AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Milllie


Tandis que la "brigade du viol" enquête sur un mystérieux agresseur des ascenseurs et tente de réconforter ses victimes, une nouvelle série d'attaques fait monter la pression. Alpha, vite surnommé "le lézard" par les media, s'introduit par les fenêtres dans les chambres de ses victimes pendant la nuit et les laisse traumatisées.

Bon, on ne va pas se cacher, je crois que c'est la première fois que je mets une note aussi sévère à un roman sur Babelio. Pour ce qui me concerne, pas moyen de trouver une seule qualité à L'empathie, au point que j'ai lu plusieurs critiques pour essayer de comprendre en quoi mon avis divergeait des nombreux lecteurs enthousiastes. Ce roman m'a tour à tour énervée, ennuyée, fait soupirer, j'ai même songé à l'abandonner (un comble pour un thriller et moi qui n'abandonne quasiment jamais un livre déjà commencé), bref il n'y a pas d'autre mot, j'ai détesté.

Alors... essayons de rationaliser un peu tout ça. Déjà le style : je l'ai trouvé affreusement plat, sujet, verbe, complément, plein de clichés ou de phrases toutes dites. Certes sauf exception on ne lit généralement pas un thriller pour être ébloui par la prose mais là quand même c'était un peu le degré zéro de l'écriture. Ensuite le rythme : que c'est long... L'auteur insiste lourdement sur chaque indice ou mystère, mention spéciale pour l'inspecteur en charge de l'enquête surnommé "La poire" dont on nous dit à longueur de page qu'il a une silhouette gynoïde, qu'il n'a plus le même corps qu'avant, qu'il cache un secret à ses collègues. C'est tellement évident qu'au bout d'une dizaine de pages on a compris mais non, il en faudra au moins cent pour que l'auteur nous révèle enfin le "mystère". Et tout le roman est comme ça, les agressions qu'on devine 10 pages à l'avance, le criminel Alpha qui n'en finit plus d'être un surhomme et de réussir à échapper à ses poursuivants ou à tuer des victimes innocentes quelle que soit la situation...

Avec tout ça, on tenait déjà un thriller très très moyen mais ce que j'ai trouvé le plus gênant c'est la complaisance de l'auteur envers la violence gratuite. Les scènes d'agression et de violence sexuelle sont décrites par le menu de manière très détaillée sans que cela n'apporte rien à l'histoire (disons qu'une seule aurait suffi pour nous montrer le caractère démoniaque de l'agresseur et nous faire frissonner). Je n'ai rien contre la violence dans les romans si celle-ci s'inscrit dans l'histoire ou fait partie du style (cf. par exemple les romans noirs américains parfois bien glauques) mais là c'est juste des scènes de crime narrées par le menu de manière répétitive. Et point qui m'a le plus gêné, l'auteur introduit dans son roman plusieurs personnages qui ont été agressés sexuellement dans leur enfance : déjà la coïncidence est un peu trop grosse () mais cela m'a vraiment donné l'impression d'une surenchère dans l'horreur pour marquer le lecteur et lui faire croire qu'il tenait une lecture originale alors que ça apporte finalement assez peu à l'histoire.

Je passe sur le propos pseudo sociologique visant à savoir si les agressions vécues dans l'enfance conditionnent notre devenir et expliquent certains comportements criminels (thèse / antithèse / synthèse - vous avez 4 heures) et sur la fin complètement guimauve gnan gnan qui tourne à la romance avec cette si belle rédemption des personnages qui ont appris de leurs erreurs.
Grrr... rien qu'à écrire la critique me voici à nouveau énervée ! Une lecture à vite oublier, désolée pour cet avis un peu dur, d'habitude j'essaie de trouver quelques points positifs mais là vraiment je n'ai pas réussi.
Commenter  J’apprécie          308



Ont apprécié cette critique (29)voir plus




{* *}