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Citations sur Comme un château défait/Syllabes de sable (46)

 
 
Lire la mémoire aux volets fermés,
ses crimes, ses clés, ses caves,
le château des pluies,

Lire la prose des ombres, le babil
des abeilles, cette chose noire et douce,

Lire au soir le blason des nuages
lorsque l'eau se ride et que tu allonges
la main, tirant le fond noir du ciel.

p.36
Comme un château défait
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Passagers du silence,
oiseaux dans le bleu unanime,
jaillissant par salves et nuées!

Voyelles avec des cris
c'est avec vous pourtant

qu'on a construit
et que, depuis toujours
on accompagne le Temps.
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Le cercle des arbres pacifiques
ruisselle
d'imperceptibles oiseaux.
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Paris fleurissait
comme un immense parc, autour de toi.

Voici la fleur des rues et des voyelles,
rue de Fleurus, rue des Camélias,
rue des Saules, rue des Acacias,
rue des Tilleuls, rue des Mûriers,
rue des Cerisiers, rue des Amandiers,
Rue des Silences, rue des Rosiers.

Et voici le brasier des roses,
une lumière intime se pose
sur ta main:
souviens-toi.
Ce qu'on voyait ne ressemble
à rien de ce qu'on voit.

(" Comme un château défait")
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Je ne suis pas qui je suis,
ce masque dans la nuit anonyme
cette voix qui monte comme un fleuve
ni ces pas ne sont miens.

Nous sommes seuls dans ce pays
de sel de pierre de vent
dans ce grand incendie de paroles
dans ce miroir tournant.

Qui es-tu qui que tu sois
ce mort en travers de ma route
cette chose de sang et d'ombre
qui bouge et ne bouge pas.

Tu vis à l'écart de toi-même,
quel est ce visage absent
cet étranger que tu traînes
et qui rame à contre-courant ?

p.9
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Ces roses furtives…


Ces roses furtives
pour vous dire que nous sommes vivants,
encore un peu.

Tant d’énergie tremblante, pensive,
ne dérangera pas votre sommeil.

Vous sans rêve, si proches de Rien,
effacés, vacants, faces illisibles
sous l’impalpable parfum.
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Que peuvent-ils les mots sur tant d'abîme ?
La mort qui n'est que mort, toute la mort,
cette griffe noire sur les corps pliés.

Les soucis les brûlures les années
et bientôt la pierre impitoyable

Que peuvent-ils ? la terre elle-même se tait.
Tout repose dans la fausse mémoire
du temps qui les ignore, du temps vain et sans voix

p.110
Comme un château défait
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Sur un chemin fabuleux
le travail doux-amer des mots
la musique des matins.

Plus loin que les vents
quel fil mystérieux

Scintille? Quel est cet orchestre
vivant? Et quelle horloge
remonte le temps?
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Toi qui n'existes pas et qui habites
quel pays quelle parole,
toi qui n'es d'aucun lieu
sinon celui que dit le poème.

Tu écoutes ce léger bruit d'eau
qui circule dans l'air qui nous attend,
dans la transparence du feuillage
qui touche au bleu du soir.

Tes yeux sont dans la buée de couleurs
visités par un rêve qui n'a pas de mur,
tu as la bouche invariable

De l’enfance à Noël
inguérissable à la limite
immobile du grand sommeil.

p.241
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...Le plaisir
étonné des phrases, cette éclaircie

Dans le paysage des paroles. Mais rien ne vaut
la ruche des voyelles, rien la braise insaisissable
de tant d'impatience, sel flambant, soleil sombre.
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