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EAN : 9782266329408
192 pages
Pocket (13/07/2023)
3.54/5   92 notes
Résumé :
Qu’est-il arrivé à Pierre Le Guellec, nouveau lauréat du prix Nobel de littérature ?
Déposé à l’aéroport de Rennes le matin du 8 décembre, il n’est jamais arrivé à Stockholm pour recevoir sa récompense. Enlèvement d’un écrivain devenu soudainement riche et célèbre ? Règlement de comptes entre les derniers terre-neuvas dont il est le descendant ? Disparition volontaire ? Inquiétante ? Définitive ?
Marie Rivalain, son attachée de presse, est troublée. ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (37) Voir plus Ajouter une critique
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Quand un écrivain disparait lors du vol Paris Stockholm qui le mène vers la cérémonie de remise du Prix Nobel de littérature, les médias s'affolent et l'éditeur se réjouit (secrètement) de cette publicité gratuite qui va doper les ventes.

Pierre le Guellec a bâti son oeuvre en racontant la vie des marins, des bretons et des malouins. Ses pages dégagent une saveur salée héritée du labeur des générations qui l'ont enfanté. C'est une légende vivante … mais une légende peut être romancée et se distinguer de la vérité !

Marie Rivalain, attachée de presse des éditions Brodin, s'est vu confier la garde du chien durant l'intermède suédois. Elle occupe donc, en décembre, à Saint Malo, le logement de l'écrivain, au coeur d'un vieil hotel particulier qui eut ses heures fastes. Au fil des jours, elle fait la connaissance des voisins et découvre progressivement l'histoire de l'écrivain …

Découpée par une talentueuse feuilletoniste, la fiction rebondit de chapitre en chapitre au fil d'une narration décrivant subtilement la ville et son histoire séculaire riche de corsaires et de pécheurs. L'amoureux de littérature maritime retrouve l'atmosphère de Pécheurs d'Islande de Pierre Loti, des Rafales de Roger Vercel ou du Mollenard d'Oscar-Paul Gilbert.

Mais Pierre le Guellec n'est pas seulement le descendant d'une lignée de marins, c'est un écrivain qui a publié des oeuvres inoubliables, contrairement au père de Marie qui a passé sa vie à commettre des manuscrits impubliables … le contraste entre ces deux destins interpelle Marie et conduit le lecteur à s'interroger sur les mystères du succès littéraire et du milieu éditorial.

Eternelle question que Cédric Meletta aborde avec « Le meilleur que nous ayons couronné », consacré au premier des Prix Goncourt… et en songeant à cela il m'est revenu en mémoire que René Moniot Beaumont, auteur de l'incontournable « Histoire de la littérature maritime », est issu d'une famille haut marnaise issue du village de Goncourt …

J'ai apprécié le dernier des écrivains et ai envie de poursuivre la lecture de l'oeuvre de Gwenaelle Robert.

PS : mon avis sur le meilleur que nous ayons couronné
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Bienvenue à saint Malo, la célèbre cité corsaire, la ville touristique qui fut un centre névralgique pour le commerce mondial, comme le développe Simiot avec Ces Messieurs de Saint Malo.

Cette fois, l'ambiance est plus littéraire, puisque Marie, chargée de communication pour Pierre le Guellec, un écrivain reconnu, au point de se voir attribuer le prix Nobel, a la chance d'accompagner l'homme sur son lieu de résidence, intra-muros. Mais voilà, l'homme disparait mystérieusement sur son trajet vers Stockholm. Plus aucune trace. Il s'est littéralement envolé. C'est l'affolement chez l'éditeur, même si la présence de l'élu la présence de l'écrivain n'est pas indispensable pour recevoir la récompense suprême, synonyme d'une excellente affaire sur le plan des ventes à venir.

Mais Marie sait ce qui s'est passé. Elle sait ce qui est arrivé à Pierre. Et le lecteur fait partie de la confidence : le déroulement précis, cependant, ne sera révélé qu'à la fin.

