En Cornouailles, la jeune Tara Jupp, au milieu d'une grande fratrie (huit enfants au total) est élevée par le père, pasteur strict, après la mort de leur mère. Elle développe sa voix de chanteuse, influencée par le blues et le jazz lors des offices dominicaux. On suit ces premiers émois amoureux, de même que ceux de sa soeur ainée Lucy, plus délurée qui elle, se passionne pour l'architecture victorienne. Remarquée par un éditeur musical, elle débarque à Londres chaperonnée, par sa soeur, pour y débuter une carrière de chanteuse. En ce début des années soixante, le bouillonnement et l'énergie que dégage Londres vont marquer son passage à l'état de jeune femme.
Londres par hasard est un roman d'initiation où l'on suit le destin des soeurs, chacune marquée par la mort de leur mère et plongées dans une ville dans laquelle elles auront du mal à trouver leurs marques : propulsées dans un monde où les rencontres sont intéressées ou superficielles, la jeune Tara, provinciale crédule, va faire l'apprentissage, tantôt de façon drôle, tantôt de façon plus sombre, de ce nouvel univers où elle finira par se trouver.
Un roman sympathique qui nous plonge dans le tourbillon de la vie londonienne et qui, grâce à la narration fluide et le style vif d'
Eva Rice m'a fait passé un bon moment, malgré près de 700 pages. J'ai aimé les doutes, les réflexions toujours très justes des deux héroïnes, de même que les portraits psychologiques des nombreux personnages du roman.
Un roman à lire pendant les vacances, léger et quelquefois profond, qui pétille comme du champagne ou qui grise parfois dans les vapeurs d'alcool.