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Critique de Patsales


« La trilogie du Baztán », livre II
L'inspectrice Salazar a résolu une première enquête tout en découvrant qu'elle fut une petite fille haïe par sa propre mère. Un accouchement plus tard, la voilà devenue une vraie dure à cuire, traumatisée (et très chiante) de ne pas être une mère parfaite. Mais bon, ayant enfin admis les vertus du biberon administré par le père, elle peut à nouveau se concentrer sur son travail, une épidémie de cadavres sans bras nécessitant toute son attention.
Les cadavres sont ceux de femmes tuées par leur mari obéissant au Tarttalo (qui est bien plus beau mais plus difficile que le Tarttaluile), cyclope anthropophage échappé du Tartare.
Mais qu'ils sont malins les thrillers de madame Redondo ! Comme elles sont bien cousues, ses intrigues intrigantes qui nouent modernité et folklore, inconscient et mythologie, enquête policière et failles intimes. Quand on a une mère prête à vous manger, rendre justice à des femmes démembrées s'impose.
En réalité, si Salazar venge ces malheureuses, c'est surtout par ce qu'elle est: une vraie caricature de flic macho qui casse la gueule à ses collègues (« Plein le cul de ce mec. Une part d'elle-même, qu'elle ne connaissait pas, voulait se battre avec lui, lui flanquer une bonne raclée. Elle sourit un peu : Montes pesait au moins quarante kilos de plus qu'elle. Mais à ce moment-là, ça lui était égal. Elle allait se prendre quelques beignes, c'était certain, mais lui aussi »), soupire contre bobon qui ne se satisfait pas de garder le petit entre deux parties de jambes en l'air (« James la regarda, envisagea de dire quelque chose mais se retint ; il savait qu'il devait se taire, elle détestait qu'il lui demande de faire plus attention à elle, de se reposer, de dormir davantage. »), et rentre du boulot à pas d'heure (« James la réveilla à seize heures trente, en l'embrassant doucement, une douzaine de fois, sur la tête. Elle sourit en reconnaissant l'arôme du café qu'il lui apportait toujours au lit. »)
Et tandis que James jongle entre le décorateur d'intérieur de leur future maison et les biberons du petit, Amaia la badass attrape les criminels et mène son équipe à la baguette. Pas de bras, pas de chocolat.
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