Citations sur 'Les Parisiens' : Une obsession française (8)
Les deux migrations, la fuite anxieuse de mars 2020 et l'éparpillement joyeux des week-ends de juillet, présentent des points communs. La plupart des exilés choisissent en effet comme destination un endroit où ils possèdent des attaches, qu'ils y passent leurs vacances habituellement ou qu'ils y aient déjà vécu. Autrement dit, le départ des citadins, et des Franciliens en particulier, n'a été possible que parce que ceux-ci conservent des liens forts avec une petite ville, un village, une « campagne », dans leur région d'origine ou de cœur.
L'hypertrophie francilienne et la crise climatique présentent bien des points communs. Dans les deux cas, pour inverser la tendance, il faut renoncer aux projets orgueilleux, optimiser les ressources, proposer des alternatives heureuses, miser sur la sobriété et l'humilité.
Alors que le débat sur l’équipement en 5G agite les citadins, de nombreux villageois, en Bourgogne ou dans le Limousin, ironisent : « Nous aimerions déjà bénéficier de la 3G. »
Par ailleurs, le travail à la maison a précipité l’aversion pour les bullshit jobs, ces « stratégistes en marketing », « coordinateurs du soutien technique », « chief happiness officers », « coordinateurs de la vie durable » et autres qui ont dû admettre, sous le regard de leurs enfants, que leur boulot n’avait aucun sens.
« Les Parisiens »… Nombrilistes et sans-gêne, nantis et arrogants, ronchons et envahissants, dotés d’étranges manies, caricaturés, « Les Parisiens », ou supposés tels, cristallisent une obsession française.
Même les amoureux éperdus de Paris n’en peuvent plus des tensions, du coût de la vie, du manque d’espace, de la pollution. Lors de ces ébats impromptus sur le lieu de vie idéal, centre-ville, quartier résidentiel ou banlieue éloignée, au cours desquels chacun vante son mode de vie tout en écartant les arguments des autres, la seule manière de mettre tout le monde d’accord consiste à affirmer que « de toute façon » il y a trop de monde en région parisienne.
Les deux migrations, la fuite anxieuse de mars 2020 et l'éparpillement joyeux des week-ends de juillet, présentent des points communs. La plupart des exilés choisissent en effet comme destination un endroit où ils possèdent des attaches, qu'ils y passent leurs vacances habituellement ou qu'ils y aient déjà vécu. Autrement dit, le départ des citadins, et des Franciliens en particulier, n'a été possible que parce que ceux-ci conservent des liens forts avec une petite ville, un village, une « campagne », dans leur région d'origine ou de cœur.
Même les amoureux éperdus de Paris n’en peuvent plus des tensions, du coût de la vie, du manque d’espace, de la pollution. Lors de ces ébats impromptus sur le lieu de vie idéal, centre-ville, quartier résidentiel ou banlieue éloignée, au cours desquels chacun vante son mode de vie tout en écartant les arguments des autres, la seule manière de mettre tout le monde d’accord consiste à affirmer que « de toute façon » il y a trop de monde en région parisienne.