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Critique de ylambert7


Lorsque j'ai lu le livre de Philippe Labro « J'irai nager dans plus de rivières », l'auteur a mentionné le titre de Jean-François Revel « le voleur dans la maison vide » comme étant des mémoires passionnantes, une démonstration de lucidité et une verve intelligente.
Il est vrai que je me suis laissé également embarqué par le titre.
Vous l'aurez compris cette bibliographie est bien personnelle.

Il est donc difficile, à travers 650 pages, (livre commencé en 2020) et de vous parler des souvenirs d'une vie riche d'une personne.

« A partir de quel moment un événement devient-il un souvenir ? Dès l'instant même où il a lieu, répondrait Bergson. Lorsqu'il est tiré d'un oubli préalable, protesterait Proust. le philosophe parle de la formation du souvenir, de la trace mnémonique » pour employer le jargon de la tribu. le romancier pense, de son côté, à l'effet d'éloignement qui transforme le souvenir en objet littéraire. »

Cet homme a été philosophe, écrivain et journaliste français et a côtoyé de près des hommes politiques dont il dit :

« On peut classer les hommes politiques en deux catégories : ceux qui sont faits pour le gouvernement et ceux qui sont faits pour l'opposition. Il est rare que les mêmes excellent dans les deux emplois. le plus grand nombre, il est vrai, échoue dans les deux à la fois. »

De sa mémoire philosophique il nous communique :
« Il ne dépend pas de nous de choisir le rôle que nous attribue le Destin. La seule chose qui dépende de nous, c'est de le jouer bien ou mal. »

De son emploi de journaliste en ressort :

« Qu'il s'agisse d'investigation ou de réflexion, de découvrir des faits nouveaux ou de raisonner juste à leur sujet, n'allons pas croire que la tâche la plus rude, dans le travail du journaliste comme de l'historien, soit de décrire la vérité avec exactitude et de la commenter avec talent. Elle est de surmonter la résistance qu'opposent à sa divulgation les préjugés, les intérêts, les lâchetés et la bêtise. »

Pour son titre, il en dit ceci :

« le titre vient d'une comparaison, empruntée au bouddhisme, entre la vie humaine éparpillée dans le monde de l'illusion, avant l'«éveil » ou, du moins, sans la recherche de la sagesse menant à l'Eveil, et la convoitise stérile d'un voleur qui s'introduit plein d'espoir dans une maison d'apparence cossue, en comptant y trouver un copieux butin pour s'apercevoir, une fois entré et l'ayant visitée, qu'elle est entièrement vide et qu'il a été dupe d'une enveloppe trompeuse. » Ce titre lui est venu ou lui a été soufflé dans le vent de son fils Matthieu, moine bouddhiste.
Je rejoins Philippe Labro, même si certains passages sont plus lourds par méconnaissance de sa vie ou de monde dont il témoigne, bien sûr !
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