Captive, tome 1

J'ai lu ce livre car ma fille de 13 ans, qui n'aime pas lire, est tombée dedans et l'a lu en quelques jours. Ce qu'elle me racontait m'a décidé à le lire. le seul point positif est que ma fille a découvert le plaisir de lire.

C'est du harlequin gore (référence pour les plus de 40 ans.)

On a toutes fantasmées adolescentes sur des histoires d'amour du type ils se détestent et puis à la fin ils s'aiment.... bref pas terrible comme modèle et très gnangnan.

Par contre je connaissais pas ce style Dark romance où les violences physiques et psychiques abondent. Où les femmes sont des sous merdes et souffrent du syndrome de Stockholm.

Pauvre de nous, quelle image, quelle banalisation de la violence, quelle influence sur des jeunes qui imaginent que ce n'est pas grave d'être torturée puisqu'à la fin le violeur/ possesseur/psychopathe va vous aimer.

Quant au style, l'avantage est que même ma fille s'aperçoit qu'il est très faible...

Mon objectif est d'amener ma fille à lire autre chose que de la Dark romance.

Ma période romance n'aura duré que quelques mois et date de plusieurs années maintenant. Alors quand une ado m'a mis ce livre entre les mains avec des étoiles dans les yeux, j'étais un peu embêtée.
Et maintenant que j'ai lu ce livre, je suis encore plus embêtée.
Classiquement, j'avais arrêté les romances parce que je trouvais qu'il y avait un peu trop de domination masculine dans les livres que j'avais testés.
Alors, la dark romance... Sérieux... une fille qui a été violée de ses 16 à 22 ans, qui réussit le miracle d'être encore naïve, qui fait des cauchemars mais résiste à son maître... de la violence à toutes les pages, physique, verbale, psychologique, plus la violence sexuelle passée. Bon, pas étonnant qu'elle nous fasse un syndrome de Stockholm la petite, il faut bien qu'elle survive.
Ces femmes exploitées qui ne pourront jamais partir parce qu'elles en savent trop, qui ne parlent que shopping, maquillage, mecs et enfant...
Un psychopathe qui ne se remet pas de s'être fait avoir par une femme et qui n'a pas sauvé son papa, et cela devrait nous suffir pour justifier main brûlée, cave froide et humide, serpents et insultes...
Je suis trop vieille pour tout ça et je me demande comment ces romans trouvent encore leur public. Quoique.. j'ai voulu le finir... mais je passerai mon tour pour la suite.
Mais que vais-je pouvoir dire à cette ado enthousiaste ?

(reprise de ma critique sur l'autre version) Clairement un livre que j'avais juré de jamais lire...mais je voulais pouvoir critiquer avec des armes (et poussée par ma meilleure amie libraire, qui voulait mon opinion) je l'ai acheté. Je l'ai lu quasiment d'une traite. Parce que c'est "addictif" mais une addiction malsaine, c'est tellement mauvais que j'avais envie de voir jusqu'à quel point on touchait le fond. le pire c'est que je vais acheter le tome 2 en janvier pour continuer à comprendre.
Il faut savoir que ce livre est adoré par une partie de mes élèves de terminales et ça m'a poussé à lire, car il m'arrive de débattre sur la dark romance avec elles et je voulais lire les dark romances actuelles (celles publiées quand j'étais au collège/lycée étaient plus soft avec de vraies histoires). de plus, ma meilleure amie le vend régulièrement à des gamines de 11/13 ans (ordre hiérarchique de ne pas s'impliquer) et ça lui posait problème (et moi donc !).
Déjà ce livre est très mal écrit/traduit...plat, vide, pauvre etc.... c'est triste de voir qu'une telle personne a pu être publiée quand bien d'autres restent dans l'ombre.
Ce livre est pour moi une abomination. Outre le fait que ce soit mal écrit et que le contenu soit vide..Ce qui est choquant c'est de lire le fantasme d'une femme probablement peu éduquée sur la psychologie, les traumas et la sexualité (et tous les kinks qui peuvent exister). C'est glamouriser et romantiser le viol, le syndrome d'attachement, c'est faire croire à des personnes que c'est normal...Moi même je me suis rendue compte que bien que mature j'ai évolué avec l'idée qu'il y a deux types d'hommes : le prince charmant et le bad boy toxique qui va finir par changer pour nous. C'est MALSAIN.
Et puis la personnalité d'Ella ainsi que celle d'Ash sont tellement clichées...ça en est pathétique.
Donc clairement à ne pas mettre dans toutes les mains et puis si les gens pouvaient se réveiller et se tourner vers de vraies belles histoires d'amour (matures ou non)...

