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Critique de horline


Frédéric Dard disait : « il y a plusieurs façons d'être con, mais le con choisit toujours la pire. » Ce n'est pas que notre bras cassé soit particulièrement stupide, mais il semble incapable de repousser la moindre mauvaise idée. Surtout par amour pour sa Karine aux « rêves capitalistes ». Donc sommé de rapporter du flouze à la maison, il saisit l'opportunité la plus évidente et la plus rapide pour lui : le cambriolage.

La couverture de l'album donne le ton, ce qui s'annonçait comme un petit casse se transforme en duo burlesque où le volé se montre plus retors que le voleur.
L'histoire est totalement rocambolesque, les personnages loufoques, ça se ressent comme un immense moment de liberté pour l'auteur du roman à l'origine de la BD, Franz Bartelt, qui semble l'avoir écrit sans aucune limite.
On fait fi du réalisme avec des narratifs et des dialogues qui dédramatisent les faits jusqu'à l'absurde, même si leurs ressorts comiques ou corrosifs ont, j'imagine, plus de force dans le roman. Les meurtres, le grivois, les retournements de situation imprévisibles parviennent même à nous faire sourire tant ils empruntent avec leurs motifs poétiques à une forme d'obstination tranquille rendue familière par les films de Lautner.
Et la patte graphique de Robin Recht s'accorde bien à cette dimension cinématographique avec des planches à trois bandes et un sens du découpage aux petits oignons, elle donne du charme à la confrontation entre notre antihéros et le sociopathe, lesquels ne manquent d'épaisseur. L'un bourgeois aux traits oblongs l'autre aux traits épais parfois grossiers lorsqu'il s'agit de zoomer sur notre héros plutôt pataud et au langage fleuri. La réussite réside certainement dans la faculté des auteurs à donner une belle vitalité à la confrontation au coeur de cette histoire.
J'envisageais cette bande dessinée d'un oeil distrait, comme une lecture bâillante sous un peuplier. Totalement décalée, bombardée de surprises, cette histoire bien rythmée m'a tenue en haleine jusqu'au dénouement totalement farfelu.
Lecture distrayante.
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