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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Parce qu'il écrit dans une revue ennemie de l'occupant, Aleksander, jeune journaliste polonais se trouve déporté au camp de concentration de Sachsenhausen. Il survivra à cinq années de tortures et de barbarie puis à la marche de la mort lors de l'évacuation des camps.

Poète dans l'âme et musicien, dans le camp il va créer des textes et inciter les autres prisonniers à lui confier, leurs plaintes, leurs douleurs et leurs espoirs.

Dôté d'une mémoire étonnante, il retiendra tous ces poèmes et toutes les mélodies composées durant leur enfer.

Devenu un « homme chanson », à sa libération, grâce à une infirmière, il transcrira près de sept cents pages, qui deviendront une des sommes les plus importante des oeuvres musicales et artistiques de l'univers concentrationnaire. En se produisant ensuite sur scène, dans le monde entier pour faire entendre ces « Chants de l'enfer», il dit exécuter le testament de ces compagnons de misère.


Récit poignant et pourtant porteur d'espoir. Ecrire sur la Shoa est toujours délicat, la frontière est fragile entre fiction et réalité.

Jean-Michel Riou, fasciné par la personnalité hors-norme d'Alex Kulisiewicz, trouve la bonne distance. Son récit sec, brutal mais chaleureux a le grand mérite de mettre en avant une incontournable personnalité du devoir de mémoire.

Un livre nécessaire.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Jean -Michel Riou nous raconte l'histoire d'Alexander Kulisiewicz , rescapé du camp de Sachsenhausen , un livre comme devoir de mémoire , pour que l'histoire des camps ne tombe pas dans l'oubli .
L'auteur mentionne qu'au États -Unis , 41 % de la population ignore ce qui s'est passé dans les camps , jusqu'à 66 % d'ignorance pour la tranche d'âge des 18- 34 ans , ces chiffres m'ont interpellé .
C'est l'histoire d'une bataille gagnée contre le barbarisme , le récit d'une résilience où la musique tiendra le rôle principal , chanter , faire de la musique pour garder son statut d'être humain .
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Une multitude de récits, témoignages, romans ont été rédigés depuis la fin de la seconde guerre mondiale avec pour thème: les camps de concentration, d'extermination, la folie d'un homme au nom d'une idéologie...
Tous ont leur place au sein de la mémoire collective. Pour ne jamais oublier.

Dans "Les mouches bleues", nous suivons le destin d'Aleksander Kulisiewicz, un jeune homme de 21ans déporté au camp de Sachsenhausen, porteur d'un triangle rouge (opposant politique), il y restera jusqu'à la libération en 1945.

Ce témoignage/fiction (une partie infime à été arrangée par l'auteur pour servir l'histoire, il explique très bien tout cela à la fin de l'ouvrage), aborde le quotidien déshumanisé d'Alex et de ses compagnons au sein du camp; du travail forcé aux maladies qui tuent à petit feu, de la famine à la promiscuité, des exécutions gratuites à l'agonie. Mais aussi et surtout il raconte l'espoir. L'espoir auquel chacun se raccroche peu importe la couleur de son triangle, solidaire, malgré le règne de la terreur qui obscurcit les esprits.
Pour raviver l'envie de vivre, de s'accrocher à cet espoir fou de la chute d'Hitler et de la libération, Alex opte pour une arme redoutable: la musique.

Chaque instant vécu devient source d'inspiration, des mots se forment, une musique les accompagne, des gestes pour appuyer la pensée, Alex se met en scène et ses compagnons bravent les interdits et le risque d'être puni pour l'écouter, chanter avec lui et espérer.

Après la libération, il consignera de mémoire plus de 700 pages de ce qu'il appela son "reportage poétique".

Un livre qui conte L Histoire des hommes, un témoignage qui compte pour l'humanité.

