AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Gabrielle_Dubois


1963. Céline, esprit libre, jeune femme sans ambition matérielle, tombe amoureuse du beau Philippe. Lui est d'un autre monde: la bourgeoisie des hauts fonctionnaires, des politiciens. Céline n'a pas de famille, celle de Philippe est complexe: d'apparence belle, polie, lisse, y rampe la sournoiserie issue de l'idée qu'on est meilleur que les autres.
Céline se laisse décerveler, dépersonnaliser par son mari. Ses vêtements, son intérieur, ses réceptions, ses amis, ses activités sont et doivent être les mêmes que toutes les autres épouses de son milieu.
Avec Christiane Rochefort le patriarcat obtus, insupportable, géniteur de comportements absurdes voire assassins (dans le cas du personnage de Jean-Pierre Bigeon), s'en prend plein la poire.
L'auteure, au travers du personnage de Céline, stigmatise cette "caste" dans son entier. Là, je tique un peu. Je suis allergique au fait de catégoriser les gens et de condamner en bloc une catégorie, car, quelles sont les frontières exactes d'un soit disant groupe ? Tous les membres qu'on y a inclus en sont-ils vraiment une part? etc. La preuve, dans ce roman, deux personnages (3 en comptant Julie ?) se détachent du groupe.
Bref, mis à part ça, un livre que beaucoup de femmes ont dû savourer en son temps, celles qui pouvaient enfin lire ce qu'elles pensaient et ressentaient en secret, un livre qu'encore plus de femmes auraient dû lire pour pouvoir élever leurs futures filles dans l'idée, pas si saugrenue et délirante que ça, qu'une fille est l'égale d'un garçon.
PS : J'ai aimé l'écriture, déstructurée, la narratrice est parfois le personnage principal, parfois l'auteure, il n'y a pas forcément d'indication que c'est ou non un dialogue, parfois les phrases ne sont qu'un ou deux mots, mais c'est original, ça coule tout seul, on n'est jamais perdu.

Lien : https://www.gabrielle-dubois..
Commenter  J’apprécie          30



Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}