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Critique de lisalor


Mon avis : Deuxième ouvrage que je lis de Roslund et Hellström. Je m'étais dit que quand l'occasion se présenterait j'essaierasi un autre titre, c'est chose faite. Donc après "La bête", j'ai poursuivi avec leur dernier titre "L'honneur d'Edward Finnigan", un policier sur les valeurs éthiques de la peine de mort et aussi sur le couloir de la mort.

John Schwartz est chanteur sur le ferry qui relie la Suéde et la Finlande; un jour, exaspéré par l'attitude d'un passager envers une femme, il lui met son pied dans la figure. Une plainte est déposée ; convoqué au poste de police, les autorités se rendent vite compte que cet homme n'existe pas car il est mort il y a 15 ans en Ohio dans sa cellule. Condamné à mort pour le meurtre d'une jeune fille, il attendait une injection létale.

Même si ce livre est une fiction, je parle dans le sens que ce qui se passe dans le livre n'est pas réalisable c'est quand même un fabuleux plaidoyer pour les deux pour cents d'innocents qui attendent leur exécution dans le couloir de la mort.

Aprés l'histoire n'est que haine et désespoir et humiliation. Deux pays s'affrontent, les états-unis et l'état de l'Ohio qui demande l'extradition pour l'éxécuter et la Suéde contre la peine de mort.

Des parents qui pensent que la mort du tueur de leur fille sera pour eux une rédemption et qui finalement se rendent compte qu'il n'en est rien. le manque et la haine seront toujours présents.
Une enquête baclée, une course aux votes en période électorale, tous les ingrédients pour que John Schwartz devienne le coupable idéal enfin l'innocent idéal.

C'est un livre vraiment poignant, certains passages sont très durs, surtout les derniers moments d'attente dans le couloir et la mort et le déroulement d'une éxécution.

Extrait p 160
" Il déglutit en revoyant la scéne.
- La première décharge, deux mille volts, a fait sauter l'électrode fixée sur une jambe. le gardien chargé de lui raser les jambes avait mal fait son boulot. Alors on m'a dit de le refaire. Et je l'ai rasé avec soin. Puis je lui ai maintenu la jambe pendant qu'on lui fixait une nouvelle électrode.
.....
- La décharge suivante a duré trois minutes. Je ne l'oublierai jamais. Les tendons de sa nuque, on aurait dit qu'ils allaient craquer. Ses mains sont devenues rouges, puis blanches. le doigts, les orteils, le visage, tout était tordu et il y avait ce bruit. Un grésillement, comme lorsqu'on fait cuire de la viande. Tu comprends ? Et ses yeux. Il portait une cagoule mais j'ai quand même vu ses yeux gicler de sa tête et couler sur ses joues. Il faisait sur lui. Il bavait. Il vomissait du sang.
.....
- A la troisième décharge, il a pris feu. On a dû éteindre les flammes qui jaillissaient de son corps. Mais le pire, je ne sais pas comment l'expliquer, c'était l'odeur. Une odeur sucrée. de viande grillée. Comme une soirée barbecue en été. La même qu'on respire dans tous les jardins de Marcusville.
....
- J'avais déja pris ma décision à ce moment-là. Je me suis dit que ça suffisait. Je ne voulais plus voir ça.

Lien : http://lisalor.loulou.over-b..
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