Le monde est peuplé d'ordures. On essaie d'ignorer ce fait.
On essaie de se raconter que les fous, les méchants... les assassins... sont statistiquement insignifiants. On a plus de chance d'être frappé par la foudre que d'en rencontrer un sauf que moi, j'en ai excité tout un nid.
Ce qui me laisse le pire sentiment possible.
Un mal prégnant qui me donne envie de m'allonger... d'accepter que j'ai été frappée par cette foudre noire... et de les laisser m'avoir.
(p. 103)
J'ai été élevée par des personnes qui sacrifieraient tout pour leurs proches. Et j'ai vécu toute ma vie en sachant ça.
Je ne le prends pas pour acquis, pas une seule seconde.
Que fais-tu quand ceux qui font tout pour toi le paient aussi cher ? Comment te raconter que ça a encore de la noblesse...
(p. 96)
La plupart des gens renoncent à l'idée d'avoir quelqu'un sur qui compter. Ils amassent des objets pour remplir le vide.
Je n'ai jamais eu d'argent... Je n'ai jamais possédé grand-chose, d'ailleurs...
Mais ce que j'ai toujours eu... c'est une vraie famille sur laquelle compter.
(p. 94-95)
Je ne suis pas là. Je suis dans ma tête, à résoudre un autre problème.
Dans le futur, à essayer de comprendre comment j'en suis arrivée là.
Je suis dans le passé, à me demander ce que j'aurais pu faire autrement. Mais je ne suis pas ici. Pas là.
Parce que si j'étais là, je ne saurais pas quoi faire...
... à part assumer mes responsabilités.
(p. 25)