Merci à Netgalley et aux éditions Plon pour la découverte de ce roman.
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****

Alex est polonais, jeune et amoureux quand la seconde guerre mondiale éclate. Journaliste, il écrit des textes, est artiste à ses heures et n'imagine pas que ses morts viendront heurter le régime nazi. Il est pourtant déporté à Sachsenhausen. Et l'enfer s'ouvre à lui et tous ses compagnons d'infortune. Il revêt la tenue rayée, souffre de faim, de froid, des violences gratuites des nazis mais il se promet de ne jamais oublier le moindre nom, le moindre visage des fantômes qu'il croise durant toute sa détention. Pour aider sa mémoire, et remonter le moral de ses amis, Alex va écrire des chansons et organiser des concerts secrets. La musique aide alors chacun d'entre eux à survivre...

On croit souvent tout connaître des camps de concentration. On a tous en mémoire des images terribles, des histoires atroces. Celle d'Alexander Kulisiewicz est particulièrement touchante.

Le roman est centré sur ce personnage qui a réellement existé. le propos de l'auteur, et c'est ce que j'ai aimé dans cette lecture, n'est pas de nous raconter la vie des camps. Les violences et les sévices sont survolés, chacun comprend derrière les mots les conditions terribles dans lesquelles vivent ces hommes.
Jean-Michel Riou s'attache plutôt à tout ce qui unit ces déportés : l'amitié, le courage, la solidarité. Il évoque cette musique dans laquelle chacun puise sa force.

Mettre des mots sur ces douleurs, ces colères, ces injustices et ces souvenirs aident ces malheureux à les supporter...
Les hommes, comme Alex, qui réchapperont de ces camps ne seront plus jamais les mêmes. Ce devoir de mémoire que s'est astreint Alex à travers ses chansons est un hommage touchant à toutes ces âmes perdues...

Merci à NetGalley et aux Éditions Plon pour leur confiance
Lien : https://lire-et-vous.fr/2021..
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Varsovie, 1939. 08h22. La porte d'Alex vole en éclats, sa vie aussi.
« J'ai survécu à la période nazie,
mais je n'ai jamais quitté le camp de concentration. »
- Aleksander Kulisiewicz: 1918 - 1982
🎵🎵
Avant les mouches: Jeune musicien révolté par le régime nazi, Alex écrit sous son vrai nom un pamphlet parodiant Hitler dans un journal estudiantin. Arrêté et torturé par la gestapo, il est déporté au camp de Sachsenhausen (Saschso) où il restera interné plus de 5 ans.
🎵🎵
L'enfer sur terre: Comment résister aux heures qui passent dans une atmosphère où seule la mort peut trouver place ?
Où trouver le courage de tenir bon sous les coups des 'mouches bleues' comme Alex qualifie les SS, les brimades, les privations, le travail forcené, les expériences médicales, le four crématoire et ses compagnons qui disparaissent les uns après les autres, victimes d'une pendaison, d'une balle, du typhus, de la malnutrition, de la fatigue, d'une regard de travers, d'un gazage, d'une marche de la mort ?
Dans la musique, dans les épaules contre les épaules, serrés les uns contre les autres à se raconter en chansons les histoires de chacun pour ne pas les oublier, pour ne pas sombrer, pour ne pas perdre la tête et pour se souvenir. Pour rester vivant si ce n'est plus pour soi, ce sera pour d'autres.
🎵🎵
"La souffrance est notre histoire. Celle des triangles rouges, verts, jaunes, roses, noirs. Nowak, Piotr, Jacek, moi et beaucoup d'autres, on a décidé --- que nos chansons seraient un reportage poétique. L'expression peut paraître scabreuse (qu'est-ce qui ne l'est pas, ici ?), mais la poésie va à nos âmes meurtries. Cet art est une arme. Avec elle, je me sens capable de résister; même de croire à l'impossible. La souffrance est notre histoire, notre musique, la seule façon de résister..."
🎵🎵
Retour dans le monde des vivants: Comment 6 ans plus tard, Alex pourra-t-il se relever vivant alors que tant d'autres y ont péri ? En portant à l'oreille des autres, du monde, ses chants et ceux des milliers de prisonniers des différents camps qui ont trouvé dans la musique une raison de continuer à espérer et à vivre malgré tout. En perpétuant leur mémoire au-delà de leur mort. Pour que celle-ci ne soit pas inutile, pour que jamais, jamais plus, les 'mouches bleues' ne viennent se repaître de chairs mortes.
🎵🎵
Autour d'Alex, personnage réel 'fictionné', la force descriptive de la plume de Jean-Michel Riou a réussi à donner vie à tous ces anonymes malgré les scènes d'horreur et la mort omniprésente. C'est réellement impressionnant comme ils sont vivants tous ces morts en sursis, comme ils sont attachants, comme ils nous manquent quand --- quand ---
Impressionnant aussi le travail de recherche (explicité à la fin) que l'auteur a effectué à son tour pour que cette mémoire continue à vivre à travers son roman 'Les Mouches bleues'.
🎵🎵
Aleksander Tytus Kulisiewicz a travaillé sans relâche pour publier une étude monumentale sur la vie culturelle des camps, une étude abordant le rôle vital joué par la musique comme moyen de survie pour de nombreux prisonniers. Cependant, il n'avait pas achevé ce projet gigantesque au moment de sa mort en 1982. le manuscrit dactylographié presque terminé de 3000 pages, composé de textes de chansons, de notations musicales et de témoignages - le produit de vingt ans de recherches minutieuses se trouve dans les archives du musée commémoratif de l'Holocauste des États-Unis à Washington.
🎵🎵
La musique, entre Eros & Thanatos, survivre, pleurer, rire, souffrir, continuer, chanter, vivre.
La musique comme arme, la musique comme défense. La musique, indispensable --- oxygène
🎵🎵 Rentrée, 14/01/2021. A lire (!)
en libre accès sur NetGalley
Aux éditions Plon
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#Lesmouchesbleues
#NetGalleyFrance