Quand j'ai vu la couverture du roman, à la fois attractive et intrigante, j'ai acheté le roman sans connaître l'histoire autour du livre et les 7 millions de lecteurs sur Wattpad. C'est de la Dark romance, il faut s'attendre à découvrir une relation toxique entre deux individus. Aussi ai-je été étonnée de le trouver au rayon Jeunesse.
Ai-je aimé ? Oui au début puis non quand j'ai refermé le livre. L'intrigue est particulièrement violente : Ella est retenue prisonnière depuis des année par un type qui, régulièrement, l'a jetée dans les bras d'hommes qui l'ont violée. Puis il la vend au chef d'un gang redoutable (on ne sait pas trop exactement ce qu'ils trafiquent) qui s'avère être un jeune homme exécrable et sadique dénommé Asher. Celui-ci ne veut pas d'elle, pour des raisons qui nous sont données plus tard dans le roman, mais au lieu de l'ignorer, il la terrorise, la blesse physiquement et psychologiquement. Et Ella qui le surnomme « le psychopathe » ne peut pourtant pas s'empêcher d'être attirée par lui. On est en plein syndrome de Stockholm, surtout qu'Asher souffle le glacé et le brûlant d'une page à l'autre. de quoi déboussoler une jeune femme qui a vécu-il faut le rappeler-des années de viol.

Alors, certes, on est dans la Dark romance, et le personnage d'Asher entre bien dans la case « homme dangereux » mais franchement, il y a des passages qui ne collent pas : au début, l'intrigue paraît crédible mais très rapidement les personnages secondaires comme Kiara ou Ben viennent brouiller la relation Asher/ Ella et surtout cette image de gang dangereux. Kiara et Ben se comportent comme si l'attitude d'Asher était acceptable, de même ils deviennent amis avec Ella, discutant et riant de tout et n'importe quoi. Et je pouffe, et je lève les yeux au ciel, et je fais des blagues… de même on passe d'une relation sadique qui vous fait hurler à une guimauve qui vous fait aussi hurler ne serait-ce qu'à cause de la fadeur des dialogues. Et ce n'est que le tome 1, le deuxième sort en 2023, pas sûre que je le lise.

Challenge Pavés 2022

Je ne sais pas pour où commencer...

Beaucoup ici estiment, à juste titre, qu'un avis ne doit être que positif et bienveillant, qu'il y a une personne derrière le livre qui encaisse en pleine figure la critique. C'est vrai, et je partage totalement ce point de vue. Et je n'attaque ici aucunement l'auteure, mais son oeuvre et l'édifiante pauvreté de son histoire.

Je suis obligée de hurler.

Hurler parce que ce livre ne présente aucun travail éditorial alors que des centaines d'auteur(e)s se battent pour rendre leur manuscrit parfait.
Hurler pour toutes ces personnes qui essayent de faire des récits construits, de la véritable dark romance, et qui ne font pas le poids face à ça.

Littéralement le monde à l'envers.

444 fois, c'est le nombre de répétition du mot "psychopathe" sur 467 pages.

L'idée de fond est vraiment prometteuse ! C'est d'ailleurs le seul point positif que je ressors de ma lecture laborieuse. C'est original, plutôt bien pensé, mais excessivement mal exploité.

Le vrai problème ? C'est un roman écrit pour des ados...Qui abordent des thèmes qui ne sont pas destinés aux ados. Toute la problématique de ces nouvelles "Dark Romance" qui ne sont là que pour vendre et offrir au public de la violence et des relations toxiques sans y donner un sens.

Asher est violent gratuitement, dépourvu de personnalité, juste agressif et mauvais. Il n'y a aucune raison de s'attacher à lui, même au fil des pages il reste lisse et si je dois retenir une seule chose à son sujet (parce qu'on le répète vraiment beaucoup -en dehors du fait qu'il soit un psychopathe, évidemment), c'est qu'il est sportif, musclé,...bref, le bad boy.

On ne parle même pas de ce que Ella subit sans broncher en acceptant sans réagir. La fille a un passif dingue, elle a vécu des choses affreuses, n'allez pas me croire que ça n'a pas forgé un peu son caractère.

Ella est une jeune lycéenne sans lycée. Zéro personnalité, juste là pour s'énerver sur Asher et subir son récit. Accompagné de sa super copine Kiara et surtout très embarrassée par les remarques de sa pseudo-rivale Sabrina qui n'en manque pas une pour lui lancer une pique. Ouhlala.

L'écriture ? Un déferlement de définitions parasites et de dialogues manquants de richesse. Cela aurait pu être travaillé avec l'auteure, peaufiné avec le travail éditorial, mais quand on décide d'éditer un travail tel quel sans l'embellir, voilà le résultat.

C'est triste, car il y a là un potentiel fou, notamment en complexifiant les personnages et leurs passifs, en exploitant à fond l'idée de Captive (qui n'est ici qu'un prétexte pour malmené Ella).

Je ne parlerai pas du nombre de fois où j'ai hurlé face aux réactions incohérentes des personnages.

Voilà donc le résultat de ma lecture que j'ai voulu abandonné toutes les 5 pages. Mais comme on ne juge pas sans connaître je suis allée jusqu'à bout.

Ca m'apprendra à être trop curieuse.