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Citations sur Poésies choisies (11)

III. A la Fontaine Bellerie

...
L'été, je dors ou repose
Sur ton herbe, où je compose,
Caché sous tes saules verts,
Je ne sais quoi, qui ta gloire
Enverra par l'univers,
Commandant à la mémoire
Que tu vives par mes vers...
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Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle,
Assise auprès du feu, dévidant et filant,
Direz, chantant mes vers, en vous émerveillant :
Ronsard me célébrait du temps que j'étais belle.
Lors vous n'aurez servante oyant telle nouvelle,
Déjà sous le labeur à demi sommeillant
Qui au bruit de Ronsard ne s'aille réveillant,
Bénissant votre nom de louange immortelle.

Je serai sous terre, et fantôme sans os,
Par les ombres myrteux je prendrai mon repos;
Vous serez au foyer une vieille accroupie,
Regrettant mon amour et votre fier dédain.

Vivez, si m'en croyez, n'attendez à demain;
Cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie.
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Le long vivre me desplaist :
Mal-heureux l'homme qui est
Accablé de la vieillesse :
Quand je perdray la jeunesse,
Je veux mourir tout soudain
Sans languir au lendemain;
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XV

Prends cette rose aimable comme toi
Qui sers de rose aux roses les plus belles,
Qui sers de fleur aux fleurs les plus nouvelles,
Qui sers de muse aux muses et à moi.

Prends cette rose, et ensemble reçois
Dedans ton sein mon coeur qui n'a point d'ailes ;
Il vit, blessé de cent playes cruelles,
Opiniâtre à garder sa foi.

La rose et moi différons d'une chose :
Un soleil voit naître et mourir la rose,
Mille soleils ont vu naître m'amour,
Qui ne se passe et jamais ne se repose.

Que plût à Dieu que mon amour éclose
Comme une fleur ne m'eût duré qu'un jour !

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VI

O gentils oiselets, que vous êtes heureux !
Nature d'elle-même à l'amour vous enseigne,
Qui mourrez et vivez fidèles amoureux.
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Mignonne A Cassandre " Odes ", I, 17
Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avait déclose
Sa robe de pourpre au soleil,
A point perdu cette vesprée
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au votre pareil.
Las ! voyez comme en peu d'espace,
Mignonne, elle a dessus la place,
Las, las ses beautés laissé choir !
O vraiment marâtre Nature,
Puisqu'une telle fleur ne dure
Que du matin jusques au soir !
Donc, si vous me croyez, mignonne,
Tandis que vôtre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
Cueillez, cueillez votre jeunesse :
Comme à cette fleur, la vieillesse
Fera ternir votre beauté.


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Marie, qui voudrait votre nom retourner,
Il trouverait aimer : aimez-moi donc Marie,
Votre nom à l'amour vous convie.
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Quand vous serez bien vieille, au soir à la chandelle,
Assise auprès du feu, dévidant et filant,
Direz chantant mes vers, en vous émerveillant :
« Ronsard me célébrait du temps que j’étais belle. »

Lors vous n’aurez servante oyant telle nouvelle,
Déjà sous le labeur à demi sommeillant,
Qui au bruit de « Ronsard » ne s’aille réveillant,
Bénissant votre nom, de louange immortelle.

Je serai sous la terre et fantôme sans os ;
Par les ombres Myrteux je prendrai mon repos ;
Vous serez au foyer une vieille accroupie,

Regrettant mon amour, et votre fier dédain.
Vivez, si m’en croyez, n’attendez à demain ;
Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie.

Sonnet pour Hélène II 24.
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Ma douce jouvence est passée,
Ma première force est cassée,
J'ay la dent noire et le chef blanc;
Mes nerfs sont dissous, et mes veines,
Tant j'ay le corps froid, ne sont pleines
Que d'une eau rousse en lieu de sang.

Adieu, ma lyre; adieu, fillettes,
Jadis mes douces amourettes.
Adieu, je sens venir ma fin;
Nul passetemps de ma jeunesse
Ne m'accompagne en la vieillesse,
Que le feu, le lict et le vin.

J'ay la teste toute estourdie
De trop d'ans et de maladie;
De tous costez le soin me mord,
Et, soit que j'aille ou que je tarde,
Tousjours après moy je regarde
Si je verray venir la mort.

Qui doit, ce me semble, à toute heure
Me mener là bas, oij demeure
Je ne sçay quel Pluton, qui tient
Ouvert à tous venans un antre,
Oii bien facilement on entre,
Mais d'où jamais on ne revient
ode 37
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ode 21
J'ai l'esprit tout ennuyé
D'avoir trop étudié
Les Phénomènes d'Arate.
Il est temps que Je m'ébatte
Et que j'aille aux champs jouer.
Bons Dieux ! qui voudrait louer
Ceux qui, collés sur un livre,
N'ont jamais souci de vivre ?

Que nous sert l'étudier,
Sinon de nous ennuyer
Et soin dessus soin accroître,
À nous qui serons peut-être,
Ou ce matin ou ce soir,
Victime de l'Orque noir,
De l'Orque qui ne pardonne,
Tant il est fier, à personne ?

Corydon, marche devant
Sache où le bon vin se vend :
Fais rafraîchir la bouteille,
Cherche une feuilleuse treille
Et des fleurs pour me coucher.
Ne m'achète point de chair,
Car, tant soit-elle friande,
L'été je hais la viande ;

Achète des abricots,
Des pompons, des artichauts,
Des fraises et de la crème :
C'est en été ce que j'aime,
Quand, sur le bord d'un ruisseau,
Je les mange au bruit de l'eau,
Étendu sur le rivage
Ou dans un antre sauvage.

Ores que je suis dispos,
Je veux rire sans repos,
De peur que la maladie
Un de ces jours ne me die,
Me happant à l'impourvu :
« Meurs, galant : c'est trop vécu »
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