Difficile période que celle de la déportation de milliers de personnes vers des camps allemands et ce dans le seul but d'exterminer une population qui ne correspond pas à l'idéal du grand Reich.
Alex fait partie d'un convoi de 102 polonais, partis en train dans des bétaillères, serrés les uns contre les autres, sentant que la suite des événements n'allait pas être une partie de plaisir, mais sans se douter que cela durerait 6 ans.
L'auteur nous raconte l'horreur de ces camps, la déshumanisation des hommes, qui ne sont plus qu'un badge de couleur (celle-ci ayant une signification bien précise), la cruauté mais aussi la bonté dont sont capables les êtres humains, l'espérance dans l'avenir mais aussi le fatalisme mais également l'amitié qui permettra si ce n'est de déplacer des montagnes au moins de se redonner un peu d'espoir à travers la musique et le chant.
J'ai beaucoup aimé ce roman, je me suis un peu égaré parmi tous ces personnages, mais qui m'ont tous malgré tout semblaient importants dans cette histoire romancée mais malheureusement issue de faits réels.Le titre est parfaitement trouvé comparant les SS à ces fameuses mouches à merde que tout le monde déteste tant.
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JEAN MICHEL RIOU nous met en exergue des pourcentages qui m'ont glacé le sang 41 % de la population américaine ignore ce qu'il s'est produit à Auschwitz.
Chez les 18-34 ans, ce chiffre grimpe à 66 % !!!!!

En 1939, Aleksander Kulisiewicz a 21 ans et est d'origine polonaise. Il est envoyé en Allemagne à Sachsenhausen après avoir rédigé un pamphlet sur Hitler.

Pour survivre à l'impensable dans ce camp de la mort, il trouve refuge dans la musique. Dans ce camp il survit en écrivant des chansons sur ses conditions de vie sans échapper à l'envie de les interpréter. Il chante pour apporter à ses compagnons déportés un peu de réconfort.

Il devient ainsi la mémoire vivante de ses camarades assassinés.

JEAN MICHEL RIOU s'est attaché dans ce roman, inspiré de l'histoire vraie d'Aleksander, à écrire ce qui avait unis ces déportés

Alex survivra à ces 5 années d'horreur et jouera sur scène ses chansons pour ne rien oublier

Un roman émouvant que je vous recommande
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