Comme souvent, esprit de contradiction oblige ou rattrapage de trous dans ma raquette littéraire, je lis à rebours la chronologie d'un auteur - en l'occurrence ici celle de
Todd Robinson - et j'ai donc découvert
Cassandra (traduit par
Laurent Bury) après
Une affaire d'hommes. Même jugement : c'est du bon et du classique, mais bien enlevé avec toujours cette dose de flashbacks distillés qui annonce une saga prometteuse.
Boo & Junior, videurs émérites du Cellar à Boston et privés amateurs à leur heure ou malgré eux, sont ici grassement payés par le procureur pour retrouver sa fille,
Cassandra, dont la fugue qui s'éternise fait craindre le pire. Une quête qui va rapidement les mener vers les bas fonds de la ville et la racaille à deux balles, sur fond de pédo-pornographie et de vidéos extrêmes.
Ça bastonne dur, ça fouraille autant que ça respire, ça saigne souvent, mais Boo se relève toujours. Pas toujours très crédible ? Peut-être. Pas grave… Parce que l'essentiel n'est pas là, mais comme je l'avais déjà écrit, dans cette habileté de Robinson à créer des personnages atypiques dont il révèle peu à peu les éléments d'un passé torturé et mystérieux qui feront le miel de prochains opus.
Du bon p'tit polar bien déjanté, idéalement reposant ente deux lectures plus exigeantes.
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