Résine, un titre bien énigmatique, on se questionne d'autant que tout commence plutôt bien. Chez les Haader on a la passion des arbres, on est menuisier de père en fils, on respecte le bois…
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𝗠𝗮𝗶𝘀 𝗮𝗹𝗼𝗿𝘀 𝗾𝘂𝗲 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗿𝗮𝗰𝗼𝗻𝘁𝗲 𝗰𝗲 𝗰𝗼𝗻𝘁𝗲 𝗺𝗮𝗰𝗮𝗯𝗿𝗲?
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L'enfermement! Dans l'ambre, dans un cercueil, dans une benne à ordures, dans une chambre, dans son propre corps comme cette mère recluse, dans cette maison piégée où s'entassent des tonnes d'objets hétéroclites qui érigent des murs infranchissables.
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Ce roman a double temporalité, entrecoupé de lettres, est une réussite magistrale. L'autrice nous dépeint avec brio et horreur cette folie du père dont la petite fille devient la complice malgré elle. J'y ai vu un parallèle intéressant avec
La chute de la maison Usher d'
Edgar Poe où un bâtiment joue un rôle primordial dans l'histoire. Cette maison qui pourrit symbolise la décadence de la famille Haarder, son agonie. Comme dans la nouvelle de
Poe il y est question de jumeaux. La connexion entre la maison et la famille semble être une référence directe au destin qui les attend. Cette demeure délabrée représente la désintégration du corps humain (celui de la mère et des cadavres), un certain vampirisme. On peut aussi y reconnaître Turtle dans My absolue Darling de
Gabriel Tallent. A lire absolument!
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