Karine lui dit que s'il revenait sans pognon, ce n'était pas la peine de revenir. Alors le con est parti à la recherche d'un moyen de trouver de l'argent car celui-ci débride Karine et ouvre des horizons à son partenaire. Il échoue dans un bar et tombe sur celui qu'il va surnommer le con. le con est bourré au sens premier mais aussi bourré de fric. Pour Karine, le premier con va envisager un cambriolage qui lui semble facile : le con dort et l'argent est bine là où le con avait indiqué l'avoir planqué. Mais tout ne se passe comme prévu et le con bourré s'avère moins con qu'il n'en a l'air (on a toujours l'air moins con quand on est du bon côté du flingue !!).
Le con prend le cambrioleur en otage et à son service contre l'argent prélevé dans la commode. Il va imposer ses règles de vie et de cohabitation : le cambrioleur doit se soumettre sous peine de rejoindre ses prédécesseurs dans la cave, c'est à dire être éliminé.
Une relation étrange se noue entre les deux personnages qui vivent dans cette sorte de cage. le con exerce une certaine fascination sur son otage qui est partagé entre l'admiration, le respect, la peur...Peu à peu le cambrioleur découvre des éléments de la vie de son geôlier. Il va chercher à s'enfuir pour rejoindre Karine.
Les personnages sont très marqués : le cambrioleur a des faux airs de Lambert, joué par
Coluche dans "Tchao Pantin", le commissaire a les traits de Lino Ventura dans "Garde à vue" ou "Adieu Poulet". le con avec ses airs précieux pourrait évoquer l'acteur
Jacques François, même s'il peut sembler plus petit.
Cette BD contient certains clins d'oeil des auteurs : les portraits après la couverture et avant la 4ème de couverture comme dans Tintin, le travail à l'encre comme
Tardi, des dialogues à la
Michel Audiard, des décors évoquant des polars des années 50...
Je me suis laissé porté par le graphisme de
Robin Recht et le scénario de
Matthieu Angotti. J'aime beaucoup la fin et ce qu'elle laisse en suspens. La relation "amoureuse" entre la victime et son bourreau est un classique mais est très menée ici.
Je ne connais pas le roman de Franz Barteli mais je vais tacher de le trouver pour vérifier si je retrouve la même magie dans les mots que dans les images.