AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Goudal


Goudal
08 décembre 2020
Mes amis, c'est un livre à lire, à dévorer et à méditer.
Encore une fois, Denis Robert a vu juste en désignant sa "victime", un certain Larry, inconnu pour la plupart d'entre nous. Larry est le patron de Blackrock. On en a entendu parlé lorsque Macron l'a reçu et lors du projet de réforme des retraites. Je le croyais patron d'un fond de pension un peu plus gros et plus gourmand que les autres. Que nenni!
Blackrock et Larry, c'est autre chose.
Zuckerberg et Bezos sont des petits bras. Certes, leurs fortunes sont plus que confortables et se comptent en milliards (avec 9 zéros derrière). Certes, ils niquent les états en ne payant pas ou très peu d'impôts. Amazon, Microsoft et Google détiennent 57 % de part de marché de l'informatique en nuage.
Microsoft et Apple détiennent 95 % du marché des systèmes d'exploitation pour ordinateur de bureau. Sur les mobiles, Google et Apple détiennent à eux seuls quasiment l'intégralité de la part de marché des systèmes d'exploitation.
Larry c'est le niveau au dessus.
Il ne détient pas grand chose mais il contrôle la finance mondiale.
Il gère 7500 milliards d'actif en direct. C'est 3 fois le PIB de la France. C'est pas son fric, c'est le fric de ses clients mais ils les tient en laisse ses clients. Macron en face, c'est même pas le valet de chambre, c'est le palefrenier.
Aux écuries, Manu!
Il gère indirectement 21000 milliards d'actif (c'est 1/3 du PIB mondial) grâce à son logiciel d'Intelligence Artificiels Aladdin.

Qui sont ses clients ?
Des entreprises privées de toutes sortes mais aussi des banques centrales et des états.
Obama l'a appelé à la rescousse en 2008 pour savoir combien l'état devait injecter dans les banques pour qu'elles survivent.
La commission européenne vient des lui confier le dossier de la transition écologique. On rigole, s'il vous plait. Ben oui, parce que Larry ne se contente pas de gérer, il conseille les plus grands. Bien-sûr, il a promis que le mur qu'il avait construit entre ses deux activités de conseil et de gestion était parfaitement étanche. Et bien-sûr, tout le monde le croit. On pouffe de rire.
On rit aux larmes.

Et on n'a pas fini de pleurer.

Merci Denis pour cette superbe enquête, facile à lire et passionnante.
L'ennemi c'est lui et il ne va pas être facile à dézinguer.
On a intérêt d'avoir un peu préparé le sujet quand Mélenchon sera président en 2022.



Commenter  J’apprécie          62



Ont apprécié cette critique (6)voir plus




{* *}