Histoires incertaines

L’amour est contagieux.

Pas facile à rouler, la petite bourgeoise, une fine mouche, et qui a de la défense…

On a beau être une femme, on n’en a pas moins du bon sens.

Elle pouvait avoir dix-huit ans, mais son âge importait peu. Elle était la jeunesse elle-même.

Quant à être un artiste, tu as en toi trop de l’hurluberlu et du songe-creux. Les artistes que j’ai connus étaient tous des gaillards infiniment pratiques, ce qui ne les a pas empêchés, d’ailleurs, de mourir plus ou moins de faim.

À quoi bon grossir le nombre des fonctionnaires qui vivent des deniers de l’État ou hasarder les siens en des opérations plus ou moins aventureuses.

L’imaginaire a plus de place dans mon esprit que le réel. C’est le défaut des gens de ma sorte et ils s’en trouvent, pour ainsi dire, mis en dehors de l’existence.

On se dirige dans la vie selon les règles du bon sens et en vue de certains de ces résultats pratiques où s’applique sérieusement le commun des hommes, aussi mon existence fut-elle assez désordonnée sous son apparence de monotonie et de régularité.

Les belles ombres romanesques pardonnent volontiers à ceux qui vont à elles conduits par l’attrait presque amoureux qu’elles exercent sur les imaginations.

Vénitien de Venise, il y vit et en vit, car il en vit, et, d’ailleurs, le plus honnêtement du monde. Il exerce cent métiers sans en avoir aucun de défini. Il est l’agent des mille combinaisons ingénieuses ou saugrenues que comporte la vie à Venise.