Les contes du whisky

Ce livre connaît dès sa parution un formidable succès, aussi bien critique que public. Rare pour un recueil de nouvelles. Deux mois après sa sortie, il s'est déjà vendu à quinze mille exemplaires Jean Ray écrit dans la langue des marins, à la fois âpre et poétique, avec un langage cru. Il y dépeint le réalisme des docks, des tavernes et maisons de passe. La terreur est au bout de la rue, noyée dans un fog aux vapeurs d'alcools forts qui fait tanguer le quidam, marin en goguette ou simple bourgeois. Un pas de côté et il chavire dans un autre plan d'existence. Quantité de récits en témoignent, que pêche l'écrivain à la taverne du Site enchanteur. Dans l'atmosphère enfumée de tabac fort, quand coulent le genièvre ou l'or tiède du whisky, au bruit d'un verre qui se casse avec un rire goguenard.