Les êtres ordinaires sont le fondement de la pratique des
paramitas. En effet, s'il n'y avait pas d'êtres démunis, il
ne serait pas possible de pratiquer la générosité. Si les
autres n'existaient pas, il n'y aurait pas d'opportunité de
développer l'éthique, la base de l'éthique étant la conduite
juste qui s'abstient de nuire à autrui. S'il n'y avait pas d'êtres
négatifs, personne ne chercherait à nous nuire et on n'aurait
aucun moyen d'exercer la patience et la tolérance. Afin de
pouvoir pratiquer et mener à leur terme ces différentes vertus,
il est nécessaire de faire preuve de persévérance. Il faut donc
appliquer la quatrième paramita : l'énergie enthousiaste. Si on
ne développe pas ensuite les absorptions méditatives, nos
qualités positives seront instables. Afin de comprendre toutes
les qualités et de leur donner une dimension ultime, on fait
s'épanouir la dernière paramita : la conscience transcendante
ou sagesse.
Au contraire, celui qui s'appuie sur une conduite éthique
obtiendra tout ce qui est excellent.
Bouddha : "par l'éthique, il n'y aura plus de cause d'expé-
rimentation des états animaux et on jouira au contraire de
toutes les acquisitions positives qui sont celles de la naissance
humaine dépourvue de toutes conditions contraires (c'est-à-
dire les libertés et les conditions spécifiques à une bonne
condition humaine)' '.