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sur 21 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Peu de temps avant la vente de la maison de sa grand-mère, vide depuis des années, la narratrice vient passer une semaine chez ses parents et décide d'aller voir une dernière fois ce lieu des mercredis de son enfance et des repas dominicaux.

Avec elle nous partons en balade dans sa Charente-Maritime et dans les souvenirs de son passé, des choses qu'on lui avait raconté sur sa famille paternelle, arrivée d'Italie quand son grand-père était très jeune homme !

Elle ne se rappelle pas son grand-père, elle avait 3 ans à sa mort et tente de retracer sa vie à partir de photos dans de vieux albums.

Avec ses souvenirs, ni nostalgiques, ni tristes, elle donne vie à la maison de ses grands-parents, aux animaux familiers, aux membres de la famille qui venait en visite, ce qu'elle imaginait de la vie dans son enfance !

Une lecture intimiste, tout en douceur où la narratrice ne cherche pas à tout prix la réalité des faits et des choses mais raconte la fillette qu'elle a été, dans une Charente maritime et pleine d'une Histoire tumultueuse et violente !

Elle m'a donné envie de retourner flâner d'un fort à l'autre et d'une île à une autre, sur cette côte Atlantique que Vauban a rendue inexpugnable et où chaque enfant a joué dans les vestiges de ses défenses.

#LeMurdelAtlantique #NetGalleyFrance

Challenge Multi-Défis 2023
Challenge Plumes Féminines 2023
Challenge Riquiqui 2023
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Balade nostalgique et intimiste en Charente-Maritime.

La maison de des grands-parents de la narratrice est à vendre, c'est l'occasion d'y faire une sorte de pèlerinage et de lui dire un dernier adieu. Olivia Resenterra se remémore avec mélancolie ses souvenirs d'enfance dans cette vieille bâtisse, les plaisirs tout simples, le jardin et son potager, la laiterie, les poules qu'il fallait nourrir... Elle feuillette les vieux albums de famille et découvre avec curiosité des visages qu'elle n'a jamais connus, elle élabore des histoires, fait moultes suppositions. Elle évoque avec une certaine tendresse l'histoire familiale : Valentino et Giacomina, le Nonno et la Nonna, immigrés italiens qui toute leur vie ont travaillé âprement sans jamais démériter et ont obtenu, ainsi que leurs quatre enfants, leur naturalisation française.

Le récit foisonne de descriptions (parfois un peu longues...), d'observations, de petits détails précis et judicieux. On sent que la narratrice prend son temps pour savourer ses derniers moments dans la demeure ancestrale et nous faire partager son plaisir et sa nostalgie.

Dernière balade paisible le long du littoral atlantique, ses plages, ses blockhaus de la dernière guerre et surtout ses nombreux forts construits par Vauban au 17ème siècle. de belles images et des explications historiques pertinentes qui donnent envie au lecteur de venir (re)découvrir la région et d'y paresser.

Ce roman autobiographique est plein de charme et de mélancolie. Il est très agréable à lire avec un style d'écriture élégant et ciselé. Je ne connaissais pas Olivia Resenterra. Merci à Babelio et aux Editions du Rocher de me l'avoir fait découvrir grâce à la dernière opération Masse Critique. J'ajoute que la qualité d'impression de ce livre est d'excellente qualité (papier, illustration, caractères).

#Challenge Riquiqui 2023
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Le mur de l'atlantique est un roman calme et contemplatif. Ce roman court prend le temps, à une époque où l'on ne le prend pas vraiment, de poser le cadre, de décrire, de se souvenir aussi. La narratrice est revenue en France pour dire adieu à sa maison d'enfance, celle de sa grand-mère, en Charente-Maritime. Sur les lieux, elle se souvient, des souvenirs heureux, des bonheurs simples avec son frère, dans la maison, dans le jardin, dans ces anciens bâtiments qui vont sans doute être détruits par le nouveau propriétaire, dans des lieux pittoresques, propice à leur imaginaire, comme ils l'avaient été, des années plus tôt, à celui de son père, de son oncle, de ses tantes.

La narratrice retourne dans le passé, par le biais de ces petits morceaux de temps arrêté que sont les photos. Son grand-père, Valentino, sa grand-mère sont venus d'Italie, ayant construit leur vie et leur famille en France. Il est question d'immigration oui, mais aussi de transmission, de ces valeurs que l'on enseigne à ses enfants, par delà le départ du pays natal. Ces retour dans le passé nous rappelle aussi la vie quotidienne de cette population active des années cinquante, active mais oubliée, qui était constituée d'ouvriers, de journaliers. Oui, en dépit de la scolarisation obligatoire, et ce, depuis des décennies, il était encore possible de ne savoir ni lire ni écrire, comme Vincent, ouvrier agricole dormant « au milieu des sacs d'orge et d'avoine. » Les enfants eux-mêmes devaient accomplir leur part de travail à la ferme – futurs successeurs de leurs parents, dans l'esprit des patrons. Oui, l'on parle d'ascenseur social, mais l'on n'oublie que certains n'avaient pas envie de voir d'autres s'élever. Constat pessimiste que je fais en passant, dans ce roman qui nous montre la France de l'après-guerre, les séquelles laissés sur le territoire français par la guerre – les blockhaus, les batteries en béton, vestiges du mur de l'Atlantique qui donne son titre à ce roman.
A découvrir.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Charentes-Maritimes. La narratrice va se rendre une dernière fois dans la maison de sa grand-mère qui vient tout juste d'être vendue. C'est l'occasion pour elle de faire appel à ses souvenirs au travers de la contemplation des lieux, des albums photos et de l'environnement de son enfance.

