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Citations sur Le dernier bain (64)

Maintenant la terre roule au milieu des ténèbres.
Dans sa soupente, Théodose s'est endormi, écrasé de chaleur et de fatigue.
Lui qui voulait veiller sur le sommeil de la jeune fille d'en face a sombré très vite ...
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« Pardonnez-moi, mon cher Papa, d’avoir disposé de ma vie sans votre permission. »
Lettre de Charlotte Corday à son père,
la veille de son exécution.
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Peut-être faudrait-il, pour connaître l’histoire, savoir parfois baisser les yeux. La vérité n’est pas toujours au-dessus, mais en-dessous. En levant la tête, on ne rencontre jamais que les tribunes officielles, les estrades, les frontons, les arcs de triomphe. Pour savoir, il faudrait descendre sous la fine croûte terrestre qui sépare les héros des damnés de la Révolution. L’histoire est aussi là, dans les culs-de-basse-fosse, dans les caves, les cachots, les égouts où l’on s’est caché.
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Nul gentilhomme ne serait sorti hors de chez lui en cheveux. Et des cheveux, il y en avait beaucoup, puisque les femmes qui avaient faim n'hésitaient pas à sacrifier les leurs pour acheter du pain.
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Des moines défroqués, que la révolution a jetés sur le pavé et qui cherchent à survivre en rédigeant des lettres, il y en a pléthore. Ils ont beau avoir les cheveux longs et vous servir du Citoyen, on les reconnaît facilement, avec leurs yeux baissés, leur écriture étrangement manucurée et cette application qu'ils mettent à exécuter leur travail. Ils sont nombreux, les religieux que la révolution a réduits à l'état de laïcs.
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En cet été 1989, pourtant, on ne plaisantait pas avec la Révolution française : elle avait deux siècles et le pouvoir officiel entendait la célébrer en grande pompe avec une parade spectaculaire et cosmopolite jetant pêle-mêle sur les Champs-Élysées des chars africains, des valseuses mécaniques, les tambours du Bronx et les gardes de l'Armée rouge. On avait expurgé l'événement de la Terreur, des massacres de septembre, des guerres de Vendée, du Tribunal révolutionnaire. On l'avait bien lissé, nettoyé, désinfecté. Et puis, on l'avait fardé, on lui avait redonné des couleurs à grands coups de musique, de chorégraphies, de télévision et d'applaudissements. On avait mis le masque de la comédie sur le visage de l'Histoire, cette grande dame pas drôle qui prend tout au tragique, et on l'avait sommée de faire la fête, comme tout le monde : "The show must go on" !
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L’île de la Cité, avant la révolution, était une forêt de clochers en plein Paris. Pas moins de vingt paroisses, autant de curés, et de couvents en veux-tu en voilà.
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Il lui arrive de penser que la révolution est née de là, de cet abîme qui existe entre le langage de la Cour et celui de la rue, celui du pouvoir et celui du peuple. Au fond, toutes ces tètes coupées, c'est un malentendu verbal.
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Elle s'assit sur un petit tabouret. Il tira une chaise à côté d'elle. Elle se mit à jouer, sans y songer, une sonate qu'il ne connaissait pas. C'était un air facile et naïf mais qui ne manquait pas de noblesse. Il l'écoutait attentivement. Ses yeux se posaient sur sa joue, sur son cou, sur ses mains. Ils s'arrêtaient sur sa poitrine qui se soulevait doucement, comme une anémone de mer, ténue et frémissante. Elle demeurait figée, le buste droit, tandis que ses doigts mobiles couraient sur le clavier, jouaient sans elle, par habitude. Quand elle eut fini, il se fit un long silence. Dans le petit salon du cottage, il n'y eut d'autres bruits que celui de leurs respirations, d'autres bruits que celui de leurs respirations, d'autres mouvements que celui de leurs poitrines, deux soufflets à contretemps.
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La reine, qui à Versailles disposait de trois cent robes, n'en a plus que deux. Noires. Des robes de deuil. Elles sont un peu élimées aux manches, maintenant.
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