Comme à son habitude depuis des années, le commissaire Ewert Grens, en ce samedi matin, est assis sur "son" rocher, le regard porté sur une Baltique d'huile, tout près de la maison de soins où sa femme Anni séjournait. Un moment bien à lui bientôt interrompu par un appel. Erik Wilson, son patron, lui somme d'aller tout de suite à l'hôpital de Söder, plus exactement à la morgue. L'agent mortuaire a, en effet, un cadavre en trop. Un cadavre qui ne se trouvait pas dans l'un des tiroirs la veille au soir. Il s'agit d'un jeune homme noir, au corps plutôt maigre. Après examen, il s'avère qu'il a été étouffé et que plusieurs fragments de phosphate d'aluminium, provenant vraisemblablement d'un extincteur à poudre, ont été relevés. Dans une autre morgue, un autre corps a été déposé aussi. Celui d'une jeune femme, visiblement décédée de la même façon. Puis trois autres. Puis soixante-huit autres dans un container, sur le port. Une macabre découverte qui ébranle le commissaire et toute son équipe. Et quand ce dernier découvre les empreintes de Piet Hoffman sur l'un des téléphones satellitaires, cousus à l'intérieur d'un vêtement, il n'a pas d'autre choix que de le contacter, malgré la promesse faite de ne plus jamais se revoir...
Troisième volet de cette saga mettant en scène le commissaire Ewert Grens et l'infiltré Piet Hoffman... Une trilogie qui, apparemment, devrait se prolonger comme le souligne
Anders Roslund dans la postface. Non plus écrit à quatre mains comme les précédents, l'ami et collègue d'
Anders Roslund,
Börge Hellström, étant décédé en 2017, ce volet se veut dans la continuité des premiers. Suite à la découverte de plus de 70 cadavres dans un container, des personnes ayant fui l'Afrique de l'Ouest et ayant espéré une vie meilleure en Europe, le commissaire Ewert Grens va devoir retrouver Piet Hoffman qui, cette fois-ci, travaille pour une société privée assurant la protection des convois de nourriture, au Niger. Les deux hommes vont devoir collaborer pour tenter de mettre la main sur ceux qui organisent tous ces trafics d'êtres humains. Une mission, comme toutes les autres, menée tambour battant. de Stokholm à Niamey en passant par Tripoli,
Anders Roslund nous emmène sur les traces de ceux qui profitent de la misère. Un sujet malheureusement d'actualité (qui n'est pas sans rappeler le sort des 39 migrants retrouvés morts en Angleterre) et traité avec un certain réalisme. Au rythme soutenu, à l'intrigue bien ficelée, aux moult rebondissements, ce roman nous plonge dans une ambiance de plus en plus tendue. L'on reprochera à l'auteur des redites qui alourdissent la lecture. Mais l'on attend tout de même avec impatience... 3 jours ?