Ses parents et les miens avaient proposé de nous envoyer voyager en Europe, mais nous avons choisi de revenir ici. Chez nous, pour passer un dernier été à faire ce que nous aimions et à faire semblant de rester éternellement jeunes, dispensés des exigences de la vie, à jamais amis. Alors que je regarde ma pseudo soeur, ma gorge se noue et j'espère que cette dernière partie restera toujours vraie.
Mais « l’appel au sexe dans un t-shirt moulant » n’est pas impressionné par son charme, et il n’est sûrement pas subjugué par le mien. Il affiche un air renfrogné de chez renfrogné, ce qui, bien sûr, lui vaut de ma part une œillade.
Quoi que ce soit, indifférence ou autre, je réussirai à faire sourire cet homme. Même s’il est clair qu’il n’a pas envie de « me » sourire.
Elle est plus douce que le sirop d’érable et aussi sympa qu’on puisse l’être. Jusqu’à ce que l’on blesse l’une des personnes qu’elle aime. Je fais partie de ces quelques heureux élus. Et c’est parce qu’elle m’aime
Nous avons tous nos talents, et si les miens incluent de faire sourire les autres, je ne peux pas me plaindre.
Le pauvre Sean possède l’endurance pour nager plusieurs kilomètres aller et retour, mais ses longs membres sont plutôt adaptés pour atteindre les choses qui sont inaccessibles au reste d’entre nous. Et sa personnalité convient davantage à ceux que cela ne gêne pas de sombrer à l’occasion dans la vulgarité et qui peuvent apprécier ses remarques pas toujours très intelligentes.
La vie est trop courte pour se prendre la tête avec ces inconvénients. Je souris donc parce que c’est une chose que je sais faire et que je fais bien.
-Tu as envie de le chevaucher ? me demande Becca, affichant une expression réjouie.
Je la regarde, prenant conscience que je m’exprime tout haut.
-Non ?
Elle éclate de rire. Cette fois, c’est elle qui m’entraîne.
-Viens Trin. Il est temps de s’amuser.
Nous avançons d’un pas nonchalant vers le type sexy. Ou, comme je l’appelle : « le futur père de mes enfants » parce que, pour la première fois depuis trop longtemps, je regarde – nous parlons là de manger du regard – un homme. Il a toute mon attention et, que ce soit volontaire ou pas, il l’accapare.
Je lui souris, pas en raison de son physique, mais parce que je ne semble pas pouvoir m’en empêcher. Je pense que, peut-être, Becca lui sourit elle aussi. Mais « l’appel au sexe dans un t-shirt moulant » n’est pas impressionné par son charme, et n’est sûrement pas subjugué par le mien. Il affiche un air renfrogné de chez renfrogné, ce qui, bien sûr, lui vaut de ma part une œillade.
Quoi que ce soit, indifférence ou autre, je réussirai à faire sourire cet homme.