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Critique de PtitVincent


Billy Morton, un vieux pêcheur sympathique un brin anarchiste, n'est pas autrement surpris lorsqu'un ballon de plage poilu vient rebondir sur le toit de son chalutier, puis l'accompagne à la maison une fois la journée terminée. Il comprend très vite que cet être est un extraterrestre doué d'une intelligence exceptionnelle et qu'il est la source de nombreux problèmes à venir pour lui et sa petite famille. Non pas de Louie, ainsi qu'il va l'appeler, car l'ET ne cherche qu'une chose : s'amuser. Louie ne s'intéresse à quelque chose que « parce que c'est rigolo ». Non, les problèmes vont venir des autorités américaines, qui elles ne savent pas vraiment rigoler. Effectivement, très vite, la NSA va dépêcher des agents pour récupérer Louie, l'interroger (tortures comprises), éventuellement le dépecer par la même occasion. Car le nombre de Protéens, ainsi appelés (ou PP pour Poissons Poilus), est en constante augmentation à travers le monde. Opposant la vision de ces extraterrestres intelligents, bienveillants et rigolos avec un monde humain, principalement dirigé par une élite qui ne souhaite qu'engranger plus encore, pousser les gens au travail, à la précarité et au malheur, Luke Rhinehart signe ici une charge contre le capitalisme, la société du profit et de la cupidité. Montrant ainsi que cette société ne fait le bonheur de quelques-uns qu'aux dépens d'une grande majorité. Malheureusement le roman souffre d'une telle démonstration, appuyée à de (trop) nombreuses reprises. Et le trait est souvent un peu trop grossier entre les gentils (ceux qui défendent les Protéens) et les autorités, forcément le camp des méchants. Sans oublier que le rythme dans un roman comique est très important. Si celui-ci démarre fort, peu à peu les gags deviennent répétitifs (avec les Protéens qui ont le don d'être protéiforme). Luke Rhinehart, l'auteur de « l'homme-dé », à force de vouloir nous convaincre, affaiblit finalement son roman qui aurait mérité de ne rester avant tout qu'une grande farce. Restent de nombreuses scènes drôles et des personnages (ET compris) particulièrement sympathiques, ce qui n'est déjà pas si mal…
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