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Commissaire Ewert Grens tome 3 sur 4
EAN : 9782258075665
395 pages
Presses de la Cité (15/09/2011)
3.96/5   46 notes
Résumé :
Un homme mérite-t-il de mourir pour ses crimes? Pendant longtemps, Edward Finnigan n'a vécu que pour une chose: assister à l'exécution de John Meyer, le meurtrier présumé de sa fille. Une soif de vengeance contrariée par la mort soudaine du prisonnier, emporté par une crise cardiaque alors qu'il croupissait dans une prison de l'Ohio. Des années plus tard, de l'autre côté de l'Atlantique, John Schwarz, un crooner de pacotille, gagne sa vie en chantant sur un ferry re... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Marcusville, Ohio, autrefois. Cela fait maintenant quatre ans que John Meyer Frey croupit en prison pour le meurtre de la jeune Elizabeth Finnigan. Quatre ans qu'il ne dort presque plus, attendant l'heure de son exécution, se prenant à espérer qu'il y a quelque chose après la mort...
Suède, aujourd'hui. Sur un ferry reliant la Suède à la Finlande, John Schwarz, chanteur dans un orchestre, remarque, sur la piste de danse, un homme bourré, la main baladeuse. le sommant d'arrêter son manège et de déguerpir, John, énervé par son comportement agressif et dédaigneux, lui envoie un bon coup de pied dans la gueule. Une plainte ayant été portée, il sait que les flics l'attendent à leur arrivée au port. Mais, avant de se faire coffrer, une chose qu'il redoute depuis des années, il décide de rentrer chez lui, au moins ne serait-ce que pour embrasser sa femme et son fils...
Le commissaire Ewert Grens, en charge de cette enquête, ne sait pas encore qu'il va déterrer une bien étrange et sombre affaire...

Quel lien peut-il bien y avoir entre un jeune détenu dans les couloirs de la mort, au fin fond de l'Amérique, et ce chanteur amateur au geste violent, à Stockholm, sachant que vingt années séparent ces deux événements ? A priori aucun. Mais c'est sans compter sur le flair d'Ewert Grens et son équipe. de l'état de l'Ohio à la Suède, de la prison à l'hôtel de police, Anders Roslung et Börge Hellström nous entrainent au coeur d'une affaire aussi incroyable qu'obscure. Opposant vengeance personnelle et justice, innocence et culpabilité, les auteurs abordent clairement le problème de la peine de mort, encore appliquée dans bon nombre d'états américains. Percutant, captivant de bout en bout, ce roman noir, au premières pages fébriles et aux dernières renversantes, nous plonge dans une atmosphère tendue, violente et angoissante. le duo d'auteurs, implacable, nous offre un roman alerte qui interpelle.
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A tous les amateurs de pendaison, de balle dans la nuque (parfois facturée à la famille, y a pas de petites économies), de fusillade, de lapidation (pierres de petit ou fort gabarit), de décapitation, d'injection léthale, de master class à la Wauquiez...passez votre chemin, rien à attendre d'un tel récit à même de susciter l'embryon d'un début d'enthousiasme.
Pour les autres, c'est open-bar mais rappelez-vous que sans alcool, la fête est plus tartignolle, enfin quelque chose d'approchant...

C'est l'histoire d'un mec qu'a pas eu d'bol.
Finir ses jours en appréhendant follement l'heure fatidique dans le couloir de la mort vend tout sauf du rêve.
Le gars a vilainement fauté, il a finalement payé, fin de l'histoire.
Oui mais non.
Roslund et Hellström ont le chic pour se casser le ciboulot tout en soulevant des problématiques tristement d'actualité sous couvert de thriller rondement menés, poil au pif.

La Bête et Box 21, abordant guillerettement les réjouissants thèmes de la pédophilie et de la prostitution, vous avaient déjà titillé gaillardement les zygomatiques, l'honneur d'Eward Finnigan ne devrait pas être en reste.

Le récit est plombant, certes.
Le twist final prête furieusement au sourcillement Fillonesque teinté d'une vague moue dubitative, certes².
Mais que le cheminement fut plaisant, complexe à souhait, anxiogène au possible.

Une écriture à quatre mains alerte, audacieuse, oppressante et très visuelle font de ce troisième opus un régal de lecture, n'était ce final plus que tiré par les implants capillaires.
Un épilogue improbable qui devrait, toutefois, susciter une réflexion bien légitime de la part du lecteur certainement horrifié à l'idée de se retrouver dans une situation dont on connait l'issue finale à défaut d'en connaître précisément la date. L'espoir fait vivre , dit-on. Il génère surtout d'incessants questionnements éperdus, sorte d'atroce mise en bouche avant de pouvoir converser chaudement avec l'ami Phistophélès...
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Marcusville, un bled qui pourrait s'apparenter au trou du cul de l'Ohio. Pas grand-chose là-bas en dehors de son dinner avec sa serveuse bien roulée en patins à roulettes et de sa prison, blanche et lugubre. Une prison avec le fameux couloir de la mort où attendent patiemment l'heure de leur fin quelques prisonniers solitaires.

Vingt ans après, un orchestre amateur joue sur un ferry en Suède. Quelques danseurs, vieux couples aux cheveux grisonnants. Et une bagarre qui éclate entre le chanteur voyou et un passager légèrement ivre et malotru. Coups et blessures sévères pour le mec bourré, la police suédoise s'apprête à arrêter le musicien dès son appareillage à quai.

