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Citations sur Le moine et le philosophe (26)

Le Bouddha a eu un impact social et politique, dans la mesure où il ne cessait d’enseigner que tous les êtres avaient les mêmes droits à la vie et au bonheur. Donc, qu’il n’était pas question d’établir des discriminations entre les êtres selon leur caste ou leur race.
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Attention ! Il faut distinguer la science et le scientisme. L’exemple des réussites de la science a eu pour effet de faire croire que l’on pouvait tout aborder d’une manière scientifique. Je rappelle que le phénomène de l’utopie contraignante que je viens de résumer très brièvement s’appelait socialisme « scientifique ». Il n’avait évidemment rien de scientifique. C’était tout le contraire. Mais ce qui est très intéressant, c’est qu’on prétendait appliquer à la réforme des sociétés humaines des critères scientifiques. Et ça, c’est un détournement pervers de la notion de science qui a fait beaucoup de dégâts.
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M. — Mais alors pourquoi la philosophie ne fournit-elle plus de modèles de vie ?
J.F. — Au cours des trois derniers siècles, la philosophie abandonne sa fonction de sagesse. Elle se limite à la connaissance. Mais, au même moment, elle est progressivement détrônée de sa fonction scientifique par la science elle-même. Au fur et à mesure qu’apparaissent l’astronomie, la physique, la chimie, la biologie, que ces sciences se développent, deviennent autonomes et suivent des critères qui n’ont plus rien à voir avec les méthodes de pensée des philosophes, à partir de ce moment-là — comme Kant l’a très bien dit dans la Critique de la raison pure, même si les philosophes n’en ont guère tenu compte par la suite — la fonction scientifique de la philosophie se vide pour ainsi dire de son objet. Elle est, au fond, tuée par son propre succès, puisque son but avait été de donner naissance à ces diverses sciences. Quant à l’autre volet, celui de la sagesse, qui comporte à la fois la recherche de la justice et la recherche du bonheur, il n’est plus affirmé sur le plan personnel, celui de la conquête d’une sagesse individuelle, comme c’était encore le cas chez Montaigne ou Spinoza.
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Un petit nuage n'apporte pas la pluie. C'est quand une pensée surgit qu'il faut s'en occuper, pas quand les émotions sont devenues incontrolâbles. Il faut maitriser l'étincelle, sinon que faire lorsque la forêt tout entière est en flamme ?
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Ce qui me frappait le plus, c'était qu'ils correspondaient à l'idéal du saint... Je ne pouvais aller rencontrer Socrate, écouter un discours de Platon, m'asseoir aux pieds de Saint-François d'Assise ! Tandis que brusquement, surgissaient des êtres qui semblaient être l'exemple vivant de la sagesse. M. Ricard.
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Le bouddhisme nourrit une ambition illimitée, celle de soulager la souffrance de tous les êtres sous le ciel ! Être dénué de ce genre d'ambition c'est succomber à l'inertie, c'est manquer de force d'âme.
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la psychologie bouddhiste a de nombreuses facettes. elle analyse par exemple la façon dont les facteurs mentaux surgissent lorsque le mental s'attache au sentiment inné du "moi" et considère ce moi comme comme une entité autonome réellement existante. Une foule d'événements mentaux naît en cascade de cet attachement au moi.
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Le but n'est pas de "sortir" du monde mais de ne plus lui être assujetti. Le monde n'est pas mauvais en lui-même, c'est notre façon de le percevoir qui est erronée. Un maître bouddhiste a dit : "Ce ne sont pas les apparences qui t'assujettissent, c'est ton attachement aux apparences."
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Dissoudre l'attachement mental à la réalité du moi s'accompagne bien d'un anéantissement, mais ce qui est anéanti c'est l'orgueil, la vanité, l'obsession, la susceptibilité, l'animosité. Et cette dissolution laisse le champ libre à la bonté, l'humilité, l'altruisme. En cessant de chérir et de protéger le moi, on acquiert une vision beaucoup plus large et profonde du monde.
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A notre époque, les gens ont souvent tendance à détourner le regard devant la mort et devant la souffrance en général. Cette gêne vient du fait qu'elle constitue le seul obstacle insurmontable à l'idéal de la civilisation occidentale : vivre le plus longtemps et le plus agréablement possible. De plus la mort détruit ce à quoi on tient le plus : soi-même. Aucun moyen matériel ne permet de remédier à cette échéance inéluctable. On préfère donc retirer la mort du champ de nos préoccupations et maintenir le plus longtemps possible le doux ronronnement d'un bonheur factice, fragile, superficiel, qui ne résout rien et ne fait que retarder la confrontation avec la nature véritables des choses. Tout au moins n'aurons-nous pas vécu dans l'angoisse, prétendrons-nous. Certes, mais pendant tout ce temps "perdu" , la vie s'est effritée jour après jour sans que nous la mettions à profit pour aller au coeur du problème afin de découvrir les causes de la souffrance. Nous n'avons pas su donner un sens à chaque instant de l'existence, et la vie n'a été que du temps qui a glissé comme du sable entre nos doigts.
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