de cette nature sauvage, parfois inhospitalière. En parallèle du cheminement d'Aapa, l'auteure dévoile quelques pages d'un journal de bord, anonyme et non daté, tenu sur un brise-glace dans les eaux norvégiennes. Un roman intrigant, humaniste et fort dépaysant...


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Savez-vous que la mer possède une mémoire ? Mémoire des fonds marins et du ressac, mémoire des espaces et des abysses, mémoire des vertiges... La mer se souvient là où les hommes ont oublié la part secrète de leur destinée. Parfois un peu de sable recouvre le chemin à l'endroit même où se terrent les mensonges.
Et derrière le grondement des vagues, il y a le chant des baleines...
Petra Rautiainen m'a entraîné dans un voyage inattendu en Laponie. Je me suis laissé happer dans la nasse d'une histoire étrange, singulière, mystérieuse... C'est là-bas que j'ai rencontré la narratrice, Aapa.
Nous sommes dans les années quatre-vingt, Appa habite désormais les États-Unis mais revient sur sa terre natale, la Laponie, à la faveur d'un documentaire qu'elle va réaliser pour le compte d'une compagnie pétrolière. C'est l'occasion pour elle de renouer avec les siens, des membres de la communauté kvène, une minorité en Norvège.
Mais sur cette terre du Finnmark, un événement traumatisant continue de hanter les esprits de ses habitants, c'est cet accident survenu en 1959 dont le rapport d'enquête a été mystérieusement censuré : un navire a coulé lors d'une collision avec une baleine, causant la mort de la mère d'Aapa, une biologiste de renom.
Ah ! Un petit détail qui a peut-être son importance : la biologiste avait observé que depuis quelques temps les baleines en mer baltique avait un comportement anormal...
Ce souvenir rejaillit lors de la venue de la jeune femme sur sa terre natale, c'est un peu comme ouvrir la boîte de Pandore vingt ans après. Alors forcément, Aapa a envie de savoir tout en ayant peur d'avancer, de découvrir la vérité...
Mais nous sommes dans la tête de la narratrice dont l'esprit confus oscille entre ce traumatisme qu'elle ressent encore intact en elle vingt ans après et son envie de franchir cette résistance, mettre de la lumière là où le silence a posé son voile de secrets et de mensonges...
Savoir... Ou ne pas vouloir savoir...
Ce qui est touchant, c'est la construction de ce très beau personnage féminin, totalement atypique, magnifiquement rendu par la manière qu'a Petra Rautiainen de nous emporter dans la nasse de son récit.
Nous percevons le dévoilement de cette vérité qui va peu à peu faire jour à travers le filtre de ses battements de coeur, de son regard, de son ressenti, de ses émotions. Nous sommes Aapa, tâtonnant dans les ténèbres, avançant, détournant les pièges... Elle nous révèle cela par bribes, cela se construit au fur et à mesure que nous avançons dans l'histoire.
J'ai beaucoup aimé ce récit aux allures de thriller écologique, avec pour toile de fond nos enjeux environnementaux, quelle planète allons-nous céder à nos générations futures ?
La mémoire des mers, ce livre s'aborde comme comme un beau retour aux sources, un territoire et une communauté qui se révèlent dans leurs sensibilités.
Le chant douloureux des baleines a touché mon coeur à jamais. On l'entend gémir presque à chaque page de ce beau roman, faisant de ce livre étonnant un chant profondément humaniste.
Cette autrice ne m'est pas inconnue. J'avais déjà apprécié pour son premier roman, Un Pays de neige et de cendres.
Je remercie Babelio et les Éditions du Seuil pour m'avoir permis de découvrir ce beau texte dans le cadre d'une Masse critique privilégiée.
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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Au début, nous parlions sans arrêt, et c'était pourtant le moindre de nos modes de communication. Nous restions couchés l'un contre l'autre, tels des poissons sur la terre ferme, essayant de sautiller tout doucement vers la mer en espérant qu'il ne soit pas trop tard.
Nos corps se connaissaient et se reconnaissaient comme le font deux semblables. Mais tu n'as jamais été mon semblable, tu étais autre chose. Chaque fois je me retirais, et tu ne revenais pas vers moi.
Tu attendais en paix, là où nous avions commencé à construire un nid, tu attendais mon retour. Tels les phoques avec leurs pattes, nous creusions le nid avec nos mains de mammifères sous-développés, avec une lenteur désespérée, à tâtons. Mais avec quelle confiance, avec quelle foi dans la solidité du nid !
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Aujourd'hui, j’ai revu une petite aurore boréale. Elle traversait la sphère céleste comme des hippocampes vert-de-gris au galop, côte à côte, disparaissant d'un commun accord derrière l'horizon comme dans le grand crépuscule originel de la mer.
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Ensuite, ils interrogent un représentant de la Commission baleinière internationale.
- La vie des baleines est menacée de tous les côtés, explique-t-il.
Il raconte que la chasse à la baleine a failli conduire à l’extinction de l’espèce il y a quelques décennies. Les recherches ont montré que les baleines souffraient aussi des forages pétroliers à grande échelle.
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Je me sens en apesanteur, comme si j'essayais de courir dans l'eau. Je me rends compte que j'ai peur. Ou peut-être que c'est de l'espoir. Car tout comme les engelures et les brûlures, l'espoir et la peur sont semblables l'un à l'autre.
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Il y a deux façons d’apprendre à se connaître : en s’explorant de l’intérieur et en s’ouvrant à l’extérieur.. Il y a deux espaces de liberté : vis-à-vis de soi et vis-à-vis des autres.
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Videos de Petra Rautiainen (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Petra Rautiainen
En 1944, au milieu des étendues sauvages de Laponie, un jeune soldat finlandais, Olavi Heiskanen, officie comme traducteur dans un camp de prisonniers dirigé par les Allemands. La cruauté fait partie du quotidien, détenus et gardiens luttent pour préserver leur humanité.
Enontekiö, 1947. La journaliste et photographe Inkeri Lindqvist s'installe dans la ville pour écrire sur la reconstruction de la région. Mais elle cherche avant tout, et en toute discrétion, à élucider le mystère qui entoure la disparition de son mari durant la guerre.
Alors qu'Olavi et Inkeri cohabitent, la journaliste découvre peu à peu ce que tout un peuple a subi dans l'indifférence la plus totale. Et dans la nuit polaire, l'Histoire s'apprête à révéler, sous le soleil de minuit, ses plus sombres secrets.

Petra Rautiainen est née en 1988 en Finlande. Elle travaille sur une thèse abordant la représentation du peuple sami dans les médias de son pays. Un pays de neige et de cendres, son premier roman, est un best-seller dans son pays et a été traduit dans douze langues.
Traduit du finnois par Sébastien Cagnoli.
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