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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
L'odeur du minotaure, premier roman de Marion Richez est sûrement le plus obscur que j'ai lu en cette rentrée littéraire.
Marjorie passe de la solitude et des rêves de l'enfance à la domination de Thomas, un bourgeois macho "donneur d'ordres" assez odieux. Intelligente et capable d'indépendance, elle tente enfin de se libérer.
" J'étais une planète morte traînant sa giration autour du mauvais astre."
" Dans quel recoin de mon corps ou de mon esprit se cachait celle qui était moi?"
Mais l'appel de sa mère lui annonçant les derniers moments du père, son accident sur la route qui coûte la vie à un cerf déstabilisent son esprit. L'idée de la mort et de la séparation atteint alors son équilibre mental. Elle s'identifie à la biche cherchant désespérément l'amour qu'elle a perdu. Un barbelé la ramène aux souvenirs douloureux de la guerre de son aïeule. Son esprit chancelle et elle se retrouve internée en psychiatrie.
" J'appelle le grand cerf, J'appelle mon père. J'appelle Dieu. Enfin, j'appelle l'infirmière, et elle me donne un calmant qui me terrasse. Les voix sont bien obligées de disparaître avec moi."
Telle la biche meurtrie et fragile, Marjorie tente de retrouver cet amour animal, vital qui comblera ses failles de jeunesse, ses douleurs adolescentes et sa peur de la mort et de la séparation.

Marion Richez construit son récit en forme de conte initiatique, nous laisse en fin de roman avec un être presque irréel et attachant, animal fidèle dans un monde humain.

L'ensemble reste tout de même assez inégal et plutôt difficile à appréhender.
Lien : http://surlaroutedejostein.w..
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Marjorie a réussi dans la vie. Elle roule en berline allemande, elle est désirable, s'achète des vêtements de luxe, assume pleinement sa sexualité. Mais il y a une fêlure, les ponts sont coupés avec ses parents. Tout commence à déraper quand sa mère prend son courage à deux mains et lui téléphone. le père va mourir. Alors Marjorie fonce, pleine de doutes et elle percute un cerf qui meurt dans ses bras. On devine le 10 cors, majestueux, impérial. En pleine confusion, Marjorie cherche du secours au village voisin.

Les choses avaient commencé à dérape, mais là, elles s'effondrent. Elle a perdu la foi dans son job. Les odeurs du cerf, le sang, la forêt, tout a perturbé ses sens. le ministre pour lequel elle travaille essaie la thérapie "coup de bite", mais elle l'assomme et s'enfuit. Elle finit à l'asile. Et son passé d'enfant de rescapée de la Shoah resurgit.

Tout cela en 120 pages. C'est ma principale critique à Marion Richez (Marjorie?) dont l'écriture m'a fortement déplu. On passe d'un sujet à l'autre sans réelle connexion, sans fil rouge, sans cohérence. Par exemple, au début on évoque la lubricité des adultes sur la plage par rapport à Marjorie en maillot. Cela n'est plus traité ensuite. La Shoah arrive en toute fin de livre, sans préparation, sans être traité à fond. Et d'autres points pareils.

J'ai eu le sentiment que cette épuration dans l'écriture était un style recherché. On part d'un texte et on coupe tout ce qui n'est pas strictement nécessaire. Strate par strate. Encore et encore. Jusqu'à arriver à l'os. Cela induit des ellipses. Beaucoup. le lecteur attentif recompose les vides et les événements entre les ellipses. Je suis dubitatif. Cela donne évidemment un caractère intriguant au résultat. Mais ce n'est pas parce qu'une lecture est difficile, manque de fluidité, fait naître des images dues aux ellipses, qu'elle signifie que le texte est meilleur qu'un autre. Personnellement, cela m'a gêné et, osons le dire, déplu.
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La partie intéressante est celle où Marjorie, en se rendant au chevet de son père mourant, heurte un cerf sur une route de campagne, puis va frapper à la porte d'une vieille dame qui l'accueille et la réconforte. Ce qui la change de ses rapports avec son milieu professionnel parisien où elle vit. Après de brillantes études, elle est devenue la plume d'un ministre. La tuerie du cerf deviendra, pour elle, une obsession dont elle ne s'en remettra pas. L'écriture est belle, quant à la construction je n'ai parfois pas compris où nous emmenait l'auteur.
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Lu dans le cadre du prix roman fnac 2014, ce roman décrit la descente aux enfers sur un mode fantastique et hallucinatoire d'une jeune femme brillante conseillère au Minsitère des Affaires Etrangères. le roman et la vie de la jeune femme bascule lors de l'agonie et la mort du père.
Roman inégal et difficile. Je ne l'ai pas sélectionné comme coup de coeur.
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