Parfois il ne suffit même pas de lire plusieurs pages d'un livre – seules quelques lignes suffisent – pour se rendre compte que celui-ci, malgré sa faible épaisseur va être long à lire, non pas tant à cause de l'histoire mais plutôt à cause du style d'écriture. Ainsi les phrases courtes et le ton de
Nicolas Rey, auteur de son troisième roman avec "
Un début prometteur" m'étaient déconcertants en ce début de récit, qui contrairement au titre était loin d'être prometteur. A peine commencé et voilà que je voulais déjà le finir.
Malgré tout, au fur et à mesure que les pages étaient tournées et après avoir repris la lecture après une nuit de repos – qui paraît-il est porteuse de conseils, je constatais m'être adapté au style incisif de
Nicolas Rey. Et trouvais finalement plaisir à lire l'histoire d'Henry, le narrateur, jeune adolescent amoureux - "parce que c'est son état naturel d'être amoureux" dixit son frère - découvrant les premiers émois de l'amour, tant sur le plan sentimental que sur le plan physique (et peut-être plus sur ce plan d'ailleurs), de Martin, son grand frère, "idéaliste, gargarisé de l'amour parfait, du grand amour" en miettes après sa séparation avec Jeanne, sa septième histoire sentimentale et de leur père "papa chétif, sans histoire et prévisible“ dont les deux passions sont ”les trains électriques et sa femme" partie avec un autre depuis plusieurs années.
Un livre au récit plutôt banal, sur l'amour et le mal de vivre qui se lit rapidement, sans être inoubliable.