L'écriture est fort belle, et on prend un grand plaisir à déambuler dans ce décor superbe et à se mêler à l'ambiance particulière qui y règne. Les lieux ne sont pas idéalisés, la citadelle est en piteux état, enlaidie par ses boutiques bas de gamme et sournoisement bouffée par la mérule qui mange peu à peu ses murs. Mais la ville reste riche d'une histoire exceptionnelle, d'un sentiment d'appartenance et d'une fierté séculaire.

Les allusions littéraires ne manquent pas, les classiques surtout, et bien entendu Châteaubriand reposant si près des remparts.

Histoire originale, bien écrite, qui sait fort bien se distinguer des enquêtes locales d'un autre répertoire, que la couverture aurait pu faire craindre.

208 pages Presses de la cité 10 mars 2022
#LeDernierdesécrivains #NetGalleyFrance
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Depuis Tu seras ma beauté, sa réécriture formidable 😍 de Cyrano de Bergerac, je ne manque aucune des nouvelles parutions de Gwenaële Robert. Avec le dernier des écrivains, elle change de genre et s'essaie au policier après 2 romans historiques. Et c'est très plaisant !

Pierre le Guellec, un écrivain breton est en passe de recevoir le prix Nobel de littérature. Alors qu'il est attendu à Stockholm, il ne se présente pas pour recevoir son trophée. Marie, son attachée de presse, en charge de garder le chien de l'illustre écrivain dans son appartement à Saint Malo, décide d'enquêter sur cette disparition étonnante…Et cela ne va pas être sans surprises…
J'ai retrouvé avec plaisir la plume sensible de Gwenaële Robert dans ce court roman, hymne à la littérature et à la ville malouine. le récit est habilement mené entre l'introspection de Marie, à un tournant de sa vie, et ses vagabondages/ interrogatoires dans Saint-Malo.
Au final, un récit au cheminement inattendu et une nouvelle collection chez Les Presses de la cité (TerreSombres) des plus prometteuses.
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Mesdames, messieurs nous arrivons à Saint-Malo ... Saint-Malo terminus de ce livre ...
Où est passé le Nobel ?
Le Nobel a-t-il disparu ?
Disparition de Pierre le Guellec : faut-il s'inquiéter ?
Toute vérité est-elle bonne à dire ?
Jusqu'où peut-on aller pour préserver la légende d'un grand romancier ?
"Le dernier des écrivains" est un roman policier écrit par Gwenaële Robert, et paru en 2022 aux "Presses de la Cité".
Dès les premières lignes, il m'a semblé que ce récit se dirigeait sagement vers une tranquille atmosphère littéraire.
Quand soudain y est survenue l'improbable disparition !
Policier or not policier ?
That's the question ...
But, que Dieu me savonne et que the Pretenders me pardonnent !
It's not the alone ...
(Au passage, vous pourrez noter la tentative d'internationalisation de ma critique, et surtout l'accent impeccable de mon anglais pourtant très approximatif.)
Suspens, mystère et épilogue ...
Mais pas seulement, ce roman est un roman d'atmosphère original.
Il a pour décor la vieille cité de Saint-Malo dont Gwenaële Robert nous décrit la beauté, la tristesse et la gravité avec authenticité.
L'ombre humide qui enveloppe ses remparts, les perspectives heureuses vers Dinard et les vieilles rues qui s'illuminent au premier rayon de soleil, tout y est et plus encore.
La plume de Gwenaële Robert se fait tour à tour épaisse afin de saisir les paysages et leurs odeurs, et puis fine lorsqu'elle nous fait les honneurs de l'appartement de Pierre le Guellec.
Sa prose est alors, comme elle l'écrit si bien, hantée par l'esprit des lieux.
Au fil des premiers jours de décembre qui s'égrènent, le récit prend forme.
Chaque personnage en sait peut-être un peu plus qu'il ne veut bien le dire.
La lectrice, le lecteur ne sont pas à l'abri d'une surprise ou deux !
Suspens, mystère et épilogue ...
Mais pas seulement, ce roman contient quelques petits secrets et autres brèves pics sur les dessous de la Littérature.
Gwenaële Robert y évoque entre autre le marché du livre,
la douleur de la création, un "hypothétique" effondrement de la littérature survenu avec les temps nouveaux d'édition, les footballeurs et les influenceuses ... et donne à sourire, au coin de la 43ème page, en précisant que Pierre le Guellec, son Nobel à elle, ne parle dans ces livres ni de rupture, ni de transfuge de classe, ces mots à la mode qui lui font horreur.
On est passé pas loin ici de la facétie !
On a eu chaud ...
Les personnages sont attachants et peints avec justesse.
Les relations entre Marie Rivalain et son père, Jean-Jacques sont notamment décrites avec sensibilité et originalité.
Le grand écrivain, fraîchement nobellisé, a disparu entre Paris et Stockholm avant de recevoir son prix.
Où est-il ?
Suspens, mystère et épilogue ...
Tu chauffes ... tu refroidis ... tu brûles ...