C'est un roman contemplatif et initiatique que propose ici l'auteure. Avec une délicatesse et une sensibilité à fleur de peau, elle va faire preuve d'introspection et une dernière fois dire adieu à la maison de sa grand-mère.

Ce genre de roman intimiste me plait particulièrement puisque l'auteure se livre en quelque sorte à son lecteur et c'est de toute beauté. Avec beaucoup de générosité, elle va nous faire part de ses ressentis. On se sent presque privilégié par rapport à toutes les émotions qu'elle nous confie.

Ce court roman est une parenthèse littéraire entre deux lectures plus lourdes. J'ai ressenti une belle palette d'émotions de par un récit qui a su me toucher profondément sans jamais tomber dans la sensiblerie facile.

La plume de l'auteure est d'une grande élégance. Sincère, authentique et généreuse, elle permet au lecteur de comprendre au mieux les ressentis de la narratrice.

Un récit intimiste et empli d'émotions à découvrir.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Le roman d'un adieu aux lieux de l'enfance.

La maison familiale située Chemin du Péré au bord de la Charente,à quelques encablures de l'océan, où les enfants avaient pour habitude de passer les vacances , est vendue. Aujourd'hui est la dernière occasion de la visiter avant que n'y aménagent les nouveaux acquéreurs.

Lors de cette excursion, la narratrice, sans jamais se nommer, nous raconte les souvenirs heureux des lieux de son enfance.

À ses côtés, nous revisitons tous les recoins du domaine : la bâtisse, le jardin, le poulailler… avec immanquablement une anecdote amusante en réserve.

Arrive ensuite le moment de regarder les albums aux photographies anciennes. À la vue de ces images et de ces portraits, elle se remémore l'histoire de ses grand-parents Valentino et Giacomina arrivés en France depuis l'Italie dans les années quarante. Braves et travailleurs, le Nonno et la Nonna sont le socle de la famille. Ils ont eu quatre enfants et tous ont été naturalisés français.

Enfin nous partons en exploration en direction de l'Avenue de l'Île Madame. Sur place, nous découvrons le fort Lupin et autres lieux historiques d'une lumière différente. À la manière d'une guide, la narratrice nous explique le passé de ces lieux qu'on appelle le mur de l'Atlantique.

En toute aisance et confidence, Olivia Ressenterra nous transporte vers des endroits et des lieux-dits aux noms pittoresques et parfois méconnus. le mur de l'Atlantique raconte le pèlerinage de la narratrice et, entre les lignes, la nostalgie du bonheur simple et rustique. Avec pléthore d'images et détails à foison, ce roman est un tendre hommage à la mémoire de ses grands-parents et à sa famille. Je recommande chaleureusement.
Lien : https://www.aikadeliredelire..
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Descendue en gare de Surgères en Charente-Maritime la narratrice retrouve ses parents qui habitent Saint-Nazaire en Charente un village non loin de Rochefort.
La maison de Giacomina, La Nonna sa grand mère paternelle originaire de Belluno en Vénétie surnommée Madame Tino dans le village, disparue 3 ans auparavant, située au Péré non loin du Fort Lupin longeant la Charente est sous promesse de vente .
Valentino, le Nonno le grand père terrassier d'origine italienne décédé en 1981, formé au Frioul avait rénové cette maison .
La narratrice la visite une dernière fois.

Les meubles ont disparu le salpêtre s'est invité dans la demeure située au milieu des marais et les souvenirs intacts resurgissent
Le jardin non loin le poulailler les chiens sédentaires les chats de passage.

Un album photo retrouvé chez son père ravive le passé.
L'arrivée en France dans les années 30 du grand-père ses débuts de rempailleur puis de maçon émérite, la venue des enfants à partir de 1950.

Un roman attachant où les souvenirs simples et profonds l'histoire des grands-parents sont évoqués avec une délicatesse émouvante comme dans un film en super 8.

