AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de BazaR


J'ai découvert cette série par hasard en fouillant dans une librairie. Six tomes sortis, valeur sûre donc. Sujet : guerre de cent ans, génial ! Je me lance.

Je regarde le titre : « le Trône d'Argile ». Les auteurs ont-ils voulu surfer sur le succès d'une autre série à succès qui emploie un métal pour son trône ? Fort possible. Mais pourquoi « argile » ? Pas très solide ça. Justement parce que fragile ? Peut-être… Qui a des infos et peut nous éclairer est convié à s'exprimer.

J'ouvre, et je vois que l'opus démarre plutôt sur la deuxième partie de la guerre de cent ans, vers 1418, en pleine opposition entre Armagnacs et Bourguignons, alors que ces derniers envisagent de s'emparer de Paris et que Henry V d'Angleterre ravage la Normandie (Azincourt est déjà passé). Je me demande pourquoi avoir choisi de commencer par-là ? le début de la guerre est au moins aussi riche en histoires : le Prince Noir, Charles V, du Guesclin, des défaites et des résistances, il y a de quoi écrire et dessiner. En réfléchissant, j'imagine que les auteurs ne voulaient pas passer 40 tomes à conter toute la guerre de cent ans. Ok, ça passe.

Cela dit, je l'ai lu d'un seul trait, sans pouvoir m'endormir avant la fin. Complots, tactiques, affrontements héroïques, découpage cinématographique, dessins précis - certaines vues aériennes font la nique à Yann Arthus Bertrand – et vivaces. Pas de personnages inventés balayés par les vents de l'Histoire ici, que de vrais hommes et femmes ayant existé (la partie imaginaire de l'histoire étant dans leurs actes et leurs paroles probablement), au plus proche possible du sommet du pouvoir.

Un regret tout de même : le parti pris nationaliste français tel qu'il doit être évoqué à l'école encore aujourd'hui : l'Anglais et le Bourguignon sont les méchants, de vrais infâmes retors qui veulent l'un envahir, l'autre trahir le « pays ». Les Armagnacs, le parti de Charles futur VII, sont les gentils, nobles de geste et d'esprit. Faut pas pousser quand même. Si tu veux faire du vrai Trône de Fer, t'as intérêt à écrire plus gris que ça.

Mais là aussi je vais faire avec, je ferai le tri des psychologies moi-même car cette histoire conte des faits peu connus du grand public qu'il est bon de ramener à la conscience collective.
Commenter  J’apprécie          284



Ont apprécié cette critique (26)voir plus




{* *}