Je m'appelle Kai mais tu peux m'appeler ce soir
Quelqu'un m'avait dit une fois que la pluie était en réalité les larmes des anges qui veillaient sur nous, et qui pleuraient à notre place pour nous soulager de notre peine.
Tu as dit que dans ton imaginaire, tu avais un sphinx...peut-être qu'avec celui-là, tu aimeras tes yeux autant que tu aimeras les siens.
Je ne savais pas s'il se rendait compte que la pitié était un trait qui faisait partie de l'humanité, que c'était normal.
Certaines pensaient que la pitié était un signe de condescendance, mais dans la définition générale, la pitié était une sensibilité aux souffrances d'autrui.
Souvent, on changeait la pitié par la compassion pour enjoliver la chose, mais au final c'était la même chose.
La sensibilité était intacte.
Mais...parfois les gens mariaient mépris et pitié, rendant alors le mot condescendant...faisant sentir la personne en face d'eux, pathétique.
- Quand... Quand j'étais petit, mon... père ne... Il ne me permettait pas de pleurer... Il disait que c'était pour les faibles. Alors j'aimais sortir... quand il pleuvait, murmura-t-il.
Mon cœur se serra quand je saisis l'ampleur de sa révélation.
- Parce qu'il ne pouvait jamais savoir s'il s'agissait de mes larmes ou simplement de la pluie.
Je m’appelle Kai, mais tu peux m’appeler ce soir.
Madame est jalouse.
Ce fut à mon tour de pouffer de rire.
- Ça, c'est ton fantasme, pas la réalité.
- Dans ma réalité, tu es mon fantasme.
sauve-moi si tu peux, princesse.
je vais devoir me perdre pour te sauver, Kai.
Quelqu'un a dit un jour...
Personne ne te regarde autant que ceux qui te détestent, alors donne leur un spectacle.
Laisse moi te faire un spectacle digne de ce nom, Lakestone.