Un roman qui commence en douceur par une enquête d'Interpol sur le meurtre très spectaculaire d'un jeune mathématicien, savant surdoué mais quelque peu asocial. Et ce n'est pas sans saveur qu'elle soit confiée au descendant du autre mathématicien, Henri Poincaré!
Si son ancêtre fait référence dans le domaine scientifique, le policier Poincaré est un modèle du genre dans son métier. Consciencieux et intuitif, sachant s'entourer des meilleurs, il s'investit complètement et depuis longtemps, au détriment de sa santé et de sa famille.
Un acte de vengeance aveugle va le rattraper dans sa vie familiale, brisant net le travail de recherche sur sa dernière affaire. le roman, jusqu'alors un peu ronronnant, s'accélère enfin dans sa seconde partie, décrivant une période dramatique avec une grande finesse et beaucoup d'humanité.
Sectes religieuses aux attentats suicides au nom du Seigneur ( ça change d'une autre communauté!), altermondialistes, ex-barbouzes yougoslaves, jusqu'aux très prestigieux laboratoires de recherche rentrent dans la ronde infernale des pistes et contre pistes.
Les pages se tournent sans déplaisir, par des personnages attachants et des concepts scientifiques ou humanistes qui ouvrent à la réflexion.
Néanmoins, l'impression de fourre-tout m'a accompagnée pendant la plus grande partie du livre, provoquant lassitude et déconcentration, jusqu'a ce que *Miracle!*, le fil rouge apparaisse enfin.
Ce fut quand même un peu long....
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Ce livre est réussi à part les deux derniers chapitres.
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Nous voilà plongés au coeur d'Interpol, police internationale, qui réunit pour l'enquête qui nous intéresse – le meurtre d'un mathématicien américain à Amsterdam – plusieurs agents de pays différents, de cultures différentes, d'où une confrontation intéressante. Poincaré, le français, Ludovici l'Italien. Poincaré, rigoureux, intègre, profondément humain et humaniste, respecte les codes de conduite et les règles, c'est un homme de principes. Ludovici, plus borderline, n'hésite pas à de détourner des règles quand la fin justifie pour lui les moyens.
De l'humour dans la première partie, moins par la suite quand l'histoire prend un tour dramatique après les attentats perpétrés contre les proches de Poincaré. La première partie pose les personnages, l'intrigue et surtout la menace qui pèse sur la famille de Poincaré en la personne de Stipo Banovic, un criminel de guerre serbe dont Poincaré est responsable de l'arrestation et qui a décidé de se venger. C'est le grain de sable dans les rouages de l'enquête de Poincaré. Dans la 2e partie, on bascule vite dans l'horreur car les crimes commis contre la famille de Poincaré sont atroces.
Polar qui se laisse lire, malgré des longueurs, surtout quand il s'agit des théories mathématiques (pour ma part, je suis un peu réfractaire !), avec des personnages bien campés et attachants, empreints de beaucoup d'humanité, mais le rythme s'essouffle. Et surtout, on a l'impression que l'auteur n'a pas su choisir quelle histoire il voulait raconter, il y a un manque de cohérence et d'unité dans ce polar. On se demande finalement quelle est l'histoire principale ? le meurtre du mathématicien et l'enquête pour l'élucider ? Les attentats contre la famille de Poincaré et la chasse vengeresse de Poincaré contre ses auteurs ? Les « enlèvementistes », ces fondamentalistes chrétiens, qui à l'instar des kamikazes islamistes, perpétuent des attentats ? Chaos dans le monde, chaos dans la vie dévastée de Poincaré … Les histoires vont finalement converger mais la fin m'a pour ma part laissée sur ma faim.
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