En mer, il s'était senti bien. Là, oui, pour la première fois peut-être. L'eau à perte de vue, avec pour seule musique le son des remous. Le rien et le tout confondus. Le vide, apaisant.
De nos jours, en Occident, les femmes jouaient aux bonshommes et l'homme ressemblait à une femme.
Il ne faut jamais négliger le facteur chance, dans la résolution d'un dossier criminel.
Alpha ne s'ennuyait jamais vraiment, habitué depuis l'enfance à se réfugier dans des rêveries solitaires.
Les villes ne l'intéressaient que très peu, seul l'océan le fascinait.
Vers 13 ans, il commença pour la première fois à envisager de mourir. Par la suite, il ne se délestait jamais vraiment de cette tentation mortifère, plus ou moins tenace selon les périodes. Pourtant il n’arrivait pas à se résigner à passer à l’acte, convaincu ay fond qu’il y avait du gâchis dans cette démarche, et que du meilleur pouvait toujours survenir. Il vécu avec ce dégout de lui-même qui ne le quitta jamais vraiment.
Si tous les agressés ne deviennent pas agresseurs, il est extrêmement rare qu’un tueur ou un violeur en série n’ait pas été lui-même victime de sévices pendant son enfance. Le Mal se copie, se reproduit.
Les chiffres faisaient peur : en France, 75 000 viols aveaint lieu chaque année, soit 206 par jour ; 1 femme sur 6 serait victime d’un viol au cours de sa vie, ou d’une tentative de viol ; 80 % des victimes étaient bien entendu des femmes.
La moitié de ces victimes l’était de façon répétée avec, dans 8 cas sur 10, un agresseur qu’elles connaissaient bien : un ami, ami de la famille, membre de la famille… Et tous les milieux étaient touchés, prolos comme bourgeois, anonymes comme grands de ce monde.
Enfin et surtout, 90 % des femmes violées ne portaient pas plainte.
- Il y a toujours quelque chose à plaider, même avec les coupables - en admettant qu'il le soit, riposta l'avocate, soudain plus solennelle et offensive. Lorsqu'on défend quelqu'un, il faut le ramener à sa condition d'homme et montrer qu'il n'est pas l'abominable personnage que tout le monde croit. Il faut voir et faire voir que ce qui l'a poussé à mal agir est le résultat d'une somme de raisons très complexes, qu'il faut aller chercher dans son passé ou sur le plan psychologique.
Elle était une femme avant tout, dans un pays où bien trop d'indulgence régnait envers ces hommes qui, sans être des sociopathes, franchissaient parfois la ligne rouge ; au terme d'une soirée arrosée ou "à cause" d'une pulsion trop forte. Les chiffres faisaient peur : en France, 75000 viols avaient lieu chaque année, soit 206 par jour ; 1 femme sur 6 serait victime d'un viol au cours de sa vie, ou d'une tentative de viol ; 80 pourcent des victimes étaient bien entendu des femmes. La moitié de ces victimes l'était de façon répétée avec, dans 8 cas sur 10, un agresseur qu'elles connaissaient bien : un ami, ami de la famille, membre de la famille... Et tous les milieux étaient touchés, prolos comme bourgeois, anonyme comme grands de ce monde... Enfin et surtout, 90 pourcent des femmes violées ne portaient pas plainte.