Quel lien y-a-t-il entre ces deux histoires ? Une affaire bien étrange que celle-ci. Une première partie qui mêle ces deux vies indépendamment comme si aucun rapport n'existait. Et puis l'explication. Et la seconde partie qui sonne comme un réquisitoire pour ou contre la peine de mort. L'innocence d'un homme, l'honneur d'Edward Finnigan, dont sa fille a été assassinée, il y a plus de vingt ans, un inspecteur de police suédois qui tente d'éclairer l'affaire et la politique qui s'en mêle. Extradition ou pas, d'un prisonnier condamné à mort dans un autre pays.
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Un thriller est excellent lorsqu'il est palpitant.
Un thriller est doublement excellent lorsqu'il ne fait pas que nous plonger de surprise en surprise, mais prend également le temps de construire une vraie histoire.
Un thriller est triplement excellent lorsqu'en plus il nous fait réfléchir sur un thème de société.
Triple banc, donc, pour ce roman.
Haletant, dérangeant, surprenant, intelligent.
Une vraie histoire, bien construite, avec des personnages travaillés et une vraie réflexion sur la peine de mort.
Mais pas une de ces réflexions où les auteurs imposent leur point de vue, mais une présentation suffisamment subtile du sujet. Bien sur, on comprend de quel coté se placent les auteurs, mais jamais le récit n'empêche le lecteur de se poser LA question sur la peine de mort.
Selon une étude, deux pour cents d'innocents attendent leur exécution dans le couloir de la mort aux États-Unis.
Vengeance, justice, politique, suspens. Un vrai divertissement, mais un divertissement intelligent.
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Ce roman est un choix par défaut, dû au confinement. J'avais déjà lu et apprécié La bête du même duo suédois, j'avais aimé la réflexion sociale qui accompagnait ce polar, assez sordide par ailleurs. Dans L'honneur d'Edward Finnigan, les auteurs nous amènent à nouveau au-delà de l'enquête policière, cette fois-ci dans une réflexion critique sur la peine de mort. C'était bien parti pour me plaire ! D'autant que je commençais à m'attacher à la petite équipe de policiers suédois qui mène l'enquête. L'histoire démarre rondement avec l'arrestation d'un bagarreur sur un ferry suédois, dont le commissaire Grens se rend vite compte qu'il n'est pas celui qu'il dit être... J'ai été bien accrochée jusqu'à la toute fin… qui m'a cependant laissée sur une grande déception ! Je n'ai pas trouvé le retournement final crédible mais alors pas du tout ! du coup, mon appréciation retomba telle une courbe de Covid en juin.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
La première décharge, deux mille volts, a fait sauter l’électrode fixée sur une de ses jambes. Le gardien chargé de lui raser les jambes avait mal fait son boulot. Alors on m’a dit de le refaire. Et je l’ai rasé avec soin. Puis je lui ai maintenu la jambe pendant qu’on lui fixait une nouvelle électrode.
La décharge suivant a duré trois minutes. Je ne l’oublierai jamais. Les tendons de sa nuque, on aurait dit qu’ils allaient craquer. Ses mains sont devenues rouges, puis blanches. Les doigts, les orteils, le visage, tout était tordu, et il y avait ce bruit. Un grésillement, comme lorsqu’on fait cuire de la viande. Tu comprends ? Et ses yeux. Il portait une cagoule, mais j’ai quand même vu ses yeux gicler de sa tête et couler sur ses joues. Il faisait sur lui. Il bavait. Il vomissait du sang.
A la troisième décharge, il a pris feu. On a dû éteindre les flammes qui jaillissent de son corps. Mais le pire, je ne sais pas comment te l’expliquer, c’était l’odeur. Une odeur sucrée. De viande grillée. Comme une soirée barbecue en été. La même qu’on respire dans les jardins de Marcusville.
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Le nouvel an lui paraissait déjà loin. A peine vingt-quatre heures avaient passé depuis la Saint-Sylvestre, mais Vernon Eriksen était soulagé ; enfin, c'était terminé, toute cette excitation, toute cette attente, tous ces gens qui se mettaient sur leur trente et un pour finalement se retrouver aussi déçus que d'habitude en s'apercevant que la fête tant espérée, ce n'était pas ça.
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Bien sûr, il va mourir. Bien sûr, il attend la mort depuis quatre ans et demi.
Mais le châtiment, le vrai châtiment, c'est de connaître le moment exact.
Non pas plus tard. Non pas quand il sera vieux. Non pas dans un futur lointain, si lointain qu'il n'a pas besoin d'y penser.
Le moment exact.
L'année, le mois, le jour, la minute.
Le moment où il cessera de respirer.
Le moment où il cessera de sentir, de voir, d'entendre.
A tout jamais.
Seul celui qui a été condmné à mourir à une minute précise peut savoir ce que c'est.
Tout ce qui rend la mort presque supportable aux autres ; l'incertitude, le fait de ne pas être obligé d'y penser puisqu'on ne sait pas.
Lui, il sait.
Il sait qu'il cessera d'exister dans sept mois, deux semaines, un jour, vingt-trois heures et quarante-sept minutes.
Très exactement. (p. 7)
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Toujours ce froid.
Vernon Eriksen eut un regard furieux pour le radiateur défectueux. Il grelottait. Il leur laisserait jusqu’à la fin de la semaine pour rétablir le chauffage. Les prisonniers n’étaient pas des bêtes, même si à l’extérieur on avait parfois l’air de le penser.
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Les souvenirs, c'est tout ce qui reste quand on a vécu.
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