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Critique de candlemas


Rimbaud et Verlaine... Van Gogh et Gauguin... toute la démesure de caractères passionnés, s'exaltant en cette deuxième moité de XIXème siècle ! Une démesure qui semble devoir paralyser le commentaire du sage lecteur étreint par tant de flamme...
On peut en étudier l'expérimentation toujours plus poussée des enjambements à la césure ou à l'entre-vers, mais perdrait raison qui s'imaginerait analyser l'art de Rimbaud dans les échos sonores volontairement anarchisants de ses vers irréguliers.
Tout simplement parce que cet art est celle du "voyant", qui s'ingénie à déformer images et perceptions : son "raisonné déréglement de tous les sens" déstructure la parole bien plus que chez Baudelaire, et ne se peut reconstruire que dans l'esprit de révolte, ou d'illumination du poète affranchi.
Surréaliste avant l'heure, Rimbaud ne lâche rien et se consume en quelques années, comme un gaz trop pur ou un bois trop sec.
L'esprit de révolte qui emplit ses poèmes m'a fait apprécier, ado, ses recueils, et ressentir ses images. L'identification est plus difficile 20 ans après, mais la force des suggestions reste, et la rupture radicale avec les cadres poétiques antérieurs fait souffler un tel vent sur l'esprit que, même des années après, l'appréciation d'une beauté prométhéenne désespérée persiste et marque les poètes ultérieurs.
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