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Critique de jamiK


C'est un récit d'exploration dans l'esprit de “Le monde perdu” d'Arthur Conan Doyle, “Le Rayon U” d'Edgar P. Jacobs, “Allan Quatermain” d'Henry Rider Haggard, avec une ambiance de “Tarzan”. Hareton Ironcastle organise une expédition dans une jungle inconnue peuplée d'espèce inconnues, humanoïdes primitifs, reptiliens, sauriens à trois yeux, flore dangereuse… Nos héros sont armés jusqu'au dents, avouez qu'une mitrailleuse, c'est bien pratique pour dézinguer les cannibales. Il y a bien sûr une femme qui participe à l'expédition et qui va évidemment se faire enlever à un moment, sinon, à part faire la couture et la popote, à quoi servirait-elle dans cette histoire (j'exagère quand même un peu). Les personnages deviennent de fins traducteurs de langues inconnues en une demi journée à peine, et apprivoisent un Gorille en un claquement de doigts, il sont trop forts ces occidentaux, quels héros ! L'esprit colonialiste est bien ancré, le blanc, civilisateur, le noir primitif, voire cannibale, et on retrouve ce qui est cher à J. H. Rosny Ainé : les peuples primitifs. le récit se veut critique vis à vis de la civilisation occidentale, qui impose son empreinte irréversible sur la nature, il y a un côté presque écologique avant l'heure et à l'opposé, le racisme n'est pas loin, le mot “nègre” apparaît parfois, et la vie des “blancs” a bien plus de valeur que celle des “noirs”. Ça m'a rappelé les vieux films de Tarzan avec Johnny Weissmuler ou les porteurs noirs se faisait sacrifier jusqu'au dernier, et quand le premier blanc risquait d'y passer, tout s'arrangeait comme par hasard, enfant déjà j'y voyait l'aspect ridicule d'un racisme qui ne s'assumait pas, condescendant et sûr de la supériorité du blanc, “Li y'en a bon blanc, li y'en a Boula Matari”. le ton et l'écriture un peu désuète, dans l'esprit du XIXe siècle, rajoutent un cachet rétro à ce livre. Maintenant, on ne peut plus lire ce genre de romans au premier degré, c'est comme Tintin au Congo. Alors oui, c'est bourré de défaut parce que ce texte à bien vieilli, mais je trouve un certain plaisir à ouvrir ce genre de roman, pour son côté épique, aventureux, ses personnages caricaturaux, héroïques, mais aussi pour son kitsch colonial dont on peut se moquer aujourd'hui avec le recul.
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