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Ce court roman est un récit à la première personne, une confession au jour le jour rythmée par les tentatives de la narratrice pour faire déloger ou détériorer ce camion qui incarne la mélancolie noire de la jeune femme. Au fil des chapitres, nous sentons monter une certaine folie. En dehors de sa fille et de ses sorties au cimetière, toutes les pensées de la jeune femme se focalisent sur ce camion et son propriétaire qui, une fois identifié, se refuse à déplacer son camion.
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Dans ce court roman -je dirais plutôt une nouvelle- ce qui démarre de façon anodine pour l'héroïne [Tiens, que fait là ce camion depuis quinze jours sans bouger du coin?] se poursuit en une véritable obsession.

"Elle n'avait pas l'habitude que la réalité lui résiste.
'Quand on veut, on peut', lui avait-on inculqué. A condition de s'en donner les moyens. Ce principe, qu'elle avait appliqué à la lettre, avait plutôt bien fonctionné. Jusqu'à la mort de sa mère. Là, elle avait beaucoup voulu. Et n'avait rien pu. Depuis, elle ne désirait plus rien vraiment."

Lessivée, fatiguée, déprimée, angoissée, elle a peur. Avec ce camion blanc comme catalyseur. Il l'obsède, elle est prête à tout pour qu'il disparaisse.

En s'attaquant à ce camion, "elle vidait sa peur de toujours avoir peur, désormais. Peur pour Elise [son bébé de deux mois], pour son père guetté par la maladie, son mari guetté par l'adultère."

Une écriture efficace, assez sèche, pour cette confrontation non dénue d'humour avec ce camion blanc [et son propriétaire en toile de fond] qui amènera le personnage principal à faire face à ses problèmes.

Lire la suite: http://en-lisant-en-voyageant.over-blog.com/article-le-camion-blanc-41437219.html#ixzz0cCk1TFbF

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Longue nouvelle, le camion blanc nous fait entrer tout de suite dans l'univers d'une jeune femme, univers qui vient de changer du tout au tout : elle a perdu sa mère d'une maladie foudroyante un an auparavant, et elle vient d'accoucher d'une petite fille. Son congé de maternité, elle le passe dans la maison de ses parents. Mais un camion blanc garé à quelques mètres du portail la perturbe. L'impasse tranquille où elle habite deviendrait-elle un lieu de stationnement ? Ce camion semble la narguer, et dans l'état de fragilité où elle se trouve, il devient une obsession. Ses pensées et ses actes retournent sans cesse vers cet objet quotidien anodin qui dépare l'image qu'elle a de la rue de son enfance. Jusqu'où peut-elle aller pour s'en débarrasser ?

L'auteur nous décrit avec précision le quartier et ses habitants, ausculte avec finesse et humour les idées et réactions de la jeune femme, pour mieux nous imaginer à sa place. Et ça marche ! J'ai interrompu plusieurs fois ma lecture pour me demander comment elle devait réagir, j'avais presque envie de l'aider, ce camion commençait à me narguer aussi ! Un premier roman qui donne envie de suivre ce que l'auteur écrira par la suite.
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Elle, la narratrice et héroïne de ce roman dont on ne connaîtra jamais le nom, est venue passer son congé maternité chez son père. Elle, qui pensait pouvoir se ressourcer en toute quiétude dans le lieu de son enfance, voit son quotidien virer peu à peu au cauchemar. Quel en est l'élément déclencheur ? Un camion blanc qui stationne (et surtout prend racine !) devant sa maison et lui dénature « son » paysage. Ce qui aurait pu être une petite contrariété prend, avec elle, des proportions démesurées. La jeune femme, déjà fragilisée par la perte récente de sa mère et chamboulée par la naissance de son enfant, est, en effet, aux bords de la crise de nerfs, et, rapidement, n'a qu'une idée fixe : déloger, par tous les moyens (plaintes au commissariat, détérioration du véhicule..., et je tais les meilleurs !) ce maudit camion, de sa rue, comme de sa vie...

La réaction si excessive de notre héroïne pourrait paraître, de prime abord, bien insensée, si elle ne révélait à la longue, avec justesse, des maux enfouis chez ce personnage tout en douleur, finalement assez touchant ! Un premier roman plutôt réussi donc pour Julie Reza (un auteur à suivre !), qui parvient à nous dresser avec efficacité le portrait saisissant (et troublant aussi) d'une femme qui, à un moment charnière de sa vie, perd complètement pied...
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La narratrice passe son repos de maternité chez son père, dans son village natal, loin de la frénésie parisienne. Mais tout ne se passe pas comme elle en avait rêvé. Elle ne réussit pas à faire le deuil de sa mère, trop tôt partie, un an plus tôt, d'une tumeur fulgurante, alors qu'elle était à la veille de la retraite.
Alors qu'elle pensait écrire, lire, se ressourcer, voilà que les jours passent, sans qu'elle puisse en profiter. Et ce camion blanc garé au bout de la rue commence à l'obséder. Il ne semble appartenir à personne, ne bouge jamais, et surtout gâche le paysage de sa petite rue si tranquille. Elle ne pense plus qu'à ça, ne parle que de ça et décide d'agir pour que ce camion parte de sa rue, de sa vue, de sa vie …

