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Citations sur L'honneur d'Edward Finnigan (11)

Les souvenirs, c'est tout ce qui reste quand on a vécu.
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Toujours ce froid.
Vernon Eriksen eut un regard furieux pour le radiateur défectueux. Il grelottait. Il leur laisserait jusqu’à la fin de la semaine pour rétablir le chauffage. Les prisonniers n’étaient pas des bêtes, même si à l’extérieur on avait parfois l’air de le penser.
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Le nouvel an lui paraissait déjà loin. A peine vingt-quatre heures avaient passé depuis la Saint-Sylvestre, mais Vernon Eriksen était soulagé ; enfin, c'était terminé, toute cette excitation, toute cette attente, tous ces gens qui se mettaient sur leur trente et un pour finalement se retrouver aussi déçus que d'habitude en s'apercevant que la fête tant espérée, ce n'était pas ça.
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La première décharge, deux mille volts, a fait sauter l’électrode fixée sur une de ses jambes. Le gardien chargé de lui raser les jambes avait mal fait son boulot. Alors on m’a dit de le refaire. Et je l’ai rasé avec soin. Puis je lui ai maintenu la jambe pendant qu’on lui fixait une nouvelle électrode.
La décharge suivant a duré trois minutes. Je ne l’oublierai jamais. Les tendons de sa nuque, on aurait dit qu’ils allaient craquer. Ses mains sont devenues rouges, puis blanches. Les doigts, les orteils, le visage, tout était tordu, et il y avait ce bruit. Un grésillement, comme lorsqu’on fait cuire de la viande. Tu comprends ? Et ses yeux. Il portait une cagoule, mais j’ai quand même vu ses yeux gicler de sa tête et couler sur ses joues. Il faisait sur lui. Il bavait. Il vomissait du sang.
A la troisième décharge, il a pris feu. On a dû éteindre les flammes qui jaillissent de son corps. Mais le pire, je ne sais pas comment te l’expliquer, c’était l’odeur. Une odeur sucrée. De viande grillée. Comme une soirée barbecue en été. La même qu’on respire dans les jardins de Marcusville.
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- T'as peur ?
La mort. La seule chose à laquelle il ne fallait pas penser. La seule chose à laquelle ils pensaient.
- J'sais pas, John. J'sais plus rien.
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Bien sûr, il va mourir. Bien sûr, il attend la mort depuis quatre ans et demi.
Mais le châtiment, le vrai châtiment, c'est de connaître le moment exact.
Non pas plus tard. Non pas quand il sera vieux. Non pas dans un futur lointain, si lointain qu'il n'a pas besoin d'y penser.
Le moment exact.
L'année, le mois, le jour, la minute.
Le moment où il cessera de respirer.
Le moment où il cessera de sentir, de voir, d'entendre.
A tout jamais.
Seul celui qui a été condmné à mourir à une minute précise peut savoir ce que c'est.
Tout ce qui rend la mort presque supportable aux autres ; l'incertitude, le fait de ne pas être obligé d'y penser puisqu'on ne sait pas.
Lui, il sait.
Il sait qu'il cessera d'exister dans sept mois, deux semaines, un jour, vingt-trois heures et quarante-sept minutes.
Très exactement. (p. 7)
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Le crime, le châtiment, la réparation due aux victimes, tout cela jouait un rôle important dans la société américaine. Et ces dernières années avaient été marquées par des procès retentissants, par la construction de nouvelles prisons, par l'élection de gouverneurs et sénateurs promettant un durcissement des lois pour rompre la spirale de la violence. (p. 195)
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Il entendait les gens venus assister à l'exécution.
On distinguait sans peine les voix des gens libres de celles des condamnés à mort. Il est facile de reconnaître le timbre de celui qui ignore quand il doit mourir et qui n'a pas besoin de compter les heures. (p. 31)
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La nuit vivait, des hommes et des femmes s'y mouvaient. La présidence du Conseil était située au centre-ville, dans un quartier commerçant plein de restaurants, de touristes et de sans-abri.
C'était tout un symbole : le pouvoir appartenait au peuple. Mais cela avait aussi quelque chose d'ironique : en bas, des gens se soûlaient au vermouth bon marché et pissaient contre la façade du bâtiment ; en haut les puissants décidaient de la vie et de la mort d'un homme. (p. 320).
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Il était debout devant l'entrée de son immeuble, à Sveavägen. Devant la cage d'escalier conduisant à l'appartement du troisième étage où il vivait depuis bientôt trente ans. Trois décennies dans le même lieu, sans connaître un seul de ses voisins.
Il souffla avec mépris.
Parce qu'il n'en avait jamais eu envie. Parce qu'il n'en avait jamais eu le temps. Ils le gênaient plus qu'autre chose. Des gens qui punaisaient des petits mots sur un tableau d'affichage du hall pour sommer les habitants de ne pas nourrir les oiseaux sur leurs balcons. Qui ne s'adressaient la parole que pour se plaindre du bruit quand quelqu'un écoutait de la musique trop fort ou à une heure trop tardive. Qui menaçaient d'appeler la police. Pourquoi fréquenter des gens pareils ? (p 53)
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