Sillage m'attirait beaucoup. le titre, la couverture, le thème. Je ne porte pas de parfum, mais j'adore écouter les gens en parler, ou les lire... c'est souvent instructif et émouvant. Il y a quelques années, j'ai passé plusieurs jours à lire l'intégralité d'un topic sur le sujet, sur un forum généraliste (tant mieux, je savais donc qui est
Serge Lutens, ce qu'est une tubéreuse, et je rejoins Jade sur la fleur d'oranger).
J'avais déjà entendu parler de
Joanne Richoux, mais c'est le premier roman que je lis d'elle. Son écriture m'a entrainée, même si quelques expressions font un peu forcées. Je trouve qu'elle évoque très bien le deuil : d'une personne, d'une relation, des illusions. J'ai surligné certains passages en me disant oui, voilà, exactement, c'est ça.
Mais. Je n'ai pas "cru" au parcours de Jade (pourquoi monter à Paris pour travailler dans l'équivalent de S*phora ?).
Et autant le "choix" des meurtres et le détachement vis-à-vis de ses actes est assez cohérent dans le Parfum de Süskind, vu le personnage de Jean-Baptiste Grenouille, mais ici, je me répète mais je n'y ai pas cru.. Et le personnage de Zacharie Mignard m'a saoulée, j'ai du mal avec les discours opposant techniciens et créateurs, et l'art qui justifie tout et rien, et moi je suis au-dessus de ces considérations morales blablabla.
Même si je n'aime pas toutes ses notes,
Sillage a laissé sa petite empreinte.