Après avoir vu des avis positifs sur plusieurs blogs, j'ai eu envie de lire ce premier roman de Julie Resa. Donc, quand j'ai vu que Babelio le proposait dans son opération Masse Critique, je l'ai sélectionné. Et bien m'en a pris, car j'ai beaucoup aimé ce court texte. En peu de pages, Julie Resa réussit à faire passer le trop plein qui envahit la narratrice, cette difficulté de passer à l'âge adulte finalement. Elle est au bord de la dépression, a dû mal à supporter les cris de sa petite Elise, qu'elle adore pourtant, elle a peur de perdre son mari, qu'elle a l'impression d'ennuyer et surtout, sa mère lui manque en cette période où elle-même est devenue maman à son tour. Son père, lui-même, doit réapprendre à vivre sans sa femme, et s'est inscrit sur les listes électorales. On sent bien que l'entourage de la jeune femme ne saisit pas l'ampleur de ce qui lui arrive, et que son obsession pour le camion blanc n'est que l'élément déclencheur de la déprime.

J'ignore si ce premier roman se base sur des éléments autobiographiques mais j'ai trouvé que certaines phrases étaient vraiment criantes de vérité. Je ne vis pas du tout une situation comparable à celle de la narratrice, mais j'avoue que parfois je me sens au bord du gouffre, heureusement pas au point décrit dans le roman mais l'écriture de Julie Resa, ses phrases, m'ont beaucoup parlé. Je l'ai dévoré en à peine une heure. La plume de la romancière est alerte et fait mouche. On sent vraiment la jeune femme perdre pieds au fil des pages. Une belle découverte que ce premier roman ! En plus, les livres publiés par les éditions Buchet Chastel ont toujours une belle présentation soignée. La couverture m'a beaucoup plu !


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La narratrice vient d'avoir un bébé, Elise, et décide de passer du temps au calme en province chez ses parents. Il y a l'absente, sa mère, qui est décédée il y a peu et ces figures masculines, son père et son mari qui ne sont pas très présents.

Dans les affres de la solitude, il y a surtout un camion blanc qui un jour s'arrête et stationne devant chez elle. Et cet énorme engin qui lui gâche la vue va progressivement aussi lui gâcher la vie.

Commence alors des tentatives pour entrer en contact avec le propriétaire qui ne sont pas franchement concluantes. Et du dialogue, on bascule progressivement vers les actes car ce problème devant chez elle devient une obsession, une bête noire à éradiquer.

C'est une fable noire courte mais efficace qui est divertissante tout autant qu'obsédante. Que ferions-nous à sa place si un intrus s'infiltrait dans notre quotidien sans crier gare ?
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Au départ, j'étais un peu sceptique devant ce si petit texte de 90 pages... Comment l'auteur en si peu de pages allait elle me tenir en haleine ? Et bien pari réussi !! J'ai passé un bon moment avec ce petit ouvrage. "Le camion blanc" est bien écrit et nous montre à quel point cette femme ( dont on ne saura ni le nom, ni le prénom ) mal dans sa tête est en train de perdre pied. Ce camion va devenir une véritable obsession et de la plus petite mesquinerie en finissant en grand n'importe quoi, cette femme va tout tenter pour l'éliminer de sa vue et de sa vie. Ainsi, Julia Resa nous montre que l'on peut très facilement déraper. Tout ce qui arrive dans ce roman est plausible et bien vu, et derrière cette petite histoire qui parait si banale, on sent la fragilité du personnage qui vient de perdre sa maman au même moment où elle même le devient... pas simple. C'est plein d'humour et à la fois tendre. Auteur à suivre !
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Editeur Buchet Castel, premier roman

"La narratrice, venue passer son congé maternité chez son père, se sent mal à l'aise avec son bébé, son travail qui l'ennuie, son mari qu'elle ennuie. Un camion blanc qui stationne devant la maison polarise son attention jusqu'à devenir une véritable obsession."

Une courte nouvelle qui se lit très bien, une narratrice dont on se sent proche et avec qui on plonge facilement dans l'obsession de ce camion blanc qui cristallise l'attention et cache quelque chose de plus sombre..


Lien : http://petitesmadeleines.hau..
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On peut être une femme comblée, une petite bourgeoise enviée, une mère enamourée, une fille obéissante et se retrouver un jour en train de perdre le fil de sa santé mentale à cause d'un camion blanc envahissant.

C'est un tout petit livre qui dans un style minimaliste évoque la mort, l'amour, l'ennui, la peur, le mal-être, la lutte des classes, la vengeance, la colère, la duplicité.
C'est un tout petit livre, vite lu, qui détaille les obsessions d'une femme qui aurait mieux à faire que de se préoccuper d'un camion blanc.
C'est un tout petit livre qui ne s'égare jamais dans le grotesque. Cette jeune femme et ses états d'âme restent toujours crédibles et le suspense va crescendo.

J'ai trouvé ce court roman plein de qualités et la chute comporte une part d'humour noir qui ne m'a pas laissé indifférente.


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