La crème de la crème, chaque mois, venez rencontrer vos artistes préférés, découvrir ceux de demain et profiter gratuitement des minis-concerts et séances de dédicace dans votre magasin Fnac. Ce mois-ci ne déroge pas à la règle : Amélie Nothomb, Vincent Delerm, Izïa, Gabriel Tallent, Flavia Coehlo, Laurent Binet, Sorj Chalandon, Jean-Michel Jarre et plein plein d'autres.
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... c’est plus simple de lâcher prise et de te laisser couper en deux que de t’accrocher, de persévérer, de souffrir sans savoir ce qui va se passer. C’est ça le courage. Prendre ta ... vie en main quand ça semble la chose la plus difficile à faire.
Le moment viendra où ton âme devra être solide et pleine de conviction, et quelle que soit ton envergure, ta rapidité, tu gagneras seulement si tu sais te battte comme un putain d’ange tombé sur terre, avec un cœur absolu et une putain de conviction totale, sans la moindre hésitation, le moindre doute ni la moindre peur, aucune division qui risque de monter une partie de toi-même contre l’autre. Au final, c’est ce que la vie exige de toi. Pas d’avoir une maîtrise technique mais un côté impitoyable, du courage et une singularité dans tes objectifs. Fais attention.
Page 60, Gallmeister, 2018.

Si tu n'es pas convaincu que le monde va mal, papa, c'est que tu ne regardes pas autour de toi. Les cerfs, les grizzlys, les loups ont disparu. Les saumons aussi, presque. Les séquoias, c'est terminé. Des pins morts, on en trouve par bosquets entiers, sur des kilomètres carrés. Tes abeilles sont mortes. Comment on a pu faire naître Julia dans un monde aussi merdique ? Dans cette dépouille putride de ce qui aurait dû être, dans ces restes à l'agonie, violés ? Comment tu veux élever une enfant en compagnie de tous ces connards égocentriques qui ont détruit et gâché le monde dans lequel elle aurait dû grandir ? Et qu'est-ce qu'elle pourra jamais comprendre à ces gens-là ? Rien. Aucune négociation n'est possible. Aucune alternative. Ils tuent le monde et ils continueront, et ils ne changeront jamais, et ils ne s'arrêteront jamais. Rien de ce que je peux faire, de ce qu'elle peut faire, ne les fera changer d'avis, parce qu'ils sont incapables de penser, de concevoir le monde comme une entité en dehors d'eux-mêmes. Si tant est qu'ils le voient tout court, ils estiment que ce monde-là leur est dû. Et tu me dis que ma rage envers ces gens-là, envers cette société, ce sont des conneries ?
Marc Aurèle, [...], a dit que la joie des êtres humains réside dans les actions suivantes: la bonté envers autrui, le mépris des sens, le questionnement des apparences, l'observation de la nature et des événements naturels. En te prêtant mon sac de couchage, je satisfais toutes ces exigences. Prends-le, s'il te plaît.
Chap6-p99
Elle se sent éventrée, vidée, rien en elle, rien à dire, elle n'arrive pas à penser, ne ressent rien. S'il y a du chagrin quelque part en elle, elle ne le sent pas. Elle a l'impression qu'on lui a arraché quelque chose dans les tripes, les racines et tout le reste, un grand aulne, et à la place ne demeure plus qu'un vide écœurant, mais c'est tout ce qu'elle éprouve, pas de chagrin, rien. Elle serait capable d'infliger de terribles dégâts, si elle le souhaitait. Elle pourrait faire n'importe quoi, il n'y aurait aucune limite à la peine qu'elle pourrait causer, sauf qu'en cet instant, elle souhaite simplement fermer les yeux, faire tourner son esprit autour de ce vide comme on fait tourner sa langue autour du trou laissé par une dent arrachée. Si elle en était capable, elle ferait cesser ce bruit constant dans ses oreilles, terrible et aigu.
Le chagrin se rassasie dans le vide de son cerveau laissé sans surveillance.
La vie est étrange, si on regarde autour de soi, si on regarde bien, on peut presque s'y perdre.
C'est ça, le courage. Prendre ta putain de vie en main, quand ça semble la chose la plus difficile à faire.
Le bio, y a que ça de vrai, dit l'homme. Pas ces trucs chimiques. Je crois aux produits bio, moi. En fait, mieux que ça, contentez-vous de fumer de la marijuana. Si y avait pas le nylon, on fumerait que ça.
Chap5 p82
Elle se sent éventrée, vidée, rien en elle, rien à dire, elle n’arrive pas à penser, ne ressent rien. S’il y a du chagrin quelque part en elle, elle ne le sent pas. Elle a l’impression qu’on lui a arraché quelque chose dans les tripes, les racines et tout le reste, un grand aulne, et à la place ne demeure plus qu’un vide écœurant, mais c’est tout ce qu’elle éprouve, pas de chagrin, rien. Elle serait capable d’infliger de terribles dégâts, si elle le souhaitait. Elle pourrait faire n’importe quoi, il n’y aurait aucune limite à la peine qu’elle pourrait causer, sauf qu’en cet instant, elle souhaite simplement fermer les yeux, faire tourner son esprit autour de ce vide comme on fait tourner sa langue autour du trou laissé par une dent arrachée. Si elle en était capable, elle ferait cesser ce bruit constant dans ses oreilles, terrible et aigu.