La précision des mots, des descriptions des lieux, des personnages, un rythme soutenu, contribuent à nourrir avec une poésie permanente les couleurs du passé et la quête de l'identité.
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C'est une très belle découverte, tant par la plume de l'auteure que par son récit. C'est doux, délicat, fluide et très agréable à lire. La narratrice est attachante et bienveillante. Lors de sa venue en France, plus précisément, en Charente-Maritime, elle se rend dans la maison de feu sa grand-mère. Elle ouvre avec nostalgie les albums photos et se remémore de nombreux souvenirs liés à son enfance et à sa famille et notamment ceux de son grand-père Valentino, c'est un courageux. L'histoire familiale défile le long des pages. le récit est écrit avec justesse et d'une telle précision que j'arrivais à m'imaginer les lieux, les décors offert par ce beau département chargé d'histoire. Les mots-clés : famille, souvenirs d'enfance, nostalgie, immigration, italienne, transmission, architecture et l'histoire. J'ai tout aimé dans ce récit. J'ai pris plaisir à me balader le long de la côte sauvage Atlantique. Laissez-vous tenter par cette belle balade votre retour
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Les souvenirs d'enfance peuplent ce roman de l'autrice. de la maison de sa grand-mère (la Nonna) et ses environs, au passé de son grand-père, immigré italien, en passant par l'île d'Oléron et l'île Madame, l'autrice nous emmène dans les souvenirs de son enfance ou de ce qu'elle a pu retracer de l'histoire familiale, à travers souvenirs, photographies et récits.

Plongé dans la Charente-Maritime telle que l'autrice l'a connue et telle qu'elle la retrouve aujourd'hui, nous sommes pris dans ses souvenirs d'enfance.

Même si la Charente-Maritime reste inconnue pour moi, certains souvenirs de l'autrice se rappellent aux miens, à mes grands-parents tel que celui- ci :
« Submergée par les récoltes, la Nonna faisait des bocaux de ce qu'elle nommait « confiture » mais qui ressemblait plus à des conserves de fruits confits dans leur propre sucre. Certains de ces bocaux, au moment de tirer sur la languette de caoutchouc pour l'ouverture, émettaient un sifflement qui n'indiquait rien de bon. Un je-ne-sais-quoi de piquant sur le bout de la langue venait souvent confirmait la date désormais illisible sur l'étiquette. »
Ou encore, le boulanger qui fait sa tournée en camionnette autour du village.

Un plongeon dans l'enfance de l'autrice que j'ai apprécié, sans fioritures, un roman qui se lit facilement et dont la fermeture du livre laisse un sourire en coin, comme si les souvenirs partagés avec l'autrice étaient aussi en partie les nôtres.
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J'ai trouvé que ce livre était tout d'abord facile et agréable à lire. J'ai apprécié sa structuration en chapitre courts, ce qui permet une lecture rapide.
On s'identifie rapidement à la narratrice et on déambule avec elle dans la maison de son enfance. Tout est subtilement intriqué avec des fils plus ou moins visibles.

C'est un hommage aux racines sous toutes ses formes : la famille, le territoire de la Charente-Maritime, bien décrit avec ses odeurs, ses sensations, ses forts et son riche passé historique. La ferme du Péré est le refuge de l'enfance tandis que l'île Madame est comme une métaphore du passage à l'âge adulte.
Cette approche presque cartographique des souvenirs de la narratrice est intéressante. L'alternance portée à des détails intimes : tel le sol en "granito" réalisé par le grand-père et des éléments de contexte "historiques" comme la description des sanatoriums du plateau d'Assy où Valentino a fait un séjour, donne de la cohérence au récit sans l'alourdir. Cependant, l'histoire des fortifications du territoire et de la répression religieuse aurait pu être mieux répartie dans le récit.

La description des grands-parents, Valentino et Giacomina est simple et efficace. Leur passé italien est raconté sans fioritures ni bons sentiments. Je me suis reconnue à la recherche de mes propres origines feuilletant les albums photos à la recherche de réponses.

Merci aux éditions du Rocher de m'avoir fait découvrir ce roman que j'ai trouvé plein de douceur et apaisant !
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La narratrice vit à Londres, elle revient passer quelques jours de vacances chez ses parents en Charente Maritime. A son arrivée, son père lui annonce que la maison familiale de ses grands-parents est vendue, le compromis vient d'être signé, il lui propose d'y faire un tour, une dernière fois…..
Cette visite va ouvrir la boîte à souvenirs de notre narratrice.
On découvre avec plaisir, à travers la maison, le jardin, l'album photos, la vie de cette famille et plus particulièrement de ses grands-parents immigrés italiens.
J'ai pris du plaisir à découvrir la vie de cette famille, les descriptions m'ont plu, j'avoue que je me suis parfois sentie à ses côtés lors de sa visite de la maison de famille dont chaque recoin correspond à un souvenir. J'ai aimé la narration sur l'histoire de l'immigration italienne et sur l'histoire de la Charente Maritime.
Avec douceur, simplicité et délicatesse, l'auteure nous raconte l'histoire de ses grands parents, mêlant subtilement les souvenirs personnels à l'Histoire.
Un bon moment de lecture.
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