Je suis un autre car je suis Charlie.
En fait je suis Peppo et Sylvio à la fois . On est ensemble, le nom de l'un et la tête de l'autre ... A travers moi il peut voir à quoi ça ressemble la vie ...
Mais ça ne changeait rien à l'amour qu'aujourd'hui je ressentais pour elle...
Comme une immense vague qui me submergeait et dans laquelle je me noyais avec bonheur...
En plus, elle a voulu qu'on soit dans la maison d'Edwige. C'est horrible...
Elle veut créer un choc. Un choc dans ma tête. Je ne sais pas exactement quoi, mais c'est ça qui me fait peur...
Après la mort d'Edwige, mes parents m'avaient placé dans une institution.
L'internat Saint-Roc, ici à Bernën.
La discipline y est très stricte et les punitions très dures.
Ici, dans le Nordland, on ne voit jamais le soleil.
Le vent s'engouffre et hurle dans les ruelles de la haute ville. La pluie gifle les granits...
Lorsqu'elle avait trouvé l'endroit qui lui plaisait, on revenait avec son chevalet et ses boîtes de peinture... Mon boulot à moi était très limité : juste l'aider à porter le matériel et rincer les pinceaux. Ensuite, je la regardais faire. Que c'était beau de voir l'image surgir sur le papier. Et qu'elle était belle ainsi, quand elle se concentrait !
Tu veux que je te dise, Peppo : t'es rien qu'un malade, un obsédé, un sale libidineux !
Hugo, autrefois, était pêcheur. Maintenant il répare les instruments et joue de la musique. Sur l'île, c'est mon copain.
La maison Borg était une grande villa bizarre, inhabitée presque toujours, à l'écart du bourg.
Petits, on escaladait son mur pour rôder près de ses volets clos. On l'imaginait peuplée de drames et de fantômes.