- Colquitt, tu me demandes de croire que cette maison est... hantée ou je ne sais quoi. Ne comprends-tu pas que je ne peux pas croire une chose pareille ? Je veux bien supposer... je ne sais pas... qu'il y a dans ce terrain un champ magnétique, une poche de gaz toxique, bref un agent physique qui pourrait expliquer certains déréglements comportementaux, mais ne me demande pas de souscrire à l'idée qu'il y aurait là je ne sais quelle intelligence maligne. Une maison dont la construction date d'un an ? Dans cette rue ? Ce voisinage ? Allons, Colquitt, si je croyais cela, mais je ne pourrais même plus vivre dans ce monde. J'irais me mettre au lit et je n'en bougerais plus pour le restant de mes jours, parce que je n'aurais plus confiance dans un monde où le diable s'incarnerait dans un tas de pierres. Non, ne compte pas sur moi pour avaler ces sornettes.
Tout cela pour dire que nous sommes, Walter et moi, des gens plutôt ordinaires. Hors norme, cependant ; il y a en nous un rien de grâce et d'originalité, un je-ne-sais-quoi qui nous fait traverser avec élégance et désinvolture le quotidien. C'est ce que disent nos amis.
J'aurais du me douter que la merde attire toujours les mouches.
Chapitre 26
Troisième partie. Les Greene
Cette maison constitue un très grave danger pour tous ceux qui l'habitent. Nous ne pouvons qu'en déduire qu'il y a là quelque force maléfique, qui exacerbe les faiblesses et les vices inhérents à toute personne humaine. Le fait que ces incidents puissent avoir une explication d'ordre psychologique et que leur répétition puisse être considérée comme le fruit du hasard la rend doublement dangereuse à nos yeux. Si l'on examine chacun des drames qui s'y sont déroulés, on remarque que ses occupants ont été touchés dans ce à quoi ils tenaient le plus, qu'ils ont perdu ce qu'ils chérissaient avant toute autre chose. Nous ne savons pas ce que peut-être cette force maléfique, ni comment ou pourquoi elle agit. Nous regrettons vivement le mal que l'exposé de cette histoire pourrait causer à qui que ce soit, mais il était de notre devoir de le faire, dans le but de prévenir d'autres tragédies.
Chapitre 26
Troisième partie. Les Greene
La maison d'à côté se dressait silencieuse et vide et belle dans les ombres vertes des frondaisons. Les herbes avaient poussé, hautes et luxuriantes. Les oiseaux chantaient dans le sous-bois, le ruisseau chuintait entre les fougères.
Chapitre 25
Troisième partie. Les Greene
Il y a je ne sais quelle monstruosité dans cette maison qui détruit tous ceux qui y vivent ou s'en approchent.
Chapitre 22
Troisième partie. Les Greene
Une espèce de paix s'installa, une paix qui avait dû être celle des familles de pionniers pendant les longs et noirs hivers, quand la nuit tombait tôt, que la neige s'entassait devant les portes, et que le commerce avec le monde alentour était suspendu jusqu'au printemps.
Chapitre 22
Troisième partie. Les Greene
Ford Flemming a élevé sa fille avec une sévérité toute protestante. Je ne pense pas que vous ayez à redouter quoi que ce soit de ces enfants. L'un comme l'autre sont parfaitement éduqués.
Chapitre 19
Troisième partie. Les Greene
L'immense bibliothèque, dont les murs sont couverts de volumes jusqu'au plafond, est meublé de fauteuils de cuir, de tables de verre et d'acier, contrastant heureusement avec la patine des reliures anciennes, mais l'on peut dire que Gwen et Carey ont réussi leur audacieux pari de mêler l'ancien et le moderne.
Chapitre 19
Troisième partie. Les Greene
Je me demande si elle s'est même jamais rendu compte qu'il n'était qu'un sale con, aussi creux et vaniteux que méchant. Mais voilà, elle l'aime.
Chapitre 18
Troisième partie. Les Greene