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Citations sur Même pour des milliers d'années (10)

Ces étincelles de lumière dans l’obscure matière
ne portent aucune voix aucun murmure,
comme la myrrhe s’écoule d’un flacon épuré. Douces de parfum et sereines
elles forment dans l’obscur une fontaine
de beauté et de grâce.
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L’espoir du poète



extrait 2

L’espoir du poète
Et si la somnolence vous prend ne la chassez pas,
ne méprisez pas le goût du miel et du beurre.
Ne faites rien
pour en extraire des poèmes et de la poésie.
Et si vous avez le cœur en liesse,
cachez-la de nombreux jours
que personne ne la voie.
Car pourquoi avoir peur, mon ami,
de prendre par les cornes le poème insaisissable
et de le piquer entre les côtes
comme le jeune Bédouin aiguillonne
son âne hésitant ?
Après tout, le bien qui en sortira,
le meilleur de tous les mondes possibles,
c’est une tombe, qu’on vous creusera,
après intervention du maire,
dans le cimetière de la rue Trumpeldor,
à soixante mètres
de la tombe de Bialik.
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L'OCCIDENT BLEU


Le temps pris dans un filet

À nouveau j'étais l'une de ces petites filles
aux ongles noirs de peine
creusant des tunnels dans le sable.
Partout on œil se posait sur des rubans de pourpre.
De nombreux yeux brillaient comme des perles d'argent.
Je redevenais l'une de ces petites filles,
qui font le tour du monde en une nuit
pour arriver en Chine
ou Madagascar,
de celles qui brisent assiettes et tasses
de trop d'amour,
de trop d'amour,
de tant d'amour.

p.22
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L'OCCIDENT BLEU


Amour

Deux poissons fendirent les vagues
pour descendre au fond de la mer
se dire l'un à l'autre
la profondeur de leur amour.

Deux poissons plongèrent
s'installèrent au fond de la mer
puis ils allèrent loin
plus grand était leur amour.

p.17
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Dans le vent juste
Tu te souviens bien sûr
extrait 2
  
  
  
  
Narcisse était si amoureux de son image.
Idiot celui qui ne comprend pas qu’il aimait aussi la rivière.
Tu restes seul.
Ton cœur fait mal mais il ne se brisera pas.
Peu à peu s’estompent les figures,
les blessures s’effacent.
Un soleil coupe le milieu de la nuit.
Te rappelles-tu aussi les fleurs noires.
Tu voudrais être mort ou vivant, ou un autre.
N’existe-t-il pas un pays que tu aimes,
un seul mot ?
Tu t’en souviens bien sûr.
Seul un idiot imagine le soleil se coucher à l’envi.
Il se hâte toujours vers l’ouest au-dessus des îles.
Soleil et lune, été et hiver viendront vers toi.
Trésors infinis.


/Traduit de l’hébreu par Michel Eckhard Elial
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Dans le vent juste
Tu te souviens bien sûr
extrait 1
  
  
  
  
Quand tout le monde part
je reste seule avec les poèmes,
les miens,
ceux des autres.
Je préfère les poèmes écrits par d’autres.
Je reste en silence
et ma gorge se desserre.
Je reste.
Parfois je veux que tout le monde s’en aille.
Écrire des poèmes c’est peut-être une chose agréable.
Tu es aussi dans la pièce et les murs deviennent plus hauts.
Les couleurs deviennent plus violentes.
Un mouchoir bleu se transforme en puits profond.
Tu veux que tout le monde s’en aille.
Tu ne sais pas ce qui t’arrive.
Pense peut-être à autre chose,
et tout passera, tu seras clair et pur
après l’amour.



/Traduit de l’hébreu par Michel Eckhard Elial
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L’espoir du poète



extrait 1

L’espoir du poète
Qu’est-ce qui vous prend
jeunes poètes
d’écrire tant sur la poésie,
et l’art du poème,
et l’utilisation des matériaux.
J’espère bien pour autant
que le silence du poète
ne sera pas un jour
cause de désastres.

Car vous avez un remède
pour bannir toute peine :
à l’aise autour de la table matinale
couverte d’une toile cirée fanée,
vous fixez les yeux sur la vitre de la fenêtre,
jusqu'à l’approche de midi.
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Autre tentative



Extrait 3

Si on pouvait avoir tout de toi en toi,
si on pouvait te posséder comme le métal,
peut-être comme des piliers de bronze,
ou comme un pilier de cuivre pourpre
(celui dont je me suis souvenue l’été dernier)
et le fond de la mer que je n’ai pas vu
et le fond de la mer que je vois
avec un millier de coussins d’air
et mille et une respirations lourdes.

Si je pouvais avoir tout de toi maintenant
et que tu sois à moi pour moi comme moi-même.

/ Traduction de Michel Eckhard Elial
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Autre tentative



Extrait 2

S’il était possible de t’avoir pour toutes ces années
si tant est possible en toutes ces années de t’avoir,
comment est-il possible d’allonger un seul bras
comme celui d’un fleuve africain
comme on voit dans un rêve la baie des Tempêtes,
voit-on dans un rêve un bateau qui coule,
de même qu’on imagine une couche de nuages,
imagine-t-on des roses de nuages comme le lit d’un corps,
malgré toi, ils ne te porteront pas,
ne crois pas qu’ils le puissent.


/ Traduction de Michel Eckhard Elial
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Autre tentative



Extrait 1

Si je pouvais te posséder et tout de toi
pour autant que je puisse avoir tout de toi,
mieux que les idoles adorées,
plus que les montagnes les mieux taillées :
et les mines
de charbon ardent,
ou bien les mines de charbon consumé
et la buée du jour brûlante fournaise.


/ Traduction de Michel Eckhard Elial
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