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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un livre que j'ai bien aimé mais qui me semble quand même un peu confus, énigmatique, brouillon. Je reste sur ma faim car il n'y a pas vraiment de dénouement, et j'aurai aimé posséder toutes les clés de l'histoire. Mais j'ai apprécié ce texte où il est beaucoup question de musique et de peinture et qui nous promène aussi de Lisbonne à l'Angola et de Vienne à Buenos-Aires. Ce livre recèle aussi des passages émouvants. Un bon premier roman.
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J'ai choisi ce livre vraiment par hasard dans la sélection de mon club de lecture. Je ne connaissais pas du tout l'auteur, Joao Ricardo Pedro, un écrivain portugais dont c'est le premier roman.
C'est un texte original, voire même surprenant, formé de chapitres qui ont tous la dimension d'une nouvelle et dont le lien entre eux n'apparait pas évident à première vue; le style, le ton et l'ambiance varient beaucoup d'un chapitre à l'autre, ce qui renforce la sensation de lire des nouvelles distinctes. Pourtant il y a un fil conducteur. A la longue, le lecteur s'aperçoit que l'auteur est en train d'assembler les pièces d'un puzzle qui, d'abord en désordre, se mettent en place peu à peu. En fait, on suit trois générations d'une même famille: d'abord le Dr Augusto Mendes, venu s'établir dans un village perdu au fin fond du Portugal pendant la dictature de Salazar; puis son fils Antonio, qui reviendra brisé d'un séjour en Angola où il a participé à une sale guerre; enfin son petit-fils Duarte, un pianiste hyperdoué qui renoncera volontairement à une carrière de virtuose (cet élément romanesque justifie le bizarre titre du roman). A ces trois, s'ajoutent d'autres personnages plus ou moins importants, notamment Policarpo, un ami d'Augusto qui joue le rôle de l'Arlésienne.
Quand on atteint la dernière page du livre est fini, le puzzle est fini... ou presque fini. On a (à peu près compris) le destin de chacun des personnages et, un peu perplexe, on referme ce roman complexe et baroque. J. R. Pedro est certainement un écrivain doué, mais il ne suit pas la voie de la facilité.
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La main de Joseph Castorp

João Ricardo Pedro est né en 1973, un an avant la fin de quarante ans de Salazarisme. Il raconte trois générations de portugais, dont la sienne où le personnage Duarte revisite l'histoire au travers des conversations qu'il a avec son père et son grand père. le tout est un peu confus même si l'on retombe sur ses pieds à la fin et un peu sur la faim.

La dictature, qu'elle soit portugaise ou grecque produit toujours les mêmes autodafés. On ne lit pas et quand on écrit on finit dans les cachots, les salles de tortures et les charniers. Restent les classiques du dix-neuvième et début vingtième le plus souvent mal traduits comme les grands philosophes allemands et autrichiens dans les années cinquante.

De fait la France est peu familière avec l'histoire portugaise, avec le fado, les bitoques ,les bagaços et autres francezinhas... Elle ignore en général que le Mozambique et l'Angola sont d'anciennes colonies portugaises où l'on parle cette langue, comme au cap vert (où l'on parle le capverdien comme Césaria Evora et qui encore plus difficile à traduire) ou au Brésil où l'on parle le brésilien et qui connait les mêmes carences au niveau du patrimoine littéraire. Ne parlons pas des traducteurs qui tout comme les auteurs ont besoin d'expérience et de liberté d'expression.

Car c'est dans la traduction qu'on sent un manque : La rusticité et la syntaxe particulière du portugais, que les españoles ne comprennent pas (à l'inverse les portugais comprennent l'español) ne se ressent pas du tout dans cet ouvrage qui vraisemblablement foisonne de contresens. Voilà pourquoi la lecture en est si difficile au regard de ce qu'elle ne décrit pas comme il faut la pensée de l'auteur.

Pour autant il faut saluer comme la librairie « les tropiques » rue Losserand 75014, cette arivée d'un roman portugais contemporain écrit par un jeune écrivain, homme libre sorti de l'horreur au bon moment et lourdement traduit en français.

Et si l'Europe n'existait pas avec ses couacs, pensez-vous que le Portugal ou la Grèce n'auraient pas sombré à nouveau dans l'extrême. Je préfère ne pas y penser....
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Adeptes de la linéarité... allergiques aux questions sans réponse... passez votre chemin !

Car ce n'est pas sur une route toute tracée que vous emmène João Ricardo Pedro. Et la piste des énigmes sur laquelle il nous lance gardera jusqu'au bout une part de son impénétrabilité...

Cela commence avec l'assassinat de Celestino, dans un village portugais au nom de mammifère, le jour de la mort de Salazar. Et cela bifurque presque aussitôt vers une chronique familiale vagabondant sur trois générations, au fil d'un récit dont nous suivons les méandres avec le ravissement que suscite l'inventivité de l'auteur, sa parfaite maîtrise de ce roman puzzle, et sa capacité à transformer son écriture au gré de la tension qu'il impulse à son histoire.

Du médecin Augusto Mendes, qui quitta la perspective d'une carrière bourgeoise et lucrative dans sa ville natale pour s'installer dans un trou perdu, à Duarte, son petit-fils au talent musical précoce et instinctif, L Histoire, omniprésente mais comme en sourdine, s'insinue par ses résonances dans le destin des héros, sous la forme de manifestations plus ou moins évidentes, et souvent rendues mystérieuses par la manie qu'a l'auteur de tenir secret leurs tenants et aboutissants.

Ainsi, le contenu d'une simple lettre adressée depuis la lointaine Argentine ou les raisons de l'importance de la date de naissance d'un chat prénommé Joseph peuvent vous tenir en haleine d'un bout à l'autre de l'intrigue. João Ricardo Pedro vous aura entre-temps baladé de la forêt angolaise aux salles d'un musée de Vienne, tout en vous donnant l'impression d'être resté enraciné dans le village portugais depuis lequel il vous a raconté son histoire faite d'anecdotes et de grands événements, les deux s'entremêlant pour former le matériau à la fois complexe et fragile dont sont composées les existences.

Malgré l'aspect a priori décousu de l'intrigue, il en émane une sorte de logique qui cimente l'ensemble, composée du rappel, à intervalles réguliers, de certains éléments du récit, et de la façon dont la personnalité des trois personnages principaux nous devient vite familière. Et si João Ricardo Pedro se plait à nous égarer parfois dans des chemins de traverse, les parcourir est finalement tout aussi passionnant que de connaître -ou pas- tous les fins mots de l'histoire...
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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