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Une première lecture appréciée d'un auteur nouvellement découvert est souvent rapidement suivie chez moi d'une deuxième. Chose faite après la découverte cet été de Gwenaële Robert via le très réussi Sous les feux d'artifice, suivi ces jours-ci de le dernier des écrivains, polar malouin au goût iodé.

Marie Rivalain, attachée de presse des éditions Brodin et notamment de Pierre le Guellec auteur phare de la maison, débarque à Saint-Malo où celui-ci réside pour garder sa maison et son chien le temps de son voyage à Stockholm où il doit recevoir le prestigieux prix Nobel de littérature.

Monté dans l'avion à Orly, il n'arrivera jamais au Konserthuset. Si certains s'en accommodent et valident la disparition volontaire, Marie a du mal à y croire. Au fil de ses explorations de l'Hôtel Surcouf acquis par l'écrivain et de ses rencontres, les indices criminels s'accumulent…

Délaissant un temps le roman historique, Gwenaële Robert s'aventure en polardie avec une intrigue qui ne révolutionnera probablement pas le genre, mais qui sait rester classique et appliquée donc plaisante à suivre. Et d'ailleurs, l'essentiel n'est pas là.

Car l'intérêt réside avant tout dans l'ambiance malouine restituée, véritable cri d'amour à la cité corsaire par sa résidente d'adoption. Une ambiance qui s'appuie moins sur le passé corsaire que sur cette fierté locale particulière née de l'histoire des anciens qui pratiquaient le Grand Métier, partant des mois sur les bancs de Terre-Neuve.

Une ville marquée par « les doris qui ne revenaient jamais, les naufrages et les crevasses, les capitaines taciturnes et les mousses de douze ans, les doigts gelés mangés par le sel, enfouis dans la chair grise des poissons ». Une histoire qui me parle forcément, y retrouvant tant de similitudes avec les livres fécampois autrefois édités dans une vie antérieure.

Et puis Gwenaële Robert parle aussi de la figure du père, de ce qu'est – ou n'est pas – la réussite, de ce qu'est la vie littéraire loin des tumultes du VIe arrondissement, dans une société et un métier où les codes changent.

Et enfin de l'écriture qui, saluée par le Nobel pour le Guellec, jugée « mauvaise » quand il s'agit du père de Marie ou secrète pour l'enseignant aristocrate, reste salvatrice quand elle est pratiquée sous l'oeil bienveillant de « l'anonyme » du Grand-Bé.

Une bienveillance manifestement inspirante pour une auteure dont je vais assurément poursuivre la découverte des précédents livres.
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critiques presse (2)
Lexpress
03 mai 2022
Les Presses de la Cité l'ont choisie pour inaugurer leur collection "Terres sombres". Le propos ? Demander à des écrivains de s'essayer au monde du polar en plantant leur intrigue dans une région qui leur est chère. Romancière pour la jeunesse et auteure de romans historiques, l'heureuse élue, Gwenaële Robert, s'en sort avec les honneurs.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LeFigaro
17 mars 2022
La romancière se plonge dans la mystérieuse disparition d’un écrivain, qui vient de recevoir un prix Nobel de littérature.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Ecrivain, il s'inscrivait dans cette grande famille des forçats de la mer, ne parlait ni de rupture ni de transfuge de classe, ces mots à la mode qui lui faisaient horreur. Il disait au contraire qu'il fallait une longue lignée de héros pour accoucher d'un barde qui célèbre leurs exploits, que leurs existences douloureuses enflammaient la sienne, qu'il prenait sa place dans cette procession lente des travailleurs de la mer car il écrivait sous les mêmes étoiles, face aux mêmes vagues. La mer avait façonné son œuvre dont elle nourrissait l'imaginaire, elle en polissait les contours, la mer tour à tour effrayante et maternelle, ombrageuse et attirante, la mer pourvoyeuse d'infini dans nos existences bornées.

Il finissait en remerciant les Editions Brodin, évoquait en particulier le souvenir de Brodin père, dit l'Amiral, qui l'avait fait monter sur le grand vaisseau de la littérature pour une traversée pleine de vertiges et de ravissements, à l'heure où l'on démantelait dans le port de Saint-Malo le dernier chalutier de la course à la morue.
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… ils rêvent de racheter l'immeuble ! Je me demande bien pourquoi... C'est grand, les murs suintent l’humidité... et ces plafonds, ajouta-t-elle en agitant son chiffon vers la voûte du vestibule. Impossible de chauffer une baraque avec des dimensions comme celles-là.. . Moi c'est bien simple, dans mon appartement, j’ai fait poser un faux plafond. Hop l un mètre en moins. Ça a l'air de rien mais Je fais de sacrées économies... Et puis de l’espace au-dessus de la tête, à quoi ça sert, hein ? Je mesure un mètre cinquante-cinq, c'est vous dire que j'ai pas besoin de cette hauteur, vrai ou pas vrai ?
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Un ami journaliste, répéta-t-il en secouant la tête. Tssst.. . à partir du Jour où les éditeurs ont laissé les journalistes entrer dans leurs maisons au point d’y être plus nombreux que les écrivains, le ver était dans le fruit...

— Ce n'est pas si simple... on est contents de les trouver pour qu'ils parlent de nos bouquins...

Son père haussa les épaules.

— De quels bouquins ? Puisque ce sont eux qui les écrivent à présent !

Elle ne releva pas. Depuis toujours elle l'avait entendu faire la différence entre les vrais écrivains et les journalistes. Il ne suffisait pas d'écrire dans la presse pour être un romancier, est-ce qu'on imaginerait faire d'un peintre en bâtiment le nouveau Rembrandt ?... Elle connaissait la rengaine et ne voulait pas entamer une discussion.
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— Savez-vous pourquoi on appelle cet endroit le môle des Noires ?

Elle secoua la tête. Elle le devinait heureux de lui apprendre quelque chose et ne voulait pas ternir sa joie, sa fierté évidente d'être d'éci, l’inextinguible orgueil de la race bretonne.

On dit que c'est ici que les veuves de marins venaient dans l’espoir de voir revenir leurs maris disparus. Comme elles étaient habillées de noir…
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(…) elle le voyait comme on voit un père, avec cette pudeur qui occultait toute vie amoureuse et sexuelle. Parce que son œuvre était essentiellement virile et que les femmes y avaient une place subalterne — on le lui avait assez reproché.

Elle avait encore en tête le souvenir de quelques courriers agressifs de militantes féministes dénoncant sa vision passéiste de la société - les hommes en mer, les femmes dans les usines de conserves. Des lettres qu'on s'était fait passer en haussant les épaules, en ricanant - c'est pour quand La Vieille Femme et la mer ?

On avait épargné à Le Guellec ces courriers pleins d'animosité et on avait confié à Marie le soin d'envoyer une réponse adéquate ménageant les susceptibilités paritaires.
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Vidéo de Gwenaële Robert
Gwénaële Robert, lauréate du Prix Ouest 2023, remis pendant le Printemps du livre de Montaigu présente son livre "Sous les feux d'artifice" publié aux éditions le Cherche Midi.
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