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Citations sur Les contes du whisky (27)

Jean Ray est né à Gand, le 8 juillet 1887. C'était un personnage des plus insolites, dont la vie semblait issue en droite ligne d'un roman d'aventures. Trafiquant à l'époque légendaire de la prohibition, Jean Ray sillonna, dit-on, toutes les mers du monde sur différents vaisseaux, plus ou moins fantômes, mêlé sans cesse aux écumeurs de mers et aux pirates, dont il était un des derniers représentants.

(dans le dossier en fin de volume de mon exemplaire : Marabout, 1965)
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Parce que je suis parti chasser avec Monsieur Stumble dans les marais de Fenn et parce que cet imprudent n’est pas revenu, et qu’on m’a trouvé en possession de sa gibecière et de sa gourde on veut que moi j’en sache plus que les autres.
[Dans les marais de Fenn]

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Mais de nouveau, l’horreur hanta les yeux de l’homme.
Lentement, ils sortaient du trou béant, les rats, les rats sans nombre ! noirs et gras, et leurs yeux luisaient dans la clarté rouge de la lampe.
Puis après eux d’autres bêtes en sortirent ; cloportes, blattes, scolopendres, mille-pattes ; des coléoptères de formes inconnues dont Rooks ignorait absolument l’existence.
Ils inondèrent la pièce comme une eau boueuse, et c’était un grouillement silencieux de pattes, de pinces, de mandibules et d’élytres qui s’offraient à son regard.
Dans le fond de la chambre les rats tenaient conseil, et avec une terreur indicible il vit leurs yeux humains et tristes posés sur lui.

[La vengeance]

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Où sont-elles accourues, toutes nos douloureuses amies de ports ? L'Espagnole de Las Palmas qui nous demandait des prières pour son amant, un pêcheur de Maltes, parce que l'Atlantique hurlait comme une louve ; la bonne fille de Marseille qui, après les instants brûlants de l'amour, voulait nous rendre notre ardeur par une ravissante bouillabaisse épicée comme un feu ; la girl de Southampton qui croyait que nous rapportions d'Orient des remèdes magiques ayant pouvoir de guérir un mal cultivé par cinq générations damnées et que nous avons payée, la pauvre, en formules grotesque et en brins d'algues séchées ; la Hollandaise aux seins lourds, qui se vengea à coups de sabots de notre parcimonie d'errants miséreux ; la blonde femme de Bergen dont le regard d'ange ignorait toutes les erreurs de son corps ; la Juive d'Hambourg qui marmottait une longue prière, en une chienne de langue hébraïque, en s'abandonnant à nos frustres désirs ; l'étrange belle d'Honfleur qui exigea la nuit complète autour de ses baisers ; l'hétaïre du Caire qui parfuma nos corps de benjoin ; la créole de Rio qui rythma le minutes d'oubli d'une singulière chanson des Pampas ; la pauvrette d'Iquine qui ne nous en voulut pas d'imprégner sa misérable couche des fauves odeurs des nitrates et du guano ; l'adorable insulaire de Papeete qui ne voulait pas d'argent, mais des chansons nouvelles de France et d'Angleterre ?
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- Pourquoi ne pas remonté à Noé et reconstruire l'arche ?
- Les aventures, tout comme les modes, se renouvellent à travers les âges. On revit tous les jours l'Odyssée à bord des yachts à moteurs Diesel, où la T.S.F. rapporte fidèlement les concerts radiola et les jazz-band du Savoy Hôtel. Wells et Maurice Renard ont habillé Circé de neuf; Icare monte vers le soleil à bord du Goliath et se nomme Boussoutrot, ce qui est moins joli; Milord l'Arsouille a plagié les patriciens de Rome.
- Il n'y a que les contes de Milles et une Nuits qui ont échappé à l'imitation des âges nouveau...
- Ils ont gardé le secret des génies et des îles magiques.
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Marchons plus vite. Je sens le fog sur nos talons, car moi je l'entends... Oui, j'entends le brouillard !
Cela commence par une plainte lointaine, un appel de souffrance perdu pour des millions d'oreilles, et puis il vient sur vous avec un bruit mat d'eaux lourdes et vous en avez pour des heures à entendre de fines petites voix aigrelettes vous insulter derrière les portes closes, des râles sourds monter des encoignures sombres, de longues nausées éclabousser de leur spectrale malhonnêteté les vitres dépolies de vos bureaux...
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Un souffle de vent de glace entra, avec une terrible odeur de marée, un effluve de toutes les pourritures du jusant.
- C'est le vent, déclara Gilchrist, rasséréné. Il apporte toutes les mauvaises odeurs du port.
Mais son optimiste cessa aussitôt, car les pas traversèrent la pièce, et l'unique fauteuil gémit sous le poids d'une présence invisible.
-Dites... Wade... hoqueta Gilchrist, on dirait qu'il y a quelqu'un dans le fauteuil.
Je haussai les épaules avec une pitié affectée.
- Monsieur Guilchrist rêve.
Mon dédain l'encouragea.
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Le flirt autour des livres est le plus doux que je connaisse. [La vengeance par… le livre]
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Car, entre toutes les choses hostiles – la pluie qui glace, l'ouragan qui brise et les bêtes de nuit jeteuses de sorts – l'homme est la plus mauvaise.
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- Écoutez vous m'êtes sympathique, quel dommage que vous ne soyez pas mort.
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