AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de marina53


Un grand merci à Babelio et aux Editions du Rouergue pour cette douceur...

C'est son anniversaire aujourd'hui. Mortimer Decime va avoir trente-six ans. Mais au lieu d'aller s'acheter une petite part de gâteau et y poser délicatement trente-six bougies, il est allé s'acheter un beau costume... sombre... d'enterrement. Chemise et veste assorties, dépareillées avec ses chaussettes décorées oursons jaunes et rouges. Qu'importe, il se sent prêt. Prêt à partir sereinement. le bail est résilié, la voiture vendue, le frigo et les placards vidés. C'est allongé sur son lit (accessoirement de mort) qu'il attend la Grande Faucheuse. Prévue normalement pour 11h, si elle n'a pas de retard. Tout comme ses ascendants mâles, de son arrière-arrière grand-père, Morvan, à son père Maury, Mortimer doit mourir à 36 ans. C'est écrit, à croire que c'est dans les gènes. Attendant patiemment sa dernière heure, il est surpris et quelque peu mécontent qu'on vienne toquer à sa porte. C'est son amie Paquita, la vivante et virevoltante Paquita, étonnée de le voir dans un tel accoutrement. Elle discute tandis que Morty jette un oeil sur la pendule constamment. Quand arrive 11h, rien ne se passe, il est toujours vivant...

Une fois encore, Marie-Sabine Roger séduit et nous émeut dans son nouveau roman. Morty Decime (et non Décimé, faut pas exagérer non plus!) est si touchant qu'on se laisse porter par son histoire quelque peu invraisemblable. Entre les prénoms de ses aïeux commençant tous par "mor", les conditions dans lesquelles ils ont trouvé la mort, tout y est pour nous plonger dans un récit loufoque et prêtant à sourire. Ses amis Paquita (et ses fameuses crêpes) et Nassardine (et son moins fameux khawa) sont emplis de tendresse, d'amour et d'humanité. Ce roman, d'une douceur réconfortante, est, à l'instar d'un gâteau, tendre, généreux, moelleux et croustillant à la fois. L'on retrouve avec plaisir la plume de Marie-Sabine Roger, toujours aussi vive, pimpante et drôle.

Trente-six chandelles... sur lesquelles je souffle avec regret...
Commenter  J’apprécie          1303



Ont apprécié cette critique (86)voir